Le 11 novembre 2025, Wang Yi, membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois et ministre des Affaires étrangères, s’est entretenu avec Espen Barth Eide, ministre des Affaires étrangères de Norvège, à Beijing.
Wang Yi a déclaré que la Norvège était l’un des premiers pays à avoir reconnu et établi des relations diplomatiques avec la République populaire de Chine. La Chine apprécie l’adhésion constante de la Norvège au principe d’une seule Chine et considère la Norvège comme un partenaire important et stable en Europe. L’année dernière, les deux pays ont célébré le 70e anniversaire de l’établissement de leurs relations diplomatiques, et le président Xi Jinping a tenu une rencontre avec le Premier ministre Jonas Gahr Støre à Beijing, au cours de laquelle les deux parties ont convenu de créer une nouvelle et splendide période de 70 ans pour les relations sino-norvégiennes. Wang Yi a exprimé l’espoir que la Norvège poursuive sa politique positive, stable, pragmatique et rationnelle à l’égard de la Chine. Les deux parties devraient mettre en œuvre conjointement le consensus important atteint par les dirigeants des deux pays, respecter leurs intérêts fondamentaux respectifs, tenir compte de leurs principales préoccupations, continuer à rechercher l’ouverture, la coopération gagnant-gagnant et la réalisation mutuelle, et porter les relations sino-norvégiennes à un nouveau palier et obtenir de nouveaux résultats.
Selon Wang Yi, le monde actuel connaît des turbulences et des transformations accrues, les actions unilatérales et protectionnistes sapant gravement l’ordre et les règles internationaux. La Norvège soutient depuis longtemps le multilatéralisme et le libre-échange, et joue un rôle unique dans la promotion de solutions aux points chauds internationaux et régionaux. La Chine est également un fervent défenseur, promoteur et praticien du multilatéralisme. Le président Xi Jinping a récemment proposé l’Initiative pour la gouvernance mondiale, dont les principes fondamentaux sont conformes aux buts et principes de la Charte des Nations Unies (ONU) et qui a été largement saluée et soutenue par la communauté internationale. La Chine est disposée à travailler avec la Norvège pour défendre conjointement le multilatéralisme, résister au « découplage et à la rupture des chaînes industrielles et d’approvisionnement », rendre le système international plus juste et plus équitable, et promouvoir la paix, la stabilité et la prospérité dans le monde.
Espen Barth Eide a déclaré que la Norvège attachait une grande importance au développement de ses relations avec la Chine. La visite fructueuse du Premier ministre Jonas Gahr Støre en Chine l’année dernière et la mise en œuvre active du consensus atteint par les dirigeants des deux pays font progresser le partenariat sino-norvégien dans la bonne direction. La Norvège adhère fermement à la politique d’une seule Chine et est disposée à renforcer le dialogue constructif et à approfondir la coopération pragmatique avec la Chine afin de parvenir à des bénéfices mutuels. La Norvège salue vivement les grandes réalisations de la Chine en matière de transition et de développement verts, ainsi que sa contribution à la transition verte d’autres pays en développement. En tant que leader de la transition verte en Europe, la Norvège ouvre pleinement son marché aux véhicules électriques chinois et adopte une politique de droits de douane nuls. Les entreprises norvégiennes sont optimistes quant au marché chinois et souhaitent développer leurs investissements et leur coopération avec la Chine. La Norvège et la Chine partagent une conviction profonde en faveur du multilatéralisme et soutiennent le libre-échange. La Norvège apprécie et salue les contributions de la Chine à la paix mondiale en tant que membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies. L’Initiative pour la gouvernance mondiale proposée par le président Xi Jinping est tout à fait conforme à la vision de la Norvège, et la Norvège est disposée à travailler avec la Chine pour défendre conjointement l’esprit de la Charte des Nations Unies et soutenir un système commercial multilatéral fondé sur des règles.
Les deux parties ont convenu de maintenir des échanges étroits à tous les niveaux et de préserver leur partenariat ; de renforcer la synergie des stratégies de développement et d’étendre la coopération mutuellement bénéfique dans des domaines tels que le commerce, les affaires maritimes, le développement vert et l’innovation ; de maintenir l’ouverture et la coopération et de favoriser un environnement commercial stable pour les entreprises des deux pays ; d’améliorer le dialogue et la communication, et de promouvoir le développement sain, stable et durable des relations sino-européennes ; et de pratiquer conjointement le multilatéralisme et le libre-échange, et de relever les défis mondiaux tels que le changement climatique.
Les deux parties ont échangé leurs points de vue sur les récents développements au Moyen-Orient. Elles se sont félicitées du cessez-le-feu à Gaza, de la libération des otages et de toutes les personnes détenues, ainsi que de l’amélioration de l’accès humanitaire, et ont souligné le rôle clé des Nations Unies et l’importance de respecter le principe humanitaire. Les deux parties ont convenu que l’accord de cessez-le-feu devait être mis en œuvre avec sérieux et que la communauté internationale, en particulier les pays ayant une influence sur les parties au conflit, devait apporter le soutien nécessaire à la mise en place d’un cessez-le-feu global et durable. Les deux ministres des Affaires étrangères ont souligné que le peuple palestinien devrait jouer un rôle de premier plan dans toutes les questions concernant son avenir et son destin nationaux.
Les deux parties ont exprimé leur inquiétude face à la poursuite de l’expansion des colonies israéliennes en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, jugée illégale par le Conseil de sécurité des Nations Unies et la Cour internationale de justice. Les deux parties ont convenu qu’il fallait soutenir le renforcement de l’autorité et des capacités de gouvernance de l’Autorité palestinienne. Le cessez-le-feu à Gaza doit être lié à un processus politique visant à mettre en œuvre la solution à deux États, permettant aux Israéliens et aux Palestiniens de vivre ensemble dans la paix, la sécurité et la dignité. Les deux parties ont également discuté d’autres points chauds au Moyen-Orient et ont convenu de maintenir la communication et de renforcer la coopération par le biais d’organisations multilatérales.
Les deux parties ont également échangé leurs points de vue sur la crise ukrainienne et d’autres questions d’intérêt commun.
