Wang Yi préside la Réunion de haut niveau du Conseil de sécurité des Nations Unies sur le thème « Pratiquer le multilatéralisme, réformer et améliorer la gouvernance mondiale »

2025-02-19 10:23

Le 18 février 2025, heure locale, à l’initiative de la Chine qui assure la présidence tournante du Conseil de sécurité des Nations Unies (ONU) pour le mois de février, le Conseil de sécurité a tenu une réunion de haut niveau sur le thème « Pratiquer le multilatéralisme, réformer et améliorer la gouvernance mondiale ». La réunion était présidée par Wang Yi, membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois et ministre des Affaires étrangères. Le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a présenté un exposé sur la situation. Des représentants de haut niveau, dont les ministres des Affaires étrangères de plus de 100 pays, y compris des membres du Conseil de sécurité des Nations Unies, étaient présents.

L’année 2025 marque le 80e anniversaire de la fondation des Nations Unies, a noté Wang Yi. Ces 80 dernières années ont été marquées par une accélération de la multipolarisation et de la mondialisation économique, une période au cours de laquelle les peuples du monde entier sont allés de l’avant et ont relevé les défis ensemble, et une période au cours de laquelle le Sud global s’est développé et a gagné en puissance. La société humaine a traversé les ombres de la guerre froide et est sortie de l’antagonisme bipolaire, mais elle n’a pas réussi à parvenir à une paix totale et à une prospérité commune. En cette troisième décennie du XXIe siècle, la paix et le développement restent une tâche ardue et de longue haleine. L’histoire est suffisamment éclairante. Face à une conjoncture internationale turbulente et changeante, le système international centré sur les Nations Unies offre des garanties importantes pour la cause du progrès humain, et la vision du multilatéralisme avec la coordination et la coopération comme pierre angulaire est la meilleure solution aux problèmes mondiaux. Face à la tendance historique d’un avenir partagé, aucun pays ne peut prospérer seul, et la coopération mutuellement bénéfique est le bon choix. Face à l’évolution profonde du paysage international, les pays du Sud global devraient non seulement réaliser l’exploit historique d’avancer ensemble vers la modernisation, mais aussi rester à l’avant-garde de l’amélioration du système de gouvernance mondiale. Les membres doivent, plus que jamais, se rappeler la mission fondatrice de l’ONU, revitaliser le véritable multilatéralisme et accélérer les efforts pour construire un système de gouvernance mondiale plus juste et plus équitable. À cet égard, Wang Yi a formulé une proposition en quatre points.

Premièrement, sauvegarder l’égalité souveraine. Pour faire progresser la gouvernance mondiale, tous les pays ont le droit d’y participer sur un pied d’égalité, de prendre des décisions sur un pied d’égalité et d’en bénéficier sur un pied d’égalité. Il est nécessaire de respecter les voies de développement choisies indépendamment par les peuples de tous les pays, de défendre le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures et de ne pas imposer sa volonté aux autres. Les membres doivent pratiquer l’État de droit international, assurer la mise en œuvre efficace du droit international et rejeter les doubles standards et l’application sélective. Les résolutions du Conseil de sécurité sont contraignantes et doivent être respectées par tous les pays. Le Conseil de sécurité est investi d’une autorité qui doit être respectée par tous les pays. Tout acte d’intimidation, de tromperie ou d’extorsion constitue une violation flagrante des normes fondamentales régissant les relations internationales. Toute sanction unilatérale qui contourne l’autorisation du Conseil de sécurité est dépourvue de base juridique, défie toute justification et contredit le bon sens.

Deuxièmement, défendre l’équité et la justice. Les affaires internationales ne doivent plus être monopolisées par un petit nombre de pays. Les pays du Sud global ont le droit de s’exprimer et de défendre leurs droits et intérêts légitimes. Les fruits du développement ne doivent plus être accaparés par un petit nombre de pays. Les citoyens de tous les pays ont droit à une vie heureuse. La réforme du Conseil de sécurité des Nations Unies devrait continuer à mettre l’accent sur la consultation démocratique, accroître la représentation et l’influence des pays en développement, en particulier des pays africains, et réparer efficacement les injustices historiques.

Troisièmement, maintenir la solidarité et la coordination. Les pays doivent s’engager à respecter le principe dit de « concertation, synergie et partage », remplacer la confrontation par la coordination, éviter les pertes par une coopération gagnant-gagnant et briser les petits cercles par une plus grande solidarité. Les membres ne peuvent se contenter de regarder les institutions multilatérales devenir dysfonctionnelles et inefficaces en raison de leur propre manque de coopération. Le Conseil de sécurité de l’ONU doit s’élever au-dessus des considérations géopolitiques étroites, défendre l’esprit de solidarité et de coopération, remplir les fonctions qui lui sont conférées par la Charte de l’ONU et jouer efficacement son rôle dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales.

Quatrièmement, défendre une approche orientée vers l’action. Face aux guerres prolongées, aux pertes de vies innocentes et aux défis posés par les nouvelles technologies, les agences de l’ONU devraient chercher des solutions plutôt que de chanter des slogans. Il est important de mettre en œuvre le Pacte pour l’avenir de l’ONU par des efforts coordonnés, c’est-à-dire de transformer la feuille de route en un plan de construction et une merveilleuse vision en actions concrètes. Il est essentiel de défendre la solution à deux États, de promouvoir un règlement global, juste et durable de la question palestinienne et d’apporter une paix et une sécurité durables au Moyen-Orient.

Depuis le rétablissement du siège légitime de la République populaire de Chine à l’ONU, la Chine n’a jamais cessé d’apporter sa contribution et ses solutions à la gouvernance mondiale, a souligné Wang Yi. La Chine recherche la paix et la sécurité dans la gouvernance mondiale. La Chine s’est engagée à suivre la voie du développement pacifique, à résoudre les différends et les divergences par des moyens pacifiques et à promouvoir de manière constructive le règlement des points chauds. La Chine fait progresser le développement commun dans la gouvernance mondiale, préconise une mondialisation économique inclusive et bénéfique pour tous et promeut une coopération de haute qualité dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route ». La Chine défend l’ouverture et l’inclusion dans la gouvernance mondiale, respecte la diversité culturelle et défend les valeurs communes de l’humanité. La Chine encourage les échanges, le dialogue et la coexistence pacifique et harmonieuse entre les civilisations. La Chine défend la coopération multilatérale dans la gouvernance mondiale. La Chine est membre de presque toutes les organisations intergouvernementales universelles. La Chine soutient l’ONU dans son rôle central dans les affaires internationales. Alors que l’ONU s’apprête à fêter ses 80 ans, la Chine est prête à travailler avec toutes les parties pour tirer la sagesse de l’histoire, ouvrir une nouvelle ère pour le multilatéralisme et rendre la gouvernance mondiale plus juste et plus équitable.

En marge de la réunion, Wang Yi a rencontré le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, ainsi que les ministres des Affaires étrangères du Pakistan, de la Hongrie, de l’Ouganda, de la Somalie et de la Bolivie, et s’est entretenu avec des représentants de la société américaine.

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