Le 11 juillet 2025, la 15e réunion des ministres des Affaires étrangères du Sommet de l’Asie de l’Est s’est tenue à Kuala Lumpur. Wang Yi, membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois et ministre des Affaires étrangères, a participé à la réunion et a prononcé une allocution.
Wang Yi a noté que cette année marquait le 20e anniversaire de l’établissement du Sommet de l’Asie de l’Est. Toutes les parties doivent saisir cette occasion pour renforcer la compréhension et la confiance mutuelles, maintenir la paix et la stabilité et promouvoir le développement et la prospérité. La Chine a présenté une proposition en trois points :
Premièrement, revenir au dialogue. L’intention initiale du sommet est de mener un dialogue constructif et de renforcer la confiance stratégique mutuelle. Toutefois, certains pays extérieurs à la région se sont écartés de cette voie ces dernières années, utilisant fréquemment la plateforme du sommet pour faire du battage autour des divergences, attaquer d’autres pays et s’immiscer dans les affaires intérieures. Il est à espérer que toutes les parties se respecteront mutuellement, communiqueront de bonne foi et se concentreront sur l’amélioration de la compréhension et de la coopération. La Chine soutient la publication d’une déclaration commémorative à l’occasion du 20e anniversaire du sommet cette année, afin de tracer la voie à suivre pour le développement futur du sommet.
Deuxièmement, revenir au développement. Il est important de continuer à se concentrer sur le développement, le plus grand dénominateur commun, et de s’efforcer, par le biais d’une coopération pragmatique, de faire en sorte que les peuples de l’Asie de l’Est aient une vie meilleure. L’unilatéralisme et le protectionnisme sont à courte vue et dangereux. Le meilleur choix pour toutes les parties est d’agrandir le gâteau de la coopération et de partager les fruits du développement. La Chine est disposée à travailler avec toutes les parties pour mettre en œuvre le plan d’action du Sommet de l’Asie de l’Est et stimuler la vitalité de la croissance régionale.
Troisièmement, revenir à l’ouverture. La pratique du régionalisme ouvert est une expérience utile de la coopération en Asie de l’Est. La Chine soutient l’architecture de coopération régionale centrée sur l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), défend fermement le système commercial multilatéral, construit un réseau régional de libre-échange de haut niveau et promeut l’intégration régionale. La Chine s’oppose à l’introduction de la mentalité de la guerre froide et de la confrontation des blocs dans la région, et rejette les tentatives de créer des « structures concurrentes » ou de « petits cercles » exclusifs.
Wang Yi a souligné que la cause profonde des tensions dans le détroit de Taiwan résidait dans les activités séparatistes recherchant l’« indépendance de Taiwan » de plus en plus répandues et dans la connivence et le soutien des forces extérieures. Certains prétendent préserver la paix et la stabilité dans le détroit de Taiwan, mais s’ils se soucient vraiment de la paix et de la stabilité dans le détroit de Taiwan, ils doivent résolument empêcher les forces sécessionnistes visant l’« indépendance de Taiwan » de s’étendre. Certains disent que le statu quo du détroit de Taiwan ne doit pas être modifié, mais le fait que Taiwan et la partie continentale de la Chine appartiennent tous deux à une seule et même Chine est le statu quo fondamental du détroit de Taiwan. Chaque pays a pour mission sacrée de sauvegarder sa souveraineté et son intégrité territoriale. Wang Yi a exprimé l’espoir que tous les pays continuent à adhérer sans équivoque au principe d’une seule Chine, à s’opposer à toute forme d’« indépendance de Taiwan » et à soutenir la grande cause de la réunification de la Chine.
Wang Yi a également expliqué la position solennelle de la Chine sur la question de la mer de Chine méridionale.
Le même jour, Wang Yi a participé à la réunion des ministres des Affaires étrangères du Forum régional de l’ASEAN et a poursuivi ses rencontres avec les ministres des Affaires étrangères des pays concernés.
