Bonsoir à tous. C’est un grand plaisir pour moi de me trouver ici avec des amis anciens et nouveaux pour célébrer ensemble la Journée de l’Afrique. Tout d’abord, je tiens à adresser, au nom du gouvernement chinois, mes chaleureuses félicitations à vous tous et, à travers vous, aux pays et peuples africains frères. Je voudrais également vous exprimer mes sincères remerciements pour votre contribution active et constante à l’approfondissement de l’amitié sino-africaine et à la promotion de la coopération entre la Chine et l’Afrique.
Cette année, notre célébration de la Journée de l’Afrique est placée sous le thème « Solidarité Chine-Afrique pour un avenir partagé ». J’aimerais, à cette occasion, partager avec vous quelques points de mes réflexions autour de trois mots clés : amitié, coopération et solidarité.
Premièrement, nous devons préserver avec soins l’amitié traditionnelle sino-africaine et raffermir la confiance dans notre solidarité et notre coopération.
La Chine et l’Afrique sont de bons frères qui se battent côte à côte et partagent heur et malheur. Nous avons un passé et des rêves communs et faisons face aux mêmes opportunités et défis. Depuis des décennies, les peuples chinois et africains se sont soutenus mutuellement dans leur quête de l’indépendance et de la libération et dans leur lutte pour défendre la souveraineté nationale et se sont entraidés pour explorer la voie de développement et réaliser le redressement national. Du chemin de fer Tanzanie-Zambie au plus grand barrage hydroélectrique d’Afrique, de l’appui des frères africains qui ont « porté » la Chine à l’ONU au soutien pionnier de la Chine à l’adhésion de l’Union Africaine (UA) au G20, de l’envoi des premières équipes médicales chinoises au lendemain de la fondation de la Chine nouvelle à la lutte solidaire contre la COVID-19, la Chine et l’Afrique ont tissé des liens d’amitié et de fraternité profonds et inscrit dans les annales de leurs relations des pages splendides qui rayonnent jusqu’à aujourd’hui.
Depuis l’entrée dans l’ère nouvelle, le Président Xi Jinping a effectué cinq visites en Afrique et avancé les principes de sincérité, de résultats effectifs, d’amitié et de bonne foi, la vision de la recherche du plus grand bien et des intérêts partagés et l’esprit de l’amitié et de la coopération Chine-Afrique. Sous son impulsion, les relations bilatérales entre la Chine et chacun des pays africains ayant avec elle des relations diplomatiques ont été portées au niveau du partenariat stratégique, les relations sino-africaines ont été rehaussées à une communauté d’avenir partagé de tout temps à l’ère nouvelle, et les relations entre la Chine et l’Afrique sont entrées dans la meilleure période de l’histoire.
Si l’amitié sino-africaine a pu se transmettre de génération en génération et se consolider au fil des ans, c’est au fond parce que nous avons toujours su nous traiter sur un pied d’égalité, poursuivre la coopération mutuellement bénéfique et défendre l’équité et la justice. Toujours sincère avec les amis africains, la Chine appuie de tout cœur le développement de l’Afrique et soutient les pays africains dans la recherche d’une voie de développement adaptée à leurs conditions nationales. Jamais nous ne nous sommes immiscés dans les affaires intérieures africaines. Jamais nous n’avons imposé notre volonté à l’Afrique, ni assorti nos aides de condition politique quelconque, ni cherché des intérêts politiques égoïstes dans la coopération en matière d’investissements et de financement avec l’Afrique. À l’avenir, quels que soient l’évolution de la situation internationale et le niveau du développement de la Chine, nous continuerons avec détermination de faire du renforcement de la solidarité et de la coopération avec l’Afrique une priorité de la diplomatie chinoise, de poursuivre le soutien mutuel sur les questions touchant aux intérêts vitaux et aux préoccupations majeures de part et d’autre et de d’apporter une contribution plus grande et plus concrète au bien-être des peuples africains. La Chine restera l’amie la plus sincère et le partenaire le plus fiable des pays africains.
Deuxièmement, nous devons approfondir la coopération pragmatique et fédérer les esprits pour un développement partagé.
Cette année marque le 25e anniversaire du FOCAC. Les relations sino-africaines ont réalisé des progrès prodigieux. Notamment depuis l’entrée dans l’ère nouvelle, la Chine et l’Afrique ont mis en synergie la coopération de qualité dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route » et l’Initiative pour le développement mondial avec l’Agenda 2063 de l’UA et les stratégies nationales de développement des pays africains et mis en œuvre, dans le cadre du FOCAC, dix programmes de coopération, huit initiatives majeures et neuf programmes, permettant à la coopération sino-africaine d’atteindre des niveaux toujours plus élevés, de gagner en profondeur et de s’étendre à des champs toujours plus vastes. Durant les 25 ans écoulés, le volume des échanges commerciaux entre la Chine et l’Afrique a été multiplié par 27, et le stock d’investissements chinois en Afrique, par plus de 80. La Chine a aidé l’Afrique à construire et à moderniser près de 100 000 kilomètres de routes et plus de 10 000 kilomètres de chemins de fer. Rien que pendant les trois dernières années, les entreprises chinoises ont créé en Afrique plus de 1,1 million de nouveaux emplois.
En septembre dernier, lors du Sommet de Beijing du FOCAC, le Président Xi Jinping a avancé des propositions sur six dimensions des efforts conjoints sino-africains pour la modernisation et dix Actions de partenariat Chine-Afrique en la matière, dressant de nouvelles perspectives et injectant une nouvelle dynamique au développement de qualité de la coopération sino-africaine. Grâce aux efforts conjoints de part et d’autre, des avancées solides ont été enregistrées en seulement un peu plus de six mois dans la mise en œuvre des actions de suivi du Sommet. Comme les fait l’ont prouvé, la coopération sino-africaine recèle un énorme potentiel et offre des perspectives prometteuses.
Dans une quinzaine de jours, la Réunion ministérielle des coordinateurs sur la mise en œuvre des actions de suivi du FOCAC se tiendra à Changsha, au Hunan. Nous avons à saisir cette opportunité pour donner une nouvelle impulsion à la concrétisation du consensus de nos dirigeants et faire de la coopération Chine-Afrique une référence de coopération de qualité dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route » et un exemple de la mise en œuvre de l’Initiative pour le développement mondial, de sorte à donner aux populations africaines un plus grand sentiment de satisfaction, de bonheur et de sécurité et à accélérer la modernisation partagée de la Chine et de l’Afrique.
Troisièmement, nous devons discerner l’orientation à suivre dans les transformations inédites que traverse notre monde et renforcer sans cesse la force du Sud global.
Cette année marque le 80e anniversaire de la victoire de la Guerre mondiale antifasciste et de la création de l’Organisation des Nations Unies. Cependant, notre monde n’est pas en paix. Les contre-courants de la mentalité de la guerre froide, de l’hégémonisme et de l’intimidation déferlent, de multiples risques et défis s’entremêlent, et les déficits de la paix, du développement, de la sécurité et de la gouvernance ne cessent de se creuser. Ces derniers temps, les États-Unis, faisant fi du droit international et des règles du commerce international, ont brutalement mis fin à leur aide au développement à l’égard d’un grand nombre de pays dont des pays africains, avant d’imposer des droits de douane indiscriminés aux pays du monde entier. Ces actes d’intimidation unilatéraux au mépris des normes fondamentales régissant les relations internationales ramèneront le monde à un « état de jungle » où règne la loi du plus fort.
Comme l’histoire nous enseigne à maintes reprises, face à l’injustice et à l’hégémonie, la concession et le recul ne mènent nulle part. Ce n’est qu’en défendant nos principes et en menant une lutte résolue que nous parviendrons à défendre nos droits et intérêts légitimes. La Chine et l’Afrique, respectivement le plus grand pays en développement et le continent regroupant le plus de pays en développement, sont toutes les deux membres importants du Sud global. Plus la situation internationale est changeante et instable, plus nous devons nous tenir côte à côte et renforcer la solidarité et la coopération pour combattre la politique du plus fort, porter le multilatéralisme, préserver le système international centré sur l’ONU et promouvoir la libéralisation et la facilitation du commerce et de l’investissement. La Chine continuera, tout comme par le passé, de soutenir fermement la position juste des pays africains dans les affaires régionales et internationales, de travailler à corriger effectivement l’injustice historique faite à l’Afrique et de soutenir fermement les efforts africains visant à jouer un rôle accru sur la scène internationale.