Le 1er avril 2009, le Président chinois Hu Jintao a rencontré, à Londres, son homologue français Nicolas Sarkozy. Ils ont procédé à des échanges de vues sur la relation sino-française et la lutte contre la crise financière internationale.
Selon le Président Hu Jintao, cette année marque le 45e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et la France. L’évolution de la relation sino-française au cours des 45 ans écoulés nous a donné des inspirations aussi profondes qu’importantes qui peuvent se résumer en trois points. Premièrement, développer une relation amicale Chine-France stable et de longue durée correspond aux intérêts fondamentaux des deux pays et de leurs peuples, et contribue à la paix, à la stabilité et à la prospérité dans le monde. Il convient donc de voir et de gérer cette relation dans une approche stratégique et de long terme et de bien saisir la tendance générale. Deuxièmement, il est normal que la Chine et la France, deux pays aux différents systèmes sociaux, traditions culturels et niveaux économiques, aient des différends sur certains sujets. Elles doivent, selon le principe du respect mutuel, du traitement d’égal à égal et de la non-ingérence dans les affaires intérieures et dans le respect des intérêts centraux de chacune d’entre elles, traitent adéquatement les questions sensibles et les divergences. Troisièmement, la Chine et la France, en tant que membres permanents du Conseil de Sécurité des Nations Unies, sont appelées à renforcer le dialogue, à élargir la coopération et à jouer un rôle important face aux défis mondiaux pour enfin apporter leur part de contribution à la promotion de la paix et du développement sur la planète.
Le Président Hu Jintao a souligé : Ces derniers temps, la relation sino-française a connu de graves difficultés, ce qui est fort regrettable pour nous. Récemment, la France a réaffirmé qu’il s’en tenait à la politique d’une seule Chine et à sa position selon laquelle le Tibet fait partie intégrante du territoire chinois et qu’elle récusait tout soutien à l’« indépendance du Tibet » sous quelque forme que ce soit. La partie chinoise en exprime son appréciation et se réjouit du retour à la normale de la relation bilatérale. Dans la situation internationale actuelle marquée par la complexité et de profonds changements et où la crise financière internationale continue à se propager et à s’aggraver, les deux parties doivent maintenir le cap du développement de leur relation, éliminer les perturbations et travailler la main dans la main pour faire avancer cette relation. En plus, les deux pays doivent multiplier les échanges de haut niveau, consolider leur coopération sur tous les plans et renforcer leur concertation et leur coordination dans la lutte contre la crise financière.
Le Président Sarkozy a souligné sa position selon laquelle quel que soit le changement survenu dans la relation franco-chinoise, il n’y a qu’une seule Chine dans le monde, et Taiwan et le Tibet font partie intégrante du territoire chinois. Il s’est félicité de la reprise du partenariat global stratégique et de la relance du dialogue stratégique entre les deux pays en souhaitant que la relation entre la Chine et la France puisse se développer de façon stable et harmonieuse sur les plans politique, économique, diplomatique et autres. Selon lui, son pays entend coopérer avec la Chine qui joue un rôle toujours accru dans le système économique du monde pour promouvoir ensemble la réforme des institutions financières internationales.
Ont été également présents à la rencontre M. Ling Jihua, M. Wang Huning et M. Dai Bingguo.
