Le 5 décembre, heure locale, le Ministre des Affaires étrangères Wang Yi a présenté les résultats du Sommet de Johannesburg du FCSA lors de la conférence de presse conjointe avec la Ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération Maite Nkoana-Mashabane à l’issue du Sommet.
Selon le Ministre Wang Yi, le Sommet du FCSA, couronné d’un plein succès, est un événement jalon et historique digne de ce nom, dont les résultats se résument principalement en quatre points :
Premièrement, traduire en concret les principes directeurs de la coopération sino-africaine, comme le rappelle le thème du présent Sommet : « La Chine et l’Afrique avancent ensemble, coopération gagnant-gagnant pour un développement commun ». La coopération sino-africaine est par nature une coopération Sud-Sud marquée par l’entraide fraternelle, l’égalité, le bénéfice mutuel et l’esprit gagnant-gagnant, l’objectif étant d’assurer le développement partagé et la prospérité commune de la Chine et de l’Afrique. L’Afrique compte plus d’un milliard d’habitants et la Chine, plus de 1,3 milliard. Les 2,4 milliards de Chinois et d’Africains, déterminés à avancer la main dans la main vers le renouveau national et la modernisation, inscriront un chapitre extraordinaire dans l’histoire de l’humanité. La marche commune de la Chine et de l’Afrique non seulement changera le cours de l’histoire, mais aussi permettra d’ouvrir un meilleur avenir de l’humanité.
Deuxièmement, fixer le cap du développement des relations sino-africaines. Les dirigeants africains se sont associés à la proposition du Président Xi Jinping de rehausser les relations sino-africaines au niveau de partenariat de coopération stratégique global. La coopération Chine-Afrique d’aujourd’hui prend davantage une dimension globale et stratégique. Elle joue un rôle pionnier dans la coopération Sud-Sud et occupe une place de plus en plus importante sur la scène internationale. Rehausser la définition des relations sino-africaines a pour but de mieux refléter le caractère stratégique de ces relations et de mieux guider la coopération sino-africaine.
Troisièmement, consolider les cinq piliers des relations sino-africaines, à savoir l’égalité et la confiance mutuelle sur le plan politique, la coopération gagnant-gagnant sur le plan économique, les échanges et l’inspiration mutuelle sur le plan culturel, la solidarité et l’assistance mutuelle sur le plan sécuritaire, ainsi que la coopération et la coordination dans les affaires internationales, tels que proposés par le Président Xi Jinping. Ces cinq piliers permettent d’enrichir les relations sino-africaines et d’en consolider la base et constituent des appuis multidimensionnels au partenariat de coopération stratégique global sino-africain.
Quatrièmement, définir les dix programmes de coopération prioritaires. Le Président Xi Jinping a affirmé la volonté de la Chine de développer des coopérations pragmatiques avec l’Afrique dans les dix domaines prioritaires : industrialisation, modernisation agricole, infrastructures, finance, développement vert, facilitation du commerce et de l’investissement, réduction de la pauvreté et bien-être social, santé publique, échanges culturels et humains, ainsi que paix et sécurité, ce qui a été appuyé et hautement apprécié par l’ensemble des pays africains.
Selon le Ministre Wang Yi, ces dix programmes de coopération qui constituent l’essence du Plan d’action de Johannesburg (2016-2018) permettent de dresser un tableau de la coopération sino-africaine pour la prochaine étape et annoncent le franchissement d’une nouvelle étape et l’ouverture d’une nouvelle ère dans les relations Chine-Afrique.
La première caractéristique de ces programmes est qu’ils répondent aux besoins de développement de l’Afrique. À l’heure actuelle, l’accélération de l’industrialisation et de la modernisation représente le souhait le plus ardent des pays africains. La promotion de la coopération sino-africaine en matière de capacités de production et de construction d’infrastructures correspond parfaitement aux besoins de l’Afrique et contribuera au renforcement de la capacité d’auto-développement de cette dernière. La Chine sera le meilleur partenaire, le plus fiable et le plus efficace, pour accompagner l’industrialisation de l’Afrique.
La deuxième caractéristique de ces programmes est qu’ils bénéficient à l’ensemble des Africains. Tous ces projets de coopération, qu’il s’agisse du soutien à la modernisation agricole, de la mise en œuvre approfondie des projets de réduction de la pauvreté, ou de la construction et de l’amélioration du système de santé publique, contribueront effectivement à l’amélioration du bien-être des Africains.
La troisième caractéristique de ces programmes est qu’ils s’inscrivent dans la tendance générale de notre époque. L’ouverture de nouveaux champs de coopération Chine-Afrique, tels que le développement vert, la paix et la sécurité, correspond à la récente situation en Afrique, va dans la même direction de la gouvernance mondiale et traduit un fort esprit d’entreprise des deux côtés dans le souci d’être en phase avec notre époque.
En résumé, les dix programmes de coopération visent à aider à résoudre les trois questions du bien-être qui tiennent à cœur aux populations africaines : l’emploi, la sortie du dénuement et la santé, et à résoudre les trois goulots d’étrangement freinant le développement : le sous-développement des infrastructures, le manque de personnels qualifiés et le déficit en ressources financières. La mise en œuvre de ces programmes contribuera à faire de l’amitié traditionnelle sino-africaine une source d’impulsion pour la coopération mutuellement avantageuse et à transformer rapidement les ressources naturelles et humaines de l’Afrique en capacité de développement économique.
Le Ministre Wang Yi a souligné que la Chine s’en tiendrait fermement au principe dit de « sincérité, pragmatisme, amitié et franchise » à l’égard de l’Afrique et à la juste conception de la justice et des intérêts, avancés par le Président Xi Jinping, et travaillerait ensemble avec les amis africains pour bien mettre en œuvre tous les résultats du Sommet de Johannesburg. Dans sa coopération avec l’Afrique, a-t-il poursuivi, la Chine s’attachera aux « quatre “non” et trois priorités », à savoir, non aux aides assorties de condition politique, non à l’ingérence dans les affaires intérieures des pays africains, non à la pratique de demander l’impossible et non aux chèques sans provision, et prendre en considération en priorité les besoins réels de l’Afrique, aider en priorité à l’amélioration du bien-être des populations africaines et soutenir en priorité les efforts africains pour renforcer leur capacité d’auto-développement.