Le 28 avril 2025, heure locale, Wang Yi, membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois et ministre des Affaires étrangères, a clarifié la position de la Chine sur l’amélioration de la gouvernance mondiale en marge de la réunion des ministres des Affaires étrangères des BRICS à Rio de Janeiro.
Wang Yi a souligné qu’à l’heure actuelle, la gouvernance mondiale se trouvait à un carrefour important. En tant que représentants des forces émergentes, les pays des BRICS devraient renforcer le sens de la responsabilité historique, adhérer à l’unité et à la coopération, et travailler avec la communauté internationale pour réformer et améliorer le cadre de la gouvernance mondiale, en le rendant plus opportun et plus efficace pour relever les différents défis mondiaux, et en reflétant plus raisonnablement la volonté commune du Sud global de manière plus équilibrée.
Premièrement, sauvegarder les règles commerciales multilatérales. Les pays des BRICS devraient s’opposer à toutes les formes de protectionnisme, sauvegarder résolument le système commercial multilatéral fondé sur des règles et centré sur l’Organisation mondiale du commerce (OMC), participer activement à la réforme de l’OMC, défendre ses valeurs essentielles et ses principes fondamentaux, et rétablir le fonctionnement normal du mécanisme de règlement des différends dès que possible. Les pays des BRICS devraient continuer à approfondir la coopération économique et commerciale pragmatique et promouvoir la libéralisation et la facilitation du commerce.
Deuxièmement, renforcer la gouvernance financière mondiale. Les pays des BRICS devraient promouvoir la réforme de l’architecture financière internationale afin de mieux refléter l’évolution de l’échiquier économique mondial et de mieux servir la croissance de l’économie du Sud global. Il faut procéder à la revue de l’actionnariat de la Banque mondiale et promouvoir la révision des quotes-parts du Fonds monétaire international (FMI), afin de remédier à l’injustice historique que constitue le manque cruel de représentation et de voix du Sud global.
Troisièmement, réaliser la transition verte. Il est nécessaire d’œuvrer à la mise en œuvre complète et efficace de l’Accord de Paris, de défendre le principe des responsabilités communes mais différenciées et des capacités respectives, et d’exhorter les pays développés à s’acquitter des obligations qui leur incombent. Les pays des BRICS devraient approfondir la coopération sur la transition à faible émission de carbone dans le secteur de l’énergie afin de parvenir conjointement à un développement de meilleure qualité et plus durable. Les pays des BRICS devraient soutenir la 30e Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP30) accueillie par le Brésil afin d’obtenir des résultats positifs et de faire évoluer le système de la gouvernance climatique mondiale dans le sens de l’équité, de la rationalité et de la coopération gagnant-gagnant.
Quatrièmement, partager les opportunités numériques. Les pays des BRICS devraient promouvoir la mise en œuvre du Pacte numérique mondial dans le cadre des Nations Unies, combler le fossé numérique et formuler des règles communes pour le cyberespace. Il est nécessaire d’améliorer la gouvernance mondiale de l’intelligence artificielle (IA) et de plaider en faveur d’une IA équitable, universellement bénéfique et sûre, ainsi que d’une gouvernance collaborative de l’IA. Les pays des BRICS sont invités à participer à la Conférence mondiale sur l’intelligence artificielle 2025 qui se tiendra à Shanghai.