Ministère des Affaires Étrangères
République Populaire de Chine

Le thème principal des relations sino-américaines de la nouvelle époque

2011-01-14 19:02

- Discours du Vice-Ministre des Affaires étrangères Cui Tiankai au 2e « Forum Lanting »

(14 janvier 2011)

Mesdames et Messieurs les Chefs de mission diplomatique,
Mesdames et Messieurs les experts, les universitaires, les représentants du milieu d'affaires et de la presse,
Mesdames et Messieurs,

Bonjour à tous ! C'est un grand plaisir pour moi de venir à ce « Forum Lanting » pour avoir des échanges avec vous sur les relations sino-américaines de la nouvelle époque.

Dans quelques jours, le Président Hu Jintao effectuera une visite d'État aux États-Unis sur l'invitation du Président Barack Obama. Pour nous qui préparons cette visite, le compte à rebours est déjà déclenché. L'année 2011 qui vient de commencer marquera le début de la mise en œuvre du XIIe plan quinquennal, et la visite du Président Hu aux États-Unis préludera aux actions diplomatiques chinoises de cette année.

Les amis qui connaissent bien l'histoire des relations sino-américaines savent sûrement que cette année marque également le 40e anniversaire du lancement de la fameuse « diplomatie du ping-pong ». Vous vous souviendrez certainement de la visite historique de Deng Xiaoping aux États-Unis en tout début de l'année 1979, moins d'un mois après l'établissement des relations diplomatiques sino-américaines et à un moment où la Chine venait de décider d'appliquer la réforme et l'ouverture sur l'extérieur, marquant un grand tournant historique. Vous vous rappelez la visite d'État du Président Jiang Zemin aux États-Unis en 1997, laquelle a contribué à une relation sino-américaine de qualité à l'orée du 21e siècle. Et puis encore, vous savez tous que la très prochaine visite du Président Hu Jintao aux États-Unis sera sa deuxième visite en qualité du Chef d'Etat chinois. Il est donc tout naturel que vous vous posez la question sur la portée de cette visite pour les relations sino-américaines.

Au lendemain du Nouvel An, le Ministre des Affaires étrangères Yang Jiechi s'est rendu spécialement aux Etats-Unis pour échanger ses points de vue avec la partie américaine sur les relations sino-américaines et surtout sur la prochaine visite du Président Hu aux États-Unis. Lors de sa rencontre avec le Ministre Yang à la Maison Blanche, le Président Obama lui a dit que cette visite tant attendue du Président Hu aux États-Unis au début de la deuxième décennie du 21e siècle intervient à point nommé et revêt une signification importante. Les collègues chinois et américains présents à cette rencontre partagent tous le même souhait : que la visite du Président Hu inaugure un nouveau chapitre dans les annales des relations de coopération gagnant-gagnant sino-américaines et apporte de nouveaux espoirs et opportunités aux peuples chinois et américain.

Dans le même temps, nous avons aussi noté que certains, du côté chinois comme du côté américain, voire même de la communauté internationale, restent toujours sceptiques : lors de la visite du Président Obama en Chine en novembre 2009, ce qui retenait l'attention du monde, c'était la volonté commune réitérée par les deux pays d'œuvrer ensemble à l'établissement d'une relation bilatérale active, coopérative, globale et tournée vers le 21e siècle. Mais au cours de l'année suivante, c'était plutôt les « mauvaises nouvelles » qui faisaient plus de bruit. Face à toutes ces vicissitudes, le navire des relations sino-américaines pourrait-il ou pas continuer à se diriger vers des perspectives plus vastes sur la voie de la coopération ?

À mon avis, nous pouvons donner une réponse affirmative et explicite. Entre la Chine et les États-Unis, il n'y a pas d'autres choix que la coopération. Le renforcement de leur coopération conduira à une situation gagnant-gagnant entre les deux pays et dans le monde. La promotion de la coopération doit être le thème principal des relations sino-américaines de la nouvelle époque. Ceci pour les raisons suivantes :

Premièrement, la tendance historique de la coopération sino-américaine est irréversible.

En passant en revue le parcours des relations sino-américaines au cours des trente ans qui ont suivi l'établissement des relations diplomatiques entre les deux pays, nous pouvons constater aisément les points suivants:

Les échanges entre la Chine et les Etats-Unis se multiplient chaque jour davantage, et le ton de leurs relations devient plus positif. Sur le plan politique, les deux pays ont arrêté de se traiter en ennemi et cherchent désormais à développer activement une coopération stratégique ; sur le plan économique et commercial, ils ont renoué les liens pour devenir mutuellement le deuxième partenaire commercial ; sur le plan militaire, ils ne sont plus des adversaires sur les champs de bataille, et les deux armées ont développé des échanges pragmatiques dans beaucoup de domaines. La récente visite très réussie en Chine du Secrétaire américain à la Défense Robert Gates a permis aux relations entre les deux armées de se développer davantage.

La volonté partagée des deux pays de transcender leurs divergences et de s'inspirer mutuellement l'un de l'autre continue à croître. Ils ont signé des dizaines d'accords de coopération dans les domaines aussi variés que la politique, l'économie, le commerce, l'agriculture, la science et la technologie. Tous les ans, ils envoient mutuellement des centaines de délégations officielles de différents niveaux. Les échanges d'étudiants s'élèvent à quelque 100 000 personnes par an avec une tendance plus équilibrée dans les deux sens. Le projet américain d'envoyer, en quatre ans, 100 000 étudiants en Chine est en train d'être mis en œuvre comme prévu ; et dans les quatre ans à venir, la Chine accordera aussi des bourses gouvernementales à 10 000 étudiants chinois pour qu'ils fassent leurs études de doctorat aux Etats-Unis.

Les canaux d'échanges et de coopération entre la Chine et les Etats-Unis s'élargissent sans cesse. Les deux parties ont mis sur pied une soixantaine de mécanismes de coopération impliquant de différents départements gouvernementaux, des organes législatifs et des hauts responsables de partis politiques. Les échanges décentralisés et populaires sino-américains connaissent un développement vigoureux et sont devenus désormais un moteur dans la promotion des relations entre les deux pays ; 36 jumelages ont été établis entre des provinces chinoises et des États américains et 161 entre des villes des deux pays. La Chine est devenue aujourd'hui une destination très prisée des touristes américains et vice versa. On recense chaque année un flux de touristes dépassant les trois millions entre les deux pays.

Deuxièmement, la coopération sino-américaine s'impose dans la réalité comme une tendance irréversible.

Après l'entrée en fonctions du Président Barack Obama, la relation sino-américaine a réalisé rapidement, pour la première fois depuis la fin de la Guerre Froide, une transition sans à-coups. Les Présidents chinois et américain se sont rencontrés sept fois en deux ans, sans parler des visites croisées et rencontres réussies entre les responsables de gouvernement et de parlement des deux pays. Les échanges de haut niveau entre la Chine et les États-Unis n'ont jamais été aussi fréquents, vastes et profonds qu'aujourd'hui.

Sur la base des mécanismes existants de dialogue stratégique et de dialogue stratégique économique, a été mis en place un mécanisme de dialogue de plus haut niveau, les dialogues stratégique et économique sino-américains, qui se sont tenus deux fois avec succès. Sous la présidence des représentants spéciaux des deux Chefs d'État, les responsables d'une quarantaine de départements chinois et américains ont eu des discussions approfondies sur un large éventail de sujets concernant les relations bilatérales et les affaires régionales et internationales, ce qui est sans précédent dans les relations sino-américaines et très rare dans le monde. Aujourd'hui, la coopération économique et commerciale sino-américaine a dépassé de loin son niveau d'avant la crise financière. En 2010, le volume de leurs échanges commerciaux pourrait franchir la barre des 380 milliards de dollars US et atteindre progressivement 400 milliards de dollars. Leurs échanges et coopération se sont également beaucoup élargis et approfondis dans bien d'autres domaines.

Troisièmement, la coopération sino-américaine et le renouveau de l'Asie-Pacifique ont un rapport d'interaction favorable.

Vous savez tous qu'à la fin des années 1970, deux événements importants liés entre eux se sont produits dans le monde : le lancement de la réforme et de l'ouverture sur l'extérieur en Chine et la normalisation des relations sino-américaines. Et les trois décennies qui ont suivi ces deux événements ont vu l'Asie-Pacifique tout entière rester stable dans son ensemble et réaliser un essor fulgurant.

Grâce aux efforts communs de la Chine, des Etats-Unis et de tous les pays de l'Asie-Pacifique, les problèmes régionaux aigus, restés longtemps sans issue, ont été soit réglés, soit apaisés, ce qui a offert un environnement favorable permettant aux différents pays de concentrer leurs efforts dans le développement économique et le renforcement de leur coopération.

La Chine et les États-Unis, les deux premières économies du monde, jouent plus que jamais le rôle de moteur principal de la croissance économique dans la région. La Chine est le premier marché d'exportation en Asie depuis des années et le premier partenaire commercial des principaux pays de l'Asie de l'Est, du Nord-Est et du Sud. Quant aux États-Unis, ils enregistrent chaque année un volume commercial de plus de 1 000 milliards de dollars US avec leurs partenaires d'Asie-Pacifique.

Les concertations et échanges menés par la Chine et les Etats-Unis sur de nombreuses questions régionales telles que la lutte contre le terrorisme, la non-prolifération, la lutte contre la criminalité transnationale et la réduction et la prévention des catastrophes naturelles jouent un rôle positif pour la paix, la stabilité et la prospérité régionales.

La Chine et les États-Unis contribuent, à travers leurs coordination et coopération, à l'intégration régionale en Asie-Pacifique. Favorables l'un comme l'autre à l'instauration d'un cadre régional ouvert, inclusif et mutuellement avantageux en Asie-Pacifique, les deux pays accordent une grande importance et prennent une part active aux activités des mécanismes régionaux comme l'APEC, le Forum régional de l'ASEAN et le Sommet de l'Asie de l'Est, jouant par là un rôle actif pour l'élévation continue de la position stratégique de l'Asie-Pacifique dans son ensemble.

Un cercle vertueux s'est formé entre, d'un côté, l'interaction Chine-États-Unis et, de l'autre, la stabilité et la prospérité durables de l'Asie-Pacifique. Aujourd'hui, alors que l'Asie-Pacifique se trouve dans une période importante d'ascension continue, les pays de la région entendent tous coopérer avec la Chine et les États-Unis et souhaitent voir ces deux pays renforcer leur coopération. Et tous espèrent pouvoir bénéficier des opportunités de développement apportées par cette coopération.

Quatrièmement, le monde entier attend de la Chine et des États-Unis qu'ils coopèrent pour répondre ensemble aux défis planétaires.

La Chine et les États-Unis sont tous les deux grands pays très influents dans les affaires internationales. Ils mènent des consultations et coordination efficaces et assument d'importantes responsabilités communes dans le règlement des conflits régionaux, la lutte antiterroriste, la préservation du système international de non-prolifération nucléaire et la gestion des grands dossiers globaux.

Après l'éclatement de la crise financière internationale, la Chine et les États-Unis ont travaillé la main dans la main et contribué fortement à sortir l'Asie-Pacifique et le monde de la crise. De même, le succès de la Conférence de Copenhague, puis de celle de Cancun sur le changement climatique était indissociable de leurs efforts actifs de coordination. Par ailleurs, la Chine et les États-Unis partagent les mêmes objectifs de la préservation de la paix et de la stabilité dans la Péninsule coréenne et de la dénucléarisation de celle-ci. Il est très important que la Chine, les Etats-Unis ainsi que les autres parties concernées poursuivent leurs concertations dans un esprit d'apaisement et de dialogue pour débloquer la situation le plus tôt possible.

Dans la nouvelle situation marquée par l'approfondissement de la multipolarisation et de la globalisation économique, le village planétaire devient de plus en plus petit, l'interdépendance des pays va croissant, et la question du développement se pose avec chaque jour plus d'acuité. Aucun pays ne peut faire cavalier seul face aux défis globaux qui se multiplient sans cesse et exigent une coopération internationale effective.

Dans ce contexte, la Chine et les États-Unis voient la teneur stratégique et l'influence mondiale de leurs relations s'accroître sans cesse et sont désormais appelés à coopérer sur un nombre croissant de dossiers globaux. Sans vouloir en aucun cas cautionner l'idée d'un G2, nous estimons tout de même que la coopération sino-américaine est indispensable au règlement de nombreux problèmes dans le monde. Que la Chine et les États-Unis travaillent la main dans la main pour contribuer davantage à la paix et au développement partagé dans le monde, voilà un vœu commun de la communauté internationale.

Cependant, force est de constater que la relation sino-américaine n'a pas toujours eu le vent en poupe pendant les 30 dernières années, mais elle a avancé en zigzag et rencontré de nombreux problèmes et obstacles. Certains, d'une importance majeure, perdurent depuis des années, dont le plus important et le plus sensible est la question de Taiwan. Touchant aux intérêts vitaux de la Chine, à savoir à sa souveraineté et à son intégrité territoriale, celle-ci met en jeu la base politique de la relation sino-américaine. Quand la question de Taiwan est bien gérée, la relation sino-américaine se développe dans d'heureuses conditions ; quand elle est mal gérée, la relation sino-américaine connaît des turbulences et des revers. Cela a été prouvé à maintes reprises pendant ces trois dernières décennies. À part les différences fondamentales en matière de régimes sociaux, d'histoire, de culture, de niveau de développement, les deux pays doivent faire face dans la pratique à des divergences dues aux conflits d'intérêt ponctuels et au manque de communication et de coordination. Il faut savoir les traiter adéquatement pour assurer un développement sain et régulier de la relation sino-américaine.

L'existence de ces problèmes et différences rend le dialogue et la coopération sino-américains encore plus importants. Seule la coopération permettra de préserver et d'amplifier les facteurs positifs dans la relation bilatérale, et de maîtriser et de réduire les facteurs négatifs, pour que cette relation aille globalement dans un sens conforme aux intérêts à long terme des deux pays. En bref, la Chine et les États-Unis auront tout à gagner à coopérer et auront tout à perdre à se disputer.

A cet effet, il est essentiel pour eux de garder présents à l'esprit les enseignements fondamentaux tirés de l'histoire du développement de leurs relations et de rejeter les idées anachroniques. Pour faire développer davantage la relation sino-américaine, plusieurs choses méritent des réflexions approfondies.

Primo, c'est en se respectant et en se traitant d'égal à égal que la Chine et les États-Unis pourront porter leur relation à un haut niveau. Dès le début, la relation entre la Chine et les États-Unis n'est pas une relation de charité, ni une relation de dépendance. Il est fondamental d'observer strictement la politique d'une seule Chine et les principes énoncés dans les trois communiqués conjoints et la déclaration conjointe sino-américaine et de respecter les intérêts vitaux et les préoccupations majeures l'un de l'autre pour que la relation bilatérale soit stable et aille loin.

Secundo, c'est la confiance mutuelle qui permet d'approfondir la coopération mutuellement bénéfique. Les suspicions infondées sont inutiles, voire nuisibles. Alors que les intérêts des deux pays s'imbriquent plus que jamais, le développement de la Chine ne menacera, ni n'affectera les intérêts des États-Unis. Bien au contraire, il apportera aux États-Unis et aux Américains davantage d'opportunités dans divers domaines. En même temps, une Amérique prospère et coopérative profite aussi au développement de la Chine. J'approuve ce qu'a dit le Secrétaire américain au Trésor Timothy Geithner il y a deux jours à mon ancienne école, « la réussite de la Chine est très importante pour les Etats-Unis, et vice versa ».

Tertio, c'est la sérénité qui permet de gérer avec sagesse les différends. Dans la relation sino-américaine, comme dans toute autre relation bilatérale, les échanges sont toujours accompagnés de différences de vues. Même quand on coopère, la qualité de coopération varie d'un secteur à l'autre. Quand la relation va bien, il faut savoir viser loin et anticiper les difficultés ; quand elle va mal, il faut savoir tenir le cap et protéger la coopération globale contre les perturbations causées par des incidents passagers.

Si nous avons une claire conscience de ces principes et que nous les appliquions réellement, nous verrons clairement les grands enjeux et l'essentiel dans la relation sino-américaine, et nous serons plus confiants et plus déterminés à faire progresser de manière plus solide la coopération bilatérale.

Mesdames et Messieurs,

La visite du Président Hu Jintao aux Etats-Unis va offrir une nouvelle opportunité majeure à la coopération sino-américaine. Les deux parties accordent une haute importance au développement d'une relation sino-américaine en phase avec la nouvelle époque. A travers cette visite, la Chine et les États-Unis auront la possibilité d'engager de nouvelles coopérations dans des domaines aussi variés que l'économie, le commerce, l'énergie, l'environnement, les infrastructures, la culture, la science et la technologie. Ce qui est encore plus important, c'est qu'à cette occasion, les deux pays travailleront ensemble à faire entrer leur relation dans une nouvelle étape de développement, placée sous le signe de la coopération. Pour cela, nous devons : 

- tenir fermement le cap de la relation sino-américaine en la plaçant dans une perspective stratégique et de long terme. Il importe de concrétiser, d'observer et de développer le consensus important des deux Chefs d'État, celui de construire une relation sino-américaine positive, coopérative et globale, pour mettre cette relation à l'abri des turbulences et la rendre plus stable.

- planifier d'une manière plus proactive les objectifs périodiques de la relation sino-américaine. Les deux pays doivent maintenir et intensifier leurs visites de haut niveau et échanges de différents échelons, valoriser pleinement le rôle pilote de leurs mécanismes de dialogue, notamment des dialogues stratégique et économique, et élaborer ensemble un agenda commun, de manière à créer des conditions pour que la coopération sino-américaine accède à de nouveaux paliers.

- travailler, avec plus de détermination, à renforcer la confiance stratégique mutuelle. Il nous faut accroître le dialogue entre les deux pays au niveau stratégique dans un esprit de consensus et de respect mutuel et pousser les deux peuples à se connaître davantage en vue de consolider la base populaire de l'amitié sino-américaine.

- nous montrer plus créatifs pour explorer de nouvelles voies favorables au développement durable de la coopération sino-américaine. Les deux pays doivent saisir les nouvelles opportunités dans les secteurs des nouvelles énergies, des énergies propres et des infrastructures pour étendre leur coopération dans les cadres tant bilatéral que multilatéral et élargir leur convergence d'intérêt.

Les Chinois croient que «vouloir, c'est pouvoir», tandis que les Américains aiment dire « Yes, we can do it ». Alors travaillons ensemble et inlassablement pour une coopération renforcée gagnant-gagnant.

Je suis convaincu qu'avec les efforts conjoints des deux pays, la visite aux États-Unis du Président Hu Jintao sera couronnée de succès et la coopération sino-américaine, qui s'approfondira sans cesse, profitera, d'une manière plus large et plus durable, aux peuples chinois et américain et aux peuples du monde.

Merci de votre attention.

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