Ministère des Affaires Étrangères
République Populaire de Chine

Conférence de presse du 20 mai tenue par la porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Hua Chunying

2016-05-20 14:37

Q : Selon des sources d’information, le Niger a publié un communiqué de presse pour soutenir la position de la Chine sur la question de la Mer de Chine méridionale. Pourriez-vous le confirmer ?

R : Le 19 mai, le Ministère nigérien des Affaires étrangères, de la Coopération, de l’Intégration africaine et des Nigériens à l’extérieur a publié un communiqué de presse sur la question de la Mer de Chine méridionale, dans lequel le gouvernement nigérien a appelé les organes juridiques ou tribunaux arbitraux internationaux à respecter la modalité de règlement de différends choisie par chaque pays ainsi que la déclaration d’exception faite par les différents pays, conformément à l’article 298 de la Convention des Nations-Unies sur le droit de la Mer (CNUDM), et souligné le droit des États parties à la CNUDM de choisir librement les modalités de règlement de différends et le droit des pays directement concernés de régler leurs différends selon le droit international et à travers les négociations et les consultations. Le gouvernement nigérien a également appelé les pays concernés à régler pacifiquement les différends territoriaux et les différends liés aux juridictions maritimes, à travers les négociations et consultations amicales et en conformité avec la Déclaration sur la Conduite des Parties en Mer de Chine méridionale (DOC), à renforcer la confiance mutuelle et la coopération et à préserver la paix et la stabilité en Mer de Chine méridionale.

Les déclarations concernées faites par le gouvernement nigérien correspondent aux faits fondamentaux en Mer de Chine méridionale, aux consensus bilatéraux et régionaux dégagés entre la Chine et les pays concernés sur le règlement négocié des différends, et à la pratique générale internationale de régler les différends par les négociations. C’est un nouveau message objectif et impartial de la communauté internationale sur les questions concernées.

Q : Le journal japonais Asahi Shinbun a révélé le 18 mai que la fondation américaine National Endowment for Democracy avait affecté jusqu’ici environ 96, 52 millions de dollars US à au moins 103 groupements antichinois, dont le « Congrès de la jeunesse tibétaine » et le « Congrès mondial ouïghour » définis clairement par la Chine comme organisations terroristes. La plupart des ressources financières de la Fondation proviennent de l’Administration américaine. Quels sont vos commentaires là-dessus ?

R : Nous avons pris note des reportages concernés de l’Asahi Shinbun. Cela montre justement qu’il est important et nécessaire de promulguer et de mettre en vigueur en Chine la Loi sur la gestion des activités en Chine des organisations non gouvernementales étrangères. Le gouvernement chinois est heureux de voir les ONG étrangères développer leurs activités en Chine en vertu de la loi, les soutient pour apporter une énergie positive aux échanges amicaux entre leur pays d’origine et la Chine et leur accorde des facilités et des services nécessaires. Mais aucun pays ne peut accepter que les activités d’ONG quelconques portent atteinte à sa sécurité nationale et à sa stabilité sociale. Quant aux organisations qui tentent de renverser le pouvoir politique de la Chine et portent atteinte à la sécurité nationale et aux intérêts nationaux ou sociaux de la Chine, le gouvernement chinois les traitera en vertu de la loi.

Q : Que pensez-vous du discours d’investiture de Mme Tsai Ing-wen ?

R : Des responsables du Bureau des Affaires de Taiwan du Comité central du PCC et du Conseil des Affaires d’État publieront des déclarations sur le discours de Mme Tsai Ing-wen de ce matin. Vous pouvez les suivre.

Je tiens à souligner que le principe d’une seule Chine est généralement reconnu par la communauté internationale et que l’attachement au principe d’une seule Chine constitue la base politique et la condition préalable pour le développement des relations entre la Chine et les autres pays. Quel que soit le changement de la situation politique de Taiwan, la position du gouvernement chinois pour le principe d’une seule Chine et contre l’« indépendance de Taiwan », « deux Chine » et « une Chine et un Taiwan » ne changera pas.

Vous avez probablement noté la déclaration du Ministère russe des Affaires étrangères hier, dans laquelle il a été clairement indiqué qu’il n’y a qu’une seule Chine dans le monde et que la Russie s’oppose à l’« indépendance de Taiwan » sous toutes ses formes. Nous saluons hautement la position russe.

Q : Dans son discours d’investiture, Mme Tsai Ing-wen a fait savoir sa volonté de continuer à approfondir la coopération avec les pays démocratiques comme les États-Unis et le Japon. Et le Japon a de son côté salué la prise de fonctions de Mme Tsai Ing-wen. Quels sont vos commentaires là-dessus ?

R : Comme je l’ai indiqué tout à l’heure, l’attachement au principe d’une seule Chine constitue la base politique et la condition préalable pour développer des relations avec la Chine.

Q : Mme Tsai Ing-wen a également indiqué qu’elle travaillerait à rehausser la place de Taiwan dans la coopération internationale économique et commerciale et à intensifier les échanges avec d’autres pays démocratiques. Quels sont vos commentaires là-dessus ?

R : Notre position sur les échanges de Taiwan avec l’extérieur est constante et claire. L’attachement au principe d’une seule Chine constitue la base politique et la condition préalable pour le développement des relations entre la Chine et les autres pays. Nous n’avons pas d’objection vis-à-vis des échanges économique et commercial non gouvernementaux entre Taiwan et les pays ayant des relations diplomatiques avec la Chine. Mais, nous nous opposons fermement à toute forme d’échanges officiels entre ces pays et Taiwan, et à la conclusion de tout accord impliquant la souveraineté ou de nature officielle avec les entreprises taiwanaises. Quant à la participation de Taiwan aux dispositifs multilatéraux économiques et commerciaux, cela doit se faire à travers les consultations et discussions pragmatiques entre les deux côtés du Détroit de Taiwan, sans créer « deux Chine » ou « une Chine et un Taiwan ».

Q : Certains de mes collègues ont fait des visites au large du Viet Nam dans les eaux de la Mer de Chine méridionale. Des pêcheurs vietnamiens locaux ont fait savoir qu’ils étaient longtemps menacés et battus par les navires et personnels chinois et que leurs biens, souvent confisqués. Quels sont vos commentaires là-dessus ? Avez-vous l’intention de chasser tous les bateaux de pêche et les pêcheurs vietnamiens des eaux des îles Xisha ?

R : Je trouve que vous n’avez pas bien formulé votre question. D’abord, je ne vois pas où se trouve exactement les eaux dont vous parlez. Mais je tiens à souligner que les îles Xisha font partie intégrante du territoire de la Chine et que des pêcheurs chinois y pêchent depuis des générations. Vous disiez que des pêcheurs vietnamiens ont dit qu’ils avaient été battus par la partie chinoise, je n’ai pas d’information là-dessus. Les bateaux d’administration chinois ont le droit de contrôler, en vertu de la loi, les eaux relevant de la souveraineté de la Chine ou sous ses juridictions.

Nous accordons de l’importance aux relations sino-vietnamiennes. Et les dirigeants du PCC et du PCV et des deux pays sont parvenus au consensus de régler les questions maritimes concernées par voie de consultations amicales. Il est dans l’intérêt commun de nos deux parties de continuer à régler et à gérer adéquatement les différends maritimes concernés conformément au consensus dégagé entre les dirigeants des deux partis et des deux pays.

Q : Les Philippines ont fait savoir que l’introduction d’une procédure arbitrale était le seul choix qui leur restait après l’épuisement des moyens bilatéraux. Mais selon certains, il n’y a jamais eu de négociations entre la Chine et les Philippines sur les revendications philippines. Quels sont vos commentaires là-dessus ?

R : Le gouvernement chinois œuvre toujours au règlement pacifique de ses différends avec les Philippines en Mer de Chine méridionale par les négociations et consultations. C’est un consensus dégagé entre les deux pays et réaffirmé à plusieurs reprises, et une disposition claire de la DOC. La Chine a exclu en 2006, par une déclaration conformément à l’article 298 de la CNUDM, des procédures obligatoires de règlement des différends relatifs à la délimitation de zones maritimes, à des baies ou titres historiques, à des activités militaires et à des actes d’exécution forcée. Le gouvernement philippin n’a jamais engagé aucune négociation ou consultation avec la Chine sur les questions concernées avant d’introduire l’arbitrage unilatéralement en janvier 2013, et ils sont encore loin d’épuiser tous les moyens bilatéraux pour régler les différends par la voie négociée. L’introduction unilatérale de l’arbitrage par les Philippines ne correspond pas aux conditions prévues dans la CNUDM, ni n’aidera au règlement des différends.

Nous sommes toujours d’avis que seules les négociations et les consultations bilatérales permettront à la Chine et aux Philippines de trouver une solution véritable à leurs différends en Mer de Chine méridionale. Les parties doivent encourager les Philippines à régler pacifiquement les différends avec la Chine par les négociations et conformément aux consensus bilatéraux avec la Chine, à la DOC et au droit international, dont la CNUDM.

Q : Selon le Bureau australien de la sécurité des transports (ATSB), les recherches du vol MH370 prendront fin en juillet prochain. Quels sont vos commentaires là-dessus ?

R : Je n’ai pas d’information là-dessus. La Chine poursuivra les communications et la coopération avec l’Australie et la Malaisie concernant les travaux de recherches.

Q : Vous avez mentionné le soutien du Niger à la position de la Chine sur la question de la Mer de Chine méridionale. Maintenant, combien de pays soutiennent la position de la Chine ?

R : Je suis convaincue que tous les pays qui n’ont pas d’intérêt égoïste ni de préjugé soutiendront la position juste de la Chine sur la question de la Mer de Chine méridionale. Aujourd’hui, un grand nombre de pays et d’organisations régionales importantes comme la Ligue des États arabes se sont prononcés ouvertement pour la position chinoise. Nous avons la certitude qu’avec une connaissance accrue sur les tenants et aboutissants de la question de la Mer de Chine méridionale, de plus en plus de pays défendront la justice et soutiendront clairement la position de la Chine sur la question de la Mer de Chine méridionale.

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