Hubei Media Group : Selon les rapports, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a déclaré lors du Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires +2 Stocktaking Moment le 24 juillet que les systèmes alimentaires mondiaux étaient brisés, que les personnes vulnérables en paient le prix et qu’il fallait changer les modes de production et de consommation alimentaires. Quel est votre commentaire à ce sujet ? Comment la Chine va-t-elle préserver la sécurité alimentaire mondiale ?
Mao Ning : Nous avons pris note des remarques du Secrétaire général António Guterres. Dans un monde confronté à une reprise économique lente et à des défis mondiaux entrelacés, les problèmes de la pauvreté et de la faim sont loin d’être résolus. La communauté internationale doit accorder une grande importance à la sécurité alimentaire et rechercher des solutions efficaces par le biais de la coopération.
En tant que premier producteur mondial de denrées alimentaires, la Chine produit un quart de la nourriture mondiale avec moins de 9 % des terres arables de la planète et nourrit 1,4 milliard de personnes. En soi, il s’agit d’une contribution majeure à la sécurité alimentaire mondiale.
La Chine a proposé sa solution et pris des mesures en matière de sécurité alimentaire mondiale. Dans l’Initiative pour le développement mondial proposée par le président Xi Jinping, la sécurité alimentaire figure parmi les huit domaines de coopération prioritaires. La Chine a présenté l’Initiative de coopération sur la sécurité alimentaire mondiale dans le cadre du G20. La Chine a fourni plus de fonds et d’experts et entrepris plus de projets que tout autre pays en développement dans le cadre du programme de coopération Sud-Sud de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). La Chine a mené une coopération agricole avec plus de 140 pays et régions, et a fourni plus de 1 000 technologies agricoles à d’autres pays en développement, augmentant ainsi le rendement des cultures de 30 à 60 % en moyenne dans les zones de projet. La Chine a formé plus de 14 000 techniciens à la technologie du riz hybride pour plus de 80 pays en développement. La Chine a contribué au lancement de 13 villages modèles sur le développement agricole et la réduction de la pauvreté en Afrique, afin d’aider les autres pays en développement à renforcer leur capacité de production agricole et à garantir la sécurité alimentaire.
La sécurité alimentaire est essentielle à la survie de l’homme. La Chine est prête à travailler avec le reste du monde pour faire progresser la mise en œuvre de l’Initiative pour le développement mondial, renforcer la coopération en matière de sécurité alimentaire et de réduction de la pauvreté et contribuer davantage aux efforts déployés en vue d’un monde libéré de la faim et de la pauvreté.
AFP : Une délégation politique chinoise dirigée par Li Hongzhong, membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois (PCC) et vice-président du Comité permanent de l’Assemblée populaire nationale, commencera sa visite en République populaire démocratique de Corée (RPDC) le 26 juillet et assistera aux activités commémoratives du 70e anniversaire de l’armistice de la guerre de Corée. Rencontrera-t-il le dirigeant de la RPDC ?
Mao Ning : Le département international du Comité central du PCC a publié une annonce concernant la visite de Li Hongzhong, membre du Bureau politique du Comité central du PCC et vice-président du Comité permanent de l’Assemblée populaire nationale, en RPDC.
La Chine et la RPDC sont des voisins amicaux liés par des montagnes et des cours d’eau. Nos deux partis et nos deux pays maintiennent une bonne tradition d’échanges amicaux. Cette année marque le 70e anniversaire de l’armistice de la guerre de Corée. Le fait qu’une délégation chinoise de haut niveau se rendra en RPDC pour assister aux activités commémoratives montre l’importance que les deux parties attachent à leurs relations bilatérales. Nous sommes convaincus que cette visite contribuera à un développement sain et stable des relations bilatérales, à la paix et à la stabilité régionales et à la création de conditions propices au règlement politique des problèmes de la péninsule coréenne.
Les détails de cette visite seront communiqués en temps utile. Veuillez suivre les informations concernées.
China News Service : Selon les rapports, lors d’une récente interview accordée à un média britannique, le vice-ministre japonais de la Défense, Toshiro Ino, a déclaré que si la Chine continentale entreprenait une action militaire contre Taïwan, le Japon fournirait très probablement à Taïwan une certaine forme de soutien, sans toutefois savoir s’il s’agirait d’équipements de défense ou d’un soutien logistique. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Mao Ning : Taïwan est le territoire de la Chine. La question de Taïwan est une affaire purement intérieure de la Chine, qui ne tolère aucune ingérence de la part d’une force extérieure. Les remarques du haut fonctionnaire en exercice du ministère japonais de la Défense constituent une ingérence flagrante dans les affaires intérieures de la Chine, au mépris des normes fondamentales régissant les relations internationales et des principes énoncés dans les quatre documents politiques entre la Chine et le Japon, et ont un effet préjudiciable sur le fondement politique des relations entre la Chine et le Japon. La Chine est vivement mécontente de ces agissements, s’y oppose fermement et a entrepris de sérieuses démarches auprès du Japon.
Pendant un demi-siècle, le Japon a exercé une domination coloniale sur Taïwan et a commis des crimes notoires à l’encontre du peuple chinois. Compte tenu des graves responsabilités historiques du Japon dans ces crimes, il est d’autant plus important que le Japon agisse avec prudence et tire les leçons de l’histoire. Qu’est-ce qui permet au Japon de penser qu’il est en position et qu’il a la confiance nécessaire pour faire des remarques aussi injustifiées sur Taïwan ? Je tiens à souligner que la réunification complète de la Chine est l’aspiration commune de tous les fils et filles de la nation chinoise et une tendance historique irréversible. Personne ne doit sous-estimer la forte détermination, la volonté résolue et la capacité puissante du peuple chinois à défendre la souveraineté et l’intégrité territoriale de la nation. Nous demandons instamment au Japon de cesser de jouer avec le feu sur la question de Taïwan. Ceux qui jouent avec le feu finiront par se brûler.
CCTV : La Chine et l’Union européenne (UE) ont publié hier un communiqué de presse commun à la suite du quatrième dialogue de haut niveau Chine-UE sur l’environnement et le climat. Pourriez-vous nous donner plus de détails ?
Mao Ning : Le 4 juillet, le vice-Premier ministre du Conseil d’État, Ding Xuexiang, et le vice-président exécutif de la Commission européenne, Frans Timmermans, ont coprésidé le quatrième dialogue de haut niveau Chine-UE sur l’environnement et le climat à Beijing et sont parvenus à un large consensus. Ce dernier dialogue constitue une étape concrète dans la mise en œuvre de l’important consensus atteint par les dirigeants de la Chine et de l’UE. Il a démontré la volonté des deux parties d’intensifier la coopération pratique, a défini les prochaines étapes clés, a ajouté de nouvelles dimensions au partenariat stratégique global Chine-UE et a envoyé un signal positif de la collaboration entre la Chine et l’UE sur la réponse au changement climatique, à la perte de biodiversité et à d’autres défis mondiaux. Nous sommes prêts à renforcer la communication et la coordination avec l’UE, à approfondir la coopération dans des domaines clés et à faire du vert la couleur la plus distinctive de la coopération Chine-UE.
RIA Novosti : Selon les médias italiens, l’Italie a l’intention de se retirer de l’Initiative « la Ceinture et la Route » et ne renouvellera pas le protocole d’accord. Quel est le commentaire du ministère chinois des Affaires étrangères à cet égard ?
Mao Ning : La coopération « la Ceinture et la Route » a fourni une nouvelle plateforme de coopération pratique entre la Chine et l’Italie. Elle a permis d’obtenir des résultats mutuellement bénéfiques dans toute une série de domaines. Il est dans l’intérêt des deux parties d’exploiter davantage le potentiel de notre coopération sur « la Ceinture et la Route ».