Conférence de presse du 4 février 2020 tenue en ligne par la porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Hua Chunying

2020-02-04 10:09

Q : Nous avons noté que la Chine a annoncé ce matin son souhait de voir l'arrivée de l'assistance américaine dans les meilleurs délais. La Chine et les États-Unis ont-ils discuté des détails de cette assistance ? Quels domaines cette assistance concerne-t-elle ?

R : Nous avons noté que les États-Unis ont déclaré maintes fois leur volonté d'accorder de l'assistance à la Chine. Nous espérons que cette assistance se concrétisera rapidement.

Q : Pouvez-vous donner plus de détails sur les étrangers en Chine qui ont été infectés par le nouveau coronavirus ? Leur nationalité, leur âge, etc.

R : Pour protéger la vie privée des personnes concernées, ce serait gênant pour nous de divulguer leurs informations personnelles, y compris leur nationalité.

Q : Hier, lors de la 146e réunion du Conseil exécutif de l'OMS, le Directeur général, le Dr Tedros, a souligné une nouvelle fois que les précautions étaient nécessaires, mais qu'il était inutile de réagir de manière excessive. L'OMS ne recommande pas aux pays de prendre des restrictions de voyage ou de commerce, et appelle tous les pays à prendre des décisions convaincantes et fondées sur les preuves. Le Directeur général de l'OMS met en garde contre les dangers que posent la propagation de rumeurs et de fausses informations. Quel est le commentaire de la partie chinoise à ce sujet ?

R : Comme nous l'avons noté, le Directeur général de l'OMS, le Dr Tedros, a souligné à plusieurs reprises ces derniers jours que le moment était venu pour la vérité des faits, pas pour la peur. Certes, le virus est horrible. Ce qui est plus horrible, ce sont les rumeurs et la panique. L'OMS appelle toujours les différents pays à mettre en œuvre des décisions convaincantes et fondées sur les preuves.

En effet, depuis le début de l'épidémie, la Chine a pris des mesures de prévention et de contrôle plus strictes que jamais, dont beaucoup dépassent de loin les recommandations de l'OMS et les exigences du Règlement sanitaire international (RSI). Selon un rapport de l'OMS publié le 3 février, il y a au total 153 cas confirmés de 2019-nCoV en dehors de la Chine, ce qui représente moins de 1% du nombre total en Chine. En revanche, en 2009, la grippe H1N1 aux États-Unis s'est propagée dans 214 régions et pays du monde. Grâce aux efforts de la Chine, nous avons efficacement maîtrisé la propagation transfrontalière du 2019-nCoV. Les mesures prises par la Chine pour lutter contre l'épidémie ont été saluées par l'OMS comme une nouvelle norme pour affronter l'épidémie.

En effet, selon les médias, le taux de mortalité a atteint 17,4% pour la grippe H1N1 de 2009, 34,4% pour le MERS de 2012, et 40,4% pour l'épidémie d'Ebola. Grâce aux efforts inlassables de la Chine, le taux de mortalité du 2019-nCoV en Chine est à présent d'environ 2,1%, soit bien inférieur à celui des épidémies mentionnées ci-dessus. Depuis le 1er février, le nombre de cas guéris a commencé à dépasser celui des décès. Le 3 février à minuit, 632 patients au total ont été guéris et sont sortis de l'hôpital. Nous avons la confiance et la capacité de gagner cette bataille.

En effet, l'OMS a déclaré la pneumonie à nouveau coronavirus comme urgence de santé publique de portée internationale dans l'objectif principal d'accorder l'assistance internationale nécessaire aux pays où le système de santé est plus faible. L'OMS ne recommande pas et s'oppose même à toute restriction de voyage et de commerce avec la Chine. Elle a déclaré à plusieurs reprises que la Chine avait pris des mesures fermes et rigoureuses et qu'elle était confiante dans la victoire de la Chine dans cette bataille. Cependant, ce sont précisément certains pays développés dotés de systèmes de santé solides et de capacités avancées de santé publique qui ont imposé des restrictions surréactives à la Chine, ce qui va clairement à l'encontre des conseils de l'OMS. Même des médias et des experts américains doutent de la décision de leur gouvernement, affirmant que les restrictions imposées par l'administration américaine contre la Chine sont précisément ce que l'OMS rejette et ne peuvent pas vraiment réduire les risques de propagation du virus. J'ai également noté que des médias allemands ont déclaré qu'en face de l'épidémie, la compassion et l'aide contribueront à dissiper la peur et la panique. Ceux qui perdent leur humanité face au défi de l'épidémie perdent plus qu'une bataille contre la maladie.

Je tiens à souligner que le virus ne connaît pas de frontières. L'épidémie est temporaire, mais la coopération dure. Face à une crise de santé publique, les pays devraient travailler ensemble pour surmonter les difficultés, car cela est dans l'intérêt commun de tous.

Q : L'épidémie du nouveau coronavirus en Chine retient l'attention des populations mondiales. Nous avons remarqué que de nombreux internautes japonais rejoignent les comptes de médias sociaux de l'ambassade de Chine au Japon pour encourager la ville de Wuhan et la Chine à rester fortes et leur apporter du soutien. Quel est votre commentaire à ce sujet ?

R : J'ai également lu des reportages à ce sujet et j'en suis profondément touchée. Depuis le début de l'épidémie, le gouvernement et le peuple japonais nous ont exprimé leur sympathie, leur compréhension et leur soutien.

Le gouvernement japonais a déclaré très rapidement depuis le début de l'épidémie qu'il ferait tout ce qui était nécessaire pour aider la Chine à lutter contre l'épidémie. Le gouvernement japonais et bon nombre d'entreprises japonaises ont fait don à la Chine de masques, de lunettes de protection, de combinaisons de protection et d'autres matériels pour la prévention et le contrôle de l'épidémie. Sur des colis donnés à Wuhan, nous trouvons les mots tels que « Bien que séparés par des montagnes et des rivières, nous sommes sous le même ciel », « Ensemble, nous partageons les armures ». J'ai aussi vu des photos sur Internet, montrant des slogans affichés dans des pharmacies au Japon, qui signifient « Allez, la Chine ! » et « Allez, Wuhan ! ». La Tokyo Skytree a été illuminée en rouge et bleu pour exprimer des vœux et des encouragements à la Chine. En réponse à des déclarations extrêmement discriminatoires de certains pays, un responsable du Ministère japonais de la Santé, du Travail et des Affaires sociales a déclaré lors d'une conférence de presse que ce qui est mauvais est le virus, certainement pas les gens. J'ai également entendu dire que le directeur d'une école japonaise a adressé une lettre aux parents des élèves, leur disant de ne pas parler de Wuhan et de la Chine avec malveillance.

Je pense que beaucoup d'internautes chinois ont également remarqué ces gestes réconfortants de la population japonaise. Nous remercions tous les pays pour leur sympathie, leur compréhension et leur soutien à l'égard de la Chine en cette période difficile. Nous en garderons un souvenir impérissable.

Le virus est cruel mais les populations sont sympathiques. L'épidémie est temporaire mais l'amitié perdure. Nous continuerons de travailler avec la communauté internationale pour lutter contre l'épidémie en faisant tout notre possible pour reprendre une vie normale dans les meilleurs délais et poursuivre nos échanges amicaux avec les peuples de tous les pays.

Q : Selon des médias, le 3 février, heure locale, la directrice générale du FMI Kristalina Georgieva a exprimé sa profonde sympathie au peuple chinois touché par l'épidémie causée par le nouveau coronavirus, son soutien aux efforts chinois pour faire face à l'épidémie, et sa confiance dans la grande résilience de l'économie chinoise. Quel est le commentaire de la partie chinoise à ce sujet ?

R : J'ai également noté des reportages à ce sujet, et je remercie la prise de position amicale de Mme Georgieva. Lian Weiliang, directeur adjoint de la Commission nationale du Développement et de la Réforme, a déclaré, lors de la conférence de presse tenue par le Bureau de l'Information du Conseil des Affaires d'État le 3 février, que l'influence de l'épidémie sur l'économie chinoise, en particulier sur la consommation, augmentait, mais qu'elle était temporaire et ne changerait pas les fondamentaux de l'économie chinoise, qui resteront sains à long terme. Nous avons la capacité et la confiance de remporter cette dure bataille contre l'épidémie et nous nous efforcerons de minimiser son impact sur l'économie chinoise. Nous sommes pleinement confiants dans les perspectives de l'économie chinoise.

Q : Pensez-vous que l'Italie a surréagi en interrompant les vols directs entre l'Italie et la Chine ?

R : Comme vous le savez peut-être, l'OMS a clairement indiqué qu'elle ne recommande pas et s'oppose même à toute restriction de voyage en Chine.

Le gouvernement chinois déploie tous ses efforts pour lutter contre l'épidémie, communique les informations sur l'épidémie dans un esprit ouvert, transparent et responsable, et met en application les mesures les plus complètes et les plus rigoureuses pour la prévention et le contrôle de l'épidémie. Tout cela a été pleinement reconnu et très apprécié par la communauté internationale.

La Chine comprend que certains pays ont pris des mesures appropriées pour prévenir et contrôler la propagation de l'épidémie, mais espère que tous les pays pourront évaluer la situation épidémique de manière objective, équitable, prudente et rationnelle, et comprendre et soutenir les efforts chinois pour lutter contre l'épidémie. Les mesures qu'ils prennent devraient être conformes aux recommandations de l'OMS au lieu de dépasser des limites raisonnables, et ne devraient pas affecter les échanges normaux interpersonnels et la coopération pragmatique dans divers domaines.

Q : Après la reprise par le Pakistan des vols sino-pakistanais, les médias ont fait savoir que trois cents passagers sont retournés au Pakistan jusqu'à ce jour. Pensez-vous que la reprise de la ligne aérienne entre la Chine et le Pakistan incitera d'autres pays à prendre la même décision ?

R : La Chine et le Pakistan se soutiennent toujours fermement. Nous espérons que les mesures prises par les pays concernés en réponse à l'épidémie resteront dans les limites raisonnables pour éviter d'affecter les échanges normaux interpersonnels.

Q : Le Pakistan organisera demain des manifestations pour exprimer son soutien à la population du Cachemire. Quel est le commentaire de la partie chinoise à ce sujet ?

R : La position de la Chine sur la question liée au Cachemire est constante et claire. Il s'agit d'un litige légué par l'histoire et qui devrait être résolu de manière correcte et pacifique conformément à la Charte des Nations Unies, aux résolutions concernées du Conseil de Sécurité et aux accords bilatéraux. En tant que voisin commun de l'Inde et du Pakistan, la Chine appelle les deux pays à résoudre pacifiquement le litige par le dialogue et à maintenir conjointement la paix et la stabilité régionales.

Q : Hier, vous avez mentionné que certains pays avaient surréagi vis-à-vis de l'épidémie. Est-ce que cela inclut l'Allemagne, qui a envoyé un avion pour évacuer ses ressortissants qui se trouvaient à Wuhan ?

R : L'Allemagne a fait don de matériels pour nous aider à lutter contre l'épidémie, et les dirigeants allemands nous ont exprimé leur soutien. La Chine a également aidé l'Allemagne à évacuer certains de ses ressortissants à Wuhan.

Q : La Chine prévoit-elle d'inviter des experts d'Amérique latine et des Caraïbes à se joindre aux enquêtes sur le nouveau coronavirus et la mise au point d'un vaccin ?

R : La Chine coopère avec l'OMS et la communauté internationale toujours dans un esprit ouvert, transparent et responsable. Je vous invite à vous renseigner auprès de la Commission nationale de la Santé pour plus d'informations.

Q : Une délégation chinoise a annulé sa participation à un salon de la défense en Inde cette semaine. Pourriez-vous confirmer cela ?

R : Je ne suis pas au courant de cela et je vous invite à vous renseigner auprès des départements compétents.

Q : Premièrement, le gouvernement japonais a confirmé qu'un Japonais de 60 ans avait été contaminé par la pneumonie à coronavirus et se fait soigner dans un hôpital de Wuhan. Ce Japonais fait-il partie des 16 étrangers infectés en Chine, comme vous l'avez dit hier ? Deuxièmement, en parlant de la contamination d'étrangers en Chine, que signifie exactement les étrangers « en Chine » ?

R : Sur votre première question, nous ne sommes pas en mesure de divulguer ces informations en raison de la protection de la vie privée des personnes concernées.

Concernant votre deuxième question, j'ai cru comprendre qu'il s'agit de la partie continentale de la Chine.

Q : Ces derniers jours, certains médias ont laissé entendre que la Russie rapatrierait des patients atteints de la pneumonie à coronavirus. La Chine et la Russie ont-elles discuté de cette question ?

R : Nous avons noté que, le 3 février dans la soirée, le chef du gouvernement russe a précisé que la Russie laisserait les patients en Russie prendre leur décision de départ ou de séjour après leur guérison.

À l'heure actuelle, il y a deux cas confirmés en Russie, et ce sont des citoyens chinois. Ils reçoivent un traitement professionnel du côté russe et leur situation est bonne. Nous en exprimons notre remerciement. À l'avenir, nous poursuivrons notre étroite coordination avec la communauté internationale, y compris la Russie, pour lutter ensemble contre l'épidémie.

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