Le 24 septembre 2024, heure locale, Wang Yi, membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois (PCC) et ministre chinois des Affaires étrangères, a participé à la réunion de haut niveau du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la situation en Ukraine au siège des Nations Unies à New York.
Wang Yi a déclaré que la crise ukrainienne était entrée dans sa troisième année, le conflit se propageait, le nombre de victimes civiles ne cessait d’augmenter, les retombées s’intensifiaient et l’horizon de la paix semblait encore lointain. Tant que la crise se prolonge un jour de plus, elle apporte plus de souffrances au peuple, plus de destruction à la région et plus d’instabilité au monde. Cette situation est insoutenable et tous les efforts doivent être déployés pour l’inverser. Toutes les parties doivent donner la priorité à la paix et au bien-être du peuple, en s’engageant réellement à promouvoir les pourparlers de paix. Le Conseil de sécurité a la responsabilité principale du maintien de la paix et de la sécurité internationales. En ce qui concerne la question ukrainienne, le Conseil de sécurité devrait servir de pont entre les différends et les contradictions, préconiser la recherche d’un terrain d’entente tout en mettant de côté les divergences, défendre la sécurité commune et construire une paix durable.
Wang Yi a formulé trois propositions à cet égard.
Premièrement, il est nécessaire de renforcer le sentiment de crise pour calmer la situation. La priorité absolue est de respecter les trois principes, à savoir non-expansion de champ de bataille, non-escalade de conflit, et qu’aucune partie n’attise les flammes. En particulier, les armes de destruction massive ne doivent pas être utilisées, les installations nucléaires utilisées à des fins pacifiques telles que les centrales nucléaires ne doivent pas être attaquées, tout comme les civils et les installations civiles ne doivent pas être pris pour cible. C’est une réalité objective que plus on envoie d’armes sur le champ de bataille, plus il est difficile de parvenir à un cessez-le-feu. Toutes les parties doivent abandonner la mentalité de confrontation de la guerre froide, jouer un rôle constructif dans la désescalade de la situation et créer les conditions nécessaires à un cessez-le-feu rapide et à la fin des hostilités.
Deuxièmement, il est nécessaire de renforcer le sens des responsabilités dans la promotion des pourparlers de paix. Le dialogue et la négociation sont le seul moyen viable de sortir de la crise ukrainienne. Si les pourparlers de paix continuent d’être retardés, les malentendus et les erreurs de calcul s’accumuleront et se multiplieront, entraînant des crises encore plus graves. Récemment, la voix internationale en faveur de la promotion des pourparlers de paix s’est encore accrue, avec davantage de pays du Sud global s’unissant pour créer activement une atmosphère et accumuler des conditions pour la paix. La communauté internationale devrait saisir cette occasion pour déployer des efforts conjoints afin de favoriser les pourparlers de paix.
Troisièmement, il est nécessaire de renforcer le sentiment d’urgence dans la gestion des retombées. Les retombées actuelles de la crise ukrainienne ont mis à rude épreuve l’économie mondiale et ont eu un impact négatif considérable sur les nombreux pays du Sud global. Aucune partie ne devrait utiliser la crise comme excuse pour imposer des sanctions unilatérales illégales ou réprimer les échanges économiques et commerciaux normaux, et encore moins saisir l’occasion de diviser le monde et de créer des blocs fermés et exclusifs. La Chine appelle la communauté internationale à renforcer la coopération dans les domaines de l’énergie, de la finance, du commerce, de la sécurité alimentaire et de la protection des infrastructures clés telles que les oléoducs et les gazoducs, afin de maintenir conjointement la stabilité et la fluidité des chaînes industrielles et d’approvisionnement mondiales, tout en préservant les droits et les intérêts légitimes ainsi que l’espace de développement des pays en développement.
Wang Yi a indiqué que la position de la Chine sur la question de l’Ukraine était cohérente et claire. Le président Xi Jinping a souligné solennellement que tous les pays méritaient le respect de leur souveraineté et de leur intégrité territoriale, que les objectifs et les principes de la Charte des Nations Unies devaient être respectés, que les préoccupations légitimes de tous les pays devaient être prises au sérieux et qu’il fallait soutenir tous les efforts qui sont propices à la résolution pacifique de la crise. Telle est la position d’autorité et l’approche fondamentale de la Chine concernant la question de l’Ukraine. La Chine n’est pas à l’origine de la crise ukrainienne et n’y est pas non plus partie prenante. La Chine se range toujours du côté de la paix. La Chine a maintenu le contact avec toutes les parties, y compris la Russie et l’Ukraine, a déployé des efforts inlassables pour promouvoir les pourparlers de paix et a joué le rôle qui lui revient dans la recherche d’un consensus entre toutes les parties et dans la promotion du règlement politique de la crise ukrainienne. Toute tentative de rejeter la responsabilité sur la Chine concernant la question de l’Ukraine, ou d’attaquer et de salir la Chine, est irresponsable et n’aboutira pas.
Selon Wang Yi, alors que le monde subit des mutations et bouleversements, l’humanité est confrontée aux risques sans précédent. Promouvoir un règlement politique de la crise ukrainienne et construire un monde plus sûr est une aspiration commune de la communauté internationale et une responsabilité partagée de tous les pays. La communauté internationale doit s’unir pour défendre la vision d’une sécurité commune, globale, coopérative et durable, forger un consensus international plus large en faveur d’un cessez-le-feu rapide, faire entendre davantage la voix rationnelle en faveur d’un règlement politique et déployer des efforts concertés pour parvenir à une paix et à une stabilité à long terme dans la région !
Le même jour, Wang Yi a également participé au 8e Dialogue des ministres des Affaires étrangères de la Chine et du Quartet de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC), et a eu des rencontres bilatérales avec les ministres des Affaires étrangères de l’Allemagne, de la France, de Nauru, de l’Australie, de la Suisse et de l’Argentine, ainsi qu’avec le sénateur américain Chris Coons, le conseiller diplomatique du président français, Emmanuel Bonne et le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme, Volker Türk.