Q : La communauté internationale critique vivement les dernières sanctions américaines contre Cuba, estimant que l'embargo renforcé affecte gravement l'économie de Cuba et les intérêts de son peuple. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
R : La Chine s'est toujours opposée à l'imposition de sanctions unilatérales et d'une prétendue « juridiction au bras long » par un pays à l'encontre d'autres pays, conformément à ses propres lois internes, au-delà du cadre du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Le respect mutuel, le traitement sur un pied d'égalité, la coexistence pacifique et la coopération gagnant-gagnant sont le seul moyen permettant aux différents pays de bien s'entendre. L'embargo imposé par les États-Unis à Cuba a porté gravement atteinte au développement économique et social du pays et à la vie de sa population. Cette pratique erronée doit être corrigée. C'est non seulement la position de la Chine, mais aussi celle de la grande majorité des États membres de l'ONU.
En tant que proches voisins, dont les côtes se font face, les États-Unis et Cuba devraient établir des relations de bon voisinage et faire progresser sans discontinuer le processus de normalisation de leurs relations. La Chine appelle les États-Unis à lever complètement et dans les meilleurs délais l'embargo imposé à Cuba, conformément aux buts et principes de la Charte des Nations Unies et aux normes fondamentales du droit international, car cela est dans l'intérêt commun des deux pays et des deux peuples, contribue à la paix et au développement régionaux, et représente une demande générale de la communauté internationale.
Q : Le Ministre britannique des Affaires étrangères a déclaré hier qu'il suivait de près la question de Hong Kong et qu'il avait exprimé ses préoccupations à Carrie Lam, chef de l'exécutif de Hong Kong, lui demandant de mener une enquête indépendante sur les incidents violents à Hong Kong. Le Royaume-Uni a également annoncé qu'il n'exporterait pas de matériel de police à Hong Kong tant que la situation des droits de l'homme ne se serait pas améliorée. Quel est votre commentaire à ce sujet ?
R : Les affaires intérieures de Hong Kong sont purement des affaires intérieures de la Chine à compter du 1er juillet 1997. Aucun autre pays, organisation ou individu n'a le droit de s'ingérer dans ces affaires. Récemment, le Royaume-Uni a tenu maintes et maintes fois des propos déplacés et s'est ingéré de manière flagrante dans les affaires de Hong Kong. La Chine exprime son vif mécontentement et s'y oppose fermement. Nous demandons au Royaume-Uni de cesser immédiatement de s'immiscer dans les affaires de Hong Kong et dans les affaires intérieures de la Chine sous quelque forme que ce soit.
Q : L'ambassade de Chine au Canada a déclaré dans un communiqué que la Chine suspendrait l'importation de viandes canadiennes. Certaines personnes trouvent que cela constitue une contre-mesure vis-à-vis de l'affaire Meng Wanzhou. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
R : Les autorités douanières chinoises ont récemment détecté des résidus de ractopamine dans les produits à base de porc exportés du Canada vers la Chine. Par conséquent, la partie chinoise a immédiatement suspendu l'importation de produits à base de viande de porc en provenance des entreprises concernées et a demandé à la partie canadienne de mener une enquête à ce sujet. L'enquête subséquente a révélé que les certificats sanitaires vétérinaires du lot de porc exporté vers la Chine étaient contrefaits et qu'il y avait en tout 188 certificats falsifiés. Ces faux certificats ont été envoyés aux autorités de réglementation chinoises par le biais du canal de notification des certificats officiels canadiens, ce qui montre que le système canadien de surveillance des exportations de viande présente des lacunes évidentes en matière de sécurité.
La Chine a pris des mesures préventives urgentes et a demandé au gouvernement canadien de suspendre la délivrance de certificats pour la viande exportée vers la Chine à partir du 25 juin.
Le gouvernement chinois est responsable de la sécurité des consommateurs chinois et de la sécurité alimentaire en Chine. Les départements compétents chinois font leur travail en pleine conformité à la loi. Nous espérons que la partie canadienne prendra cet incident au sérieux, mènera l'enquête dans les meilleurs délais et prendra des mesures correctives pour garantir efficacement la sécurité des aliments exportés vers la Chine.
En ce qui concerne l'affaire Meng Wanzhou que vous venez de mentionner, notre position est très claire. Nous demandons à la partie canadienne de prendre au sérieux nos préoccupations solennelles, de libérer immédiatement Mme Meng Wanzhou et de veiller à ce qu'elle revienne en Chine saine et sauve.
Q : Selon des reportages, des officiels américains ont révélé que la Chine et les États-Unis ont convenu de ne pas imposer de droits de douane supplémentaires, mais que les États-Unis n'accepteraient pas la suppression des droits de douane existants comme condition préalable à la reprise des négociations économiques et commerciales. Quel est le commentaire de la partie chinoise à ce sujet ? Pensez-vous que les deux parties parviendront à un accord commercial ?
R : Notre position sur les consultations économiques et commerciales sino-américaines est très claire. Nous sommes toujours en faveur de la résolution des frictions commerciales par le dialogue et la consultation. Dans ce processus, il faut prendre en considération les préoccupations légitimes de l'une et de l'autre parties sur la base du respect mutuel, de l'égalité et des avantages mutuels. Les États-Unis connaissent très bien notre position. Une guerre commerciale avec des tarifs supplémentaires nuirait à autrui autant qu'à eux-mêmes et ne contribuerait à résoudre aucun problème.
Q : Aujourd'hui, plus d'un millier de personnes ont défilé devant les consulats généraux des pays concernés à Hong Kong et ont demandé des discussions sur la question de Hong Kong lors du sommet du G20 à Osaka. Certains internautes de Hong Kong ont organisé des activités pour apparaître à la Une de médias étrangers. Quelle est la position de la Chine à ce sujet ? Va-t-elle s'opposer à l'ingérence étrangère ?
R : Comme je viens de le dire, les affaires de Hong Kong sont purement des affaires intérieures de la Chine. Nous nous opposons fermement à toute ingérence dans les affaires de Hong Kong et les affaires intérieures de la Chine par tout pays, organisation et individus étrangers.
En ce qui concerne les discussions de la question de Hong Kong au sommet du G20, nous avons déjà répondu à cette question lors du point de presse de lundi. Je voudrais réitérer que le G20 est un forum sur la coopération économique internationale pour discuter des questions économiques, commerciales et financières, avec un accent mis sur le renforcement de la coordination des politiques macro-économiques afin de relever les défis par la coopération. La question de Hong Kong ne sera pas à l'ordre du jour du G20. La Chine n'acceptera jamais de l'inclure dans les discussions du G20, car c'est une affaire intérieure de la Chine.
Q : Le Président de la République de Corée Moon Jae-in a déclaré que les États-Unis et la RPDC discutaient de la tenue d'un troisième sommet. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
R : Comme je l'ai dit ici l'autre jour, nous pensons que la RPDC et les États-Unis devraient maintenir l'élan du dialogue et des contacts. Nous espérons qu'ils déploieront des efforts dans le même sens, montreront leur bonne volonté l'un à l'autre et résoudront leurs divergences par le dialogue. Nous travaillerons avec la RPDC, les États-Unis et les parties concernées afin de réaliser de nouveaux progrès dans le règlement politique de la question de la péninsule coréenne.