Q : M. Rodrigo Duterte a officiellement pris ses fonctions en tant que 16e Président des Philippines. La Chine va-t-elle lui envoyer des messages de félicitations ?
R : Le Président Xi Jinping a déjà envoyé par voie diplomatique un message de félicitations au Président Rodrigo Duterte pour son investiture en tant que 16e Président des Philippines. Dans son message, le Président Xi Jinping a dit : La Chine et les Philippines sont des voisins de toujours. Le bon voisinage et l'amitié font partie de l'héritage millénaire des relations entre les deux pays et sont la bonne direction à laquelle il faut s'en tenir. Aujourd'hui, le développement des relations sino-philippines fait face à d'importantes opportunités, et j'entends travailler avec vous, Monsieur le Président, pour que ces relations s'améliorent et se développent de manière saine et régulière. J'ai la conviction qu'en faisant preuve de sincérité, de bonne volonté, de confiance mutuelle et d'esprit de coopération, nous ouvrirons un meilleur avenir aux relations et à la coopération entre la Chine et les Philippines.
Q : La commission électorale du Grand Khoural d'État de Mongolie a dit, le 30 juin, que les premiers résultats montrent que le Parti du peuple mongol a remporté la majorité des sièges. Quels sont vos commentaires à ce sujet ?
R : Nous respectons le choix du peuple mongol et nous espérons que la Mongolie continuera de connaître la stabilité sociale et le développement économique. La Chine attache une grande importance à ses relations avec la Mongolie et entend travailler de concert avec celle-ci pour faire avancer sans cesse le partenariat stratégique global sino-mongol.
Q : Le Tribunal arbitral constitué à la demande des Philippines dans l'arbitrage concernant la question de la Mer de Chine méridionale a fait savoir qu'il rendrait sa Sentence le 12 juillet prochain. À part la déclaration du porte-parole du Ministère des Affaires étrangères publiée hier, avez-vous d'autres commentaires ?
R : J'aimerais souligner une fois de plus que le Tribunal arbitral constitué à la demande des Philippines dans l'arbitrage concernant la question de la Mer de Chine méridionale n'est pas compétent pour cette affaire ni pour les questions y relatives. Il ne doit ni juger ni statuer là-dessus. Le 22 janvier 2013, l'administration de Benigno Aquino III a soumis unilatéralement à l'arbitrage les différends sino-philippins en Mer de Chine méridionale. Le gouvernement chinois a tout de suite exprimé sa position de non-acceptation et de non-participation. Cet acte unilatéral de l'administration Aquino va à l'encontre du droit international, trahit l'accord sino-philippin sur le règlement par voie de négociation bilatérale des différends concernés en Mer de Chine méridionale, viole l'engagement pris par les Philippines dans la Déclaration sur la conduite des parties en Mer de Chine méridionale (DOC) sur le règlement des différends par le dialogue et les négociations entre les pays directement concernés, et constitue un abus du mécanisme d'arbitrage international.
Le Tribunal arbitral fait fi du fait que la Chine et les Philippines ont choisi de régler leurs différends par des négociations et consultations, ferme les yeux devant le fait que l'objet de l'arbitrage initié par les Philippines consiste au fond en une question de souveraineté territoriale, contourne la déclaration faite par la Chine en vertu de l'Article 298 de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (CNUDM), se permet d'élargir arbitrairement et d'outrepasser ses propres compétences, et force la main pour juger l'affaire. Cela viole le droit des États parties à la CNUDM de choisir en toute indépendance les moyens de règlement des différends, compromet l'intégrité du mécanisme de règlement des différends de la CNUDM et porte gravement atteinte à l'état de droit international.
Sur les questions territoriales et les différends en matière de délimitation maritime, la Chine n'accepte aucune procédure recourant à une partie tierce pour régler les différends ni aucune solution imposée. Le gouvernement chinois continuera à observer le droit international et les normes fondamentales régissant les relations internationales consacrées par la Charte des Nations Unies, et à s'en tenir au règlement des différends concernés sur la Mer de Chine méridionale par le dialogue et les consultations bilatéraux avec les pays directement concernés sur la base du respect des faits historiques et du droit international, afin de préserver ensemble la paix et la stabilité en Mer de Chine méridionale.
Q : Selon des sources d'information, le Sous-Secrétaire d'État américain Thomas Shannon a récemment déclaré en Inde que le pays ayant bloqué l'adhésion de l'Inde au Groupe des fournisseurs nucléaires (GFN) lors de la réunion plénière du GFN à Séoul devait prendre ses responsabilités. Il a également montré du doigt les actes de la Chine en Mer de Chine méridionale et prétendu que la prochaine cible de la Chine serait l'Océan indien après la Mer de Chine méridionale. Comment y réagissez-vous ?
R : Les propos de cet officiel américain sur le GFN ne correspondent pas à la réalité. L'adhésion de l'Inde n'a pas figuré sur l'ordre du jour de la réunion plénière du GFN à Séoul, et il n'y a pas eu de discussion sur l'adhésion d'un pays quelconque non partie au TNP. Comme l'indique le communiqué de presse de la réunion plénière, « la conférence a abordé les aspects techniques, juridiques et politiques relatifs à l'adhésion des États non parties au TNP ». Aucun individu ni aucun pays ne doit se mettre à l'opposé des règles internationales.
Quant aux propos de cet officiel américain sur la question de la Mer de Chine méridionale, nous exprimons notre vif mécontentement. La position et les propositions de la Chine sur la question de la Mer de Chine méridionale sont très claires. Elles consistent, en premier lieu, à défendre fermement la souveraineté et les droits et intérêts maritimes du pays, et en second lieu, à s'attacher au règlement des différends par le dialogue et les consultations entre les parties directement concernées, de manière à préserver la paix et la stabilité dans la région. Les propos tenus par l'officiel américain visent à semer la discorde et à faire passer le noir pour le blanc, ils sont extrêmement irresponsables. Nous demandons à la partie américaine de respecter scrupuleusement son engagement de ne pas prendre position sur la question de souveraineté en Mer de Chine méridionale, et de jouer un rôle constructif dans la préservation de la paix et de la stabilité dans la région, et non le contraire.