Conférence de presse du 21 juin 2022 tenue par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin

2022-06-21 21:35

CCTV : Hier, le Centre de connaissances internationales sur le développement a publié le premier « Rapport sur le développement mondial », le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi a assisté à son lancement et y a prononcé un discours. Est-ce que monsieur le porte-parole pourrait présenter des informations à ce sujet ?

Wang Wenbin : Le 20 juin, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi a participé sur invitation au lancement du « Rapport sur le développement mondial » et a prononcé un discours. 

Dans son discours, le conseiller d’État Wang Yi a souligné que les questions de développement sont de plus en plus marginalisées dans l’agenda international et qu’il n’y a pas d’optimisme quant à la réalisation des objectifs de développement durable 2030 dans les délais. L’initiative pour le Développement mondial (IDM) proposée par le président Xi Jinping a permis de replacer les questions de développement au cœur de l’agenda international, de construire une plateforme effective favorable à l’interaction des politiques et à l’approfondissement de la coopération pragmatique pour toutes les parties, à insuffler une forte dynamique pour mettre en commun les ressources de toutes les parties, à résoudre les problèmes épineux et à promouvoir ses synergies.

Il s’agit du premier « Rapport sur le développement mondial » lancé par le Centre de connaissances internationales sur le développement, basé sur les enseignements utiles accumulés par la Chine et les divers pays du monde, le rapport propose des recommandations politiques pour la mise en œuvre de l’Agenda 2030 dans huit domaines. Les participants ont fait l’éloge de l’IDM, apprécient le « Rapport sur le développement mondial » publié par la Chine, et estiment que l’IDM permet de forger un consensus international, reflète les souhaits communs des pays en voie de développement, et a fourni une plateforme importante à la communauté internationale pour réaliser conjointement le développement durable.

La Chine attache beaucoup d’importances aux questions de développement et organisera également cette semaine le Dialogue de haut niveau sur le développement. En tant que pays en voie de développement, la Chine est prête à travailler avec toutes les parties afin d’approfondir la coopération pragmatique dans multiples domaines, de renforcer le partage des connaissances, de développer les échanges et l’inspiration mutuelle des expériences en matière de développement, de faire progresser l’Initiative de Développement mondial, de ranimer ensemble le partenariat mondial pour le développement, et d’apporter des contributions actives pour accélérer la mise en œuvre de l’Agenda 2030.

CCTV : Actuellement, la session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies est en cours. La partie chinoise pourrait-elle introduire ses réalisations dans le domaine des droits de l’homme ainsi que sa situation concernant la promotion de la gouvernance mondiale des droits de l’homme ?

Wang Wenbin : Le Parti communiste chinois, depuis sa naissance, réunit et dirige toujours le peuple chinois dans la poursuite, le respect, la garantie et le développement des droites de l’homme, et nous avons frayé avec succès une voie de développement pour les droits de l’homme, qui est en phase avec la tendance actuelle et adaptée à la réalité chinoise.

Du point de vue vertical, depuis la fondation de la Chine nouvelle, le peuple chinois bénéficie des droits démocratiques plus étendus, plus pleins et plus exhaustifs, les droits de l’homme du peuple chinois sont garantis de façon sans précédent. Par rapport au début de la fondation de la Chine nouvelle, le revenu national par habitant des chinois s’est élevé de seulement quelques dizaines de dollars américains aux environ de 12000 dollars américains à l’heure actuelle ; l’espérance de vie moyenne est passée de 35 ans à 77.3 ans ; le taux de mortalité infantile a baissée de 200 pour 1000 à 5.4 pour 1000. Depuis toujours, la Chine fait du respect et de la protection des droits de l’homme un élément important de la gouvernance, en développant énergiquement la démocratie populaire dans tout processus, en promouvant la garantie des droits de l’homme par la loi, en renforçant la construction d’une Chine sûre et fondée sur les lois, la lutte pour l’équité et la justice, en protégeant les droits et intérêts légitimes de nos diverses ethnies et en faisant progresser la cause des droits de l’homme en Chine afin d’enregistrer les réalisations historiques.

Sur le plan horizontal, la Chine travaille pour le développement rapide de la cause des droits de l’homme, tout en apportant une contribution importante à la promotion d’avancement du domaine à l’échelle mondiale. L’indice de développement humain de la Chine est passé de 0.499 en 1990 à 0.761 en 2019, la Chine est ainsi le premier pays qui a franchi le groupe à faible niveau de développement humain et a figuré dans le groupe à haut niveau de développement humain depuis le calcul de cet indice pour la première fois en 1990. Depuis le lancement de la politique de réforme et d’ouverture, le nombre des personnes sorties de la pauvreté en Chine représente plus de 70 % dans celui du monde entier, la Chine a réduit remarquablement la taille de la population pauvre du monde. Depuis le début de l’épidémie de la COVID-19, l’espérance de vie moyenne aux États-Unis et dans les pays de l’UE ont baissé à des degrés divers, tandis que celle de la Chine s’augmente de façon stable. La Chine est la seule des grandes puissances qui a fixé et a appliqué continuellement quatre plans d’action sur les droits de l’homme, elle a ratifié ou a participé consécutivement aux 29 instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme, y compris six traités fondamentaux des Nations Unies. En tant que membre du Conseil des droits de l’homme à cinq reprises, la Chine était est parmi les pays les plus fréquemment élus, et a établi des mécanismes de dialogue ou de consultation avec plus de 20 pays et régions. La Chine a présenté une série de propositions, dont la promotion des droits de l’homme par le développement et la coopération, la résolution des séquelles du colonialisme, l’opposition au racisme et à la discrimination raciale, la promotion de distribution équitable des vaccins, et l’objection aux mesures coercitives unilatérales, la résolution présentée par la Chine, soit « La contribution du développement à la jouissance de tous les droits de l’homme », soumise à plusieurs reprises au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies pour l’examen et l’adoption, a servi de nouveau pour faire progresser la gouvernance mondiale des droits de l’homme.

La bonne situation des droits de l’homme d’un pays dépend radicalement de la protection des intérêts du peuple, du renforcement de leurs sentiments de satisfaction, de bonheur et de sécurité, ce sont les critères les plus importants permettant de juger la situation des droits de l’homme d’un pays. Un sondage de l’Université de Harvard réalisé pendant une dizaine d’années a révélé que le taux de satisfaction du peuple chinois concernant le Parti et le gouvernement est resté supérieur à 90 % pendant des années. Le rapport publié par Edelman, le plus grand cabinet de conseil en communication du monde a montré qu’en 2021, la confiance de la population chinoise envers le gouvernement était de 91 %, soit le plus haut niveau depuis 10 ans, la Chine est toujours en tête de peloton à l’échelle mondiale dans ce domaine. Selon le « Rapport sur la loi et l’ordre » lancé par la société de conseil CID Gallup, la Chine était le deuxième avec 93 points, le classement de Chine s’est élevé pendant les trois ans consécutifs, devenant l’un des pays les plus sûrs.

Comme l’a souligné le président Xi Jinping, personne n’est parfait sur la protection des droits de l’homme, et il est toujours possible de faire mieux. Sur la question des droits de l’homme, il n’existe pas d’utopie parfaite ni de voie unique pour le développement des droits de l’homme, et le respect et la protection des droits de l’homme doivent être en conformité avec la situation de divers pays. La promotion et la protection des droits de l’homme constituent la cause commune de toute l’humanité, il faut que les divers pays négocient ensemble pour mener la gouvernance mondiale des droits de l’homme, que les résultats de développement des droits de l’homme soient partagés par tous les peuples. La Chine est disposée à s’engager dans le dialogue et les échanges avec toutes les parties sur la base de l’égalité et du respect mutuel, mais nous n’acceptons pas les donneurs de leçons dans le domaine des droits de l’homme, le deux poids deux mesures ou l’utilisation des droits de l’homme comme outil politique pour s’ingérer dans les affaires intérieures d’autres pays. Avec un esprit ouvert et des actions pratiques, la Chine continuera à travailler avec la communauté internationale afin de promouvoir les valeurs communes de l’humanité, de persévérer dans les concepts de l’égalité et la confiance mutuelle, de l’inclusivité et l’inspiration mutuelle, de la coopération gagnant-gagnant et du développement commun, et de promouvoir la gouvernance mondiale des droits de l’homme pour que celle-ci s’oriente vers une direction plus juste, plus équitable, plus raisonnable et plus inclusive.

Bloomberg : « La loi sur la prévention du travail forcé des Ouïghours » des États-Unis entra en vigueur demain. En vertu de cette loi, le gouvernement américain suppose que tous les biens produits en totalité ou en partie au Xinjiang sont le produit du « travail forcé », qui sont interdits d’être importés aux États-Unis sauf si les importateurs peuvent prouver le contraire. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Le soi-disant « travail forcé » au Xinjiang n’est qu’un gros mensonge concocté par les forces antichinoises voulant discréditer la Chine, contraire au fait que le coton et d’autres industries au Xinjiang sont mécanisés à grande échelle et que les droits du travail des personnes de tous les groupes ethniques au Xinjiang sont efficacement protégés.

L’utilisation de mensonges par la partie américaine comme base pour la promulgation et la mise en œuvre de la Loi sur la prévention du travail forcé des Ouïghours et l’imposition de sanctions à des entités et à des personnes du Xinjiang est une continuation des mensonges et une escalade de la répression contre la Chine par la partie américaine sous couvert des droits de l’homme, c’est aussi et surtout la preuve irréfutable que les États-Unis violent les règles internationales de l’économie et du commerce, et abîment la stabilité des chaînes d’approvisionnement internationales.

La partie américaine tente de provoquer le « chômage forcé » sous le couvert d’une soi-disant « forme juridique » pour rompre tout lien avec la Chine dans le monde entier, ce qui révèle pleinement l’essence hégémonique des États-Unis lorsqu’ils sapent les droits de l’homme et les règles. La Chine condamne sévèrement et s’oppose fermement à cet égard, et appliquera des mesures énergétiques pour défendre fermement les droits et intérêts légitimes des entreprises et des citoyens chinois.

En agissant contre la tendance de l’époque, les États-Unis sont voués à l’échec.

Global Times : Selon les rapports, l’« Alliance des Cinq Yeux » est en train de recueillir et falsifier des preuves, et projette de forger une série de rumeurs de la prétendue « infiltration politique » de la Chine dans les pays occidentaux dans le but de ternir l’image internationale de Chine. Quel est votre commentaire à ce sujet ?

Wang Wenbin : Nous avons pris note des rapports connexes, les parties intéressées sont tenues de s’expliquer sur cette affaire.

Lorsqu’il s’agit d’« infiltration politique », les États-Unis, le Royaume-Uni et les autres pays concernés sont depuis toujours les experts en la matière. Les États-Unis, en hissant l’enseigne de la « liberté » et de la « démocratie », ont organisé des « révolutions de couleur » et créé une instabilité régionale en Europe orientale, en Asie centrale, au Moyen-Orient, en Amérique latine et dans d’autres régions pour réaliser leurs propres objectifs géopolitiques. L’écrivain américain William Blum a indiqué dans son livre « L’exportation la plus meurtrière de l’Amérique : la démocratie » que depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis ont tenté de renverser plus de 50 gouvernements étrangers et se sont violemment ingérés dans les élections d’au moins 30 pays. Les politiciens des États-Unis, du Royaume-Uni et d’autres pays relatifs collaboraient avec des semeurs de troubles antichinois à Hong Kong, et la partie américaine a réuni les pays de l’« Alliance des Cinq Yeux » pour dicter les affaires de Hong Kong en publiant des déclarations communes. La Fondation nationale pour la démocratie des États-Unis servait de « pion », s’est intégrée à maintes reprises dans le programme politique de Hong Kong, et tentait de faire de Hong Kong la tête de pont de la pénétration et des activités subversives en Chine continentale. Ces faits sont de notoriété publique.

Tout en infiltrant et en s’ingérant dans les affaires de la Chine, les États-Unis, le Royaume-Uni et les autres pays concernés rejettent injustement la responsabilité sur la victime, ce qui a révélé leur mentalité de guerre froide invétérée et leur discrimination idéologique. Sous le prétexte de la « prévention de l’infiltration », les pays concernés ont persécuté politiquement les personnes ayant des échanges et une coopération normaux avec la Chine, créant un « effet paralysant », et ont provoqué la recrudescence du « maccarthysme », qui ont non seulement détérioré sévèrement les relations bilatérales entre la Chine et ces pays, mais ont aussi attisé la discrimination raciale et le discours haineux eux-mêmes. La soi-disant « Initiative chinoise » lancée par les États-Unis et « le groupe de recherche sur la Chine » fondé par des sénateurs antichinois sont tous les deux représentants de ce domaine. Les médias viennent de dévoiler que les autorités taïwanaises ont dépensé beaucoup de dollars américains pour acheter des opportunités de « parler par téléphone » et d’avoir des contacts avec les hauts fonctionnaires américains. Je me demande ce que cela représente aux yeux de l’« Alliance des Cinq Yeux ».

Nous exhortons les pays concernés à mettre fin à leurs pratiques d’infiltration politique, à cesser de diffuser de fausses informations sur la Chine et à cesser d’utiliser tous les moyens pour contenir et supprimer la Chine.

Shenzhen TV : Selon les rapports, les États-Unis ont connu un « week-end sanglant » la semaine dernière, avec plusieurs fusillades dans divers endroits, faisant de nombreuses victimes. D’après les données de l’organisation à but non lucratif « Gun Violence Archive », en seulement deux jours, 220 fusillades se sont produites aux États-Unis, et ont causé environ 90 morts. Quel est votre commentaire sur cette affaire ? 

Wang Wenbin : Nous avons pris note des rapports connexes. Nous déplorons les fusillades répétées aux États-Unis qui ont fait de nombreuses victimes, et nous sommes préoccupés et troublés par l’absence prolongée de toute initiative substantielle de la part du gouvernement américain pour réduire la violence armée.

En tant que pays avec le plus de violence armée au monde, le nombre des victimes de la violence armée a atteint des niveaux records, 122 personnes meurent de fusillade en moyenne par jour, le taux mortalité de fusillade des enfants et des adolescents est 15 fois plus haut que la totalité des 31 autres pays à revenu élevé. Mais depuis les 25 ans écoulés, le gouvernement américain n’arrive pas à mettre en place même une seule loi pour contrôler les armes à feu. Comme le notent les médias américains, « il y a toujours des appels à l’action, mais ils sont ensuite mis de côté ». Face aux tragédies répétées des droits de l’homme dans ce pays, les politiciens américains se contentent de répéter des discours de consolation faux et vides de sens, et d’arranger des activités de « condoléances » pour la frime, et lorsque la prochaine fusillade violente se passe, ils ne feront que rejouer ce jeu.

Nous ne pouvons pas nous empêcher de demander que, si nous voyons de nos propres yeux notre famille et nos enfants décéder dans une fusillade sans pouvoir rien faire, alors où se manifestent les droits de l’homme des États-Unis ? Les hommes politiques américains se soucient-ils des droits de l’homme ou de l’hégémonie lorsqu’ils sont indifférents au meurtre de leur propre peuple mais passent leurs journées à dire aux autres pays ce qu’ils doivent faire ?

Nous demandons à la partie américaine de répondre aux préoccupations de la population américaine, à garantir de façon concrète la vie et la sûreté du peuple, pour que le peuple américain puisse s’asseoir à son bureau et marcher librement dans la rue sans crainte. C’est ce que devrait faire un gouvernement qui se soucie des droits de l’homme et les fait respecter.

NHK : Le Japon a protesté contre la construction par la Chine d’installations d’exploitation de champs de gaz en mer de Chine orientale. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : les activités d’exploitation pétrolière et gazière de la Chine en mer de Chine orientale sont situées dans les eaux non contestées sous la juridiction de la Chine, qui relèvent entièrement des droits souverains et de la juridiction de la Chine. La partie japonaise ne devrait pas faire des commentaires indiscrets.

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