AFP : Le sommet de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) s’est ouvert à Washington. Quelles sont les attentes de la Chine à l’égard de ce sommet ?
Lin Jian : La position de la Chine sur l’OTAN est cohérente. Nous nous opposons fermement à ce que l’OTAN aille au-delà de son rôle d’alliance défensive régionale, qu’elle s’insère dans la région Asie-Pacifique pour inciter à la confrontation et au conflit, et qu’elle perturbe la prospérité et la stabilité de cette région. Nous demandons instamment à l’OTAN de contribuer réellement à la paix, à la stabilité et à la sécurité du monde.
China Review News : Le 8 juillet, le Centre écologique de la mer de Chine méridionale et l’Institut de recherche sur le développement de la mer de Chine méridionale du ministère chinois des Ressources naturelles ont publié conjointement un rapport d’enquête sur les dommages causés à l’écosystème des récifs coralliens par le navire militaire illégalement échoué à Ren’ai Jiao. Le rapport indique que le navire de guerre philippin a gravement endommagé la diversité, la stabilité et la durabilité du système de récifs coralliens. Selon les rapports, le groupe de travail spécial sur la mer de Chine méridionale des Philippines a publié une déclaration le 9 juillet, indiquant que c’est la Chine qui a causé des dommages irréparables aux récifs coralliens de la mer de Chine méridionale. Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?
Lin Jian : Ren’ai Jiao fait partie des Nansha Qundao de la Chine. La Chine attache une grande importance à la protection du système de récifs coralliens des Nansha Qundao et de l’environnement marin autour des îles et récifs, et a pris des mesures efficaces à cet égard. Le rapport publié par la Chine indique clairement que le navire militaire illégalement échoué des Philippines et les activités humaines correspondantes sont les principaux responsables des dommages causés à l’écosystème de récifs coralliens de Ren’ai Jiao. Cette conclusion est fondée sur des faits objectifs et une enquête scientifique. Nous demandons aux Philippines de retirer le navire de guerre illégalement échoué à Ren’ai Jiao afin de cesser d’endommager l’écosystème de Ren’ai Jiao.
BBC : Juste une question complémentaire sur l’affaire du navire de guerre échoué en mer de Chine méridionale. Le gouvernement philippin a nié ces allégations et a également déclaré que la Chine avait endommagé l’environnement marin en draguant le sable et le corail. Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?
Lin Jian : Comme je viens de le dire, la Chine attache une grande importance à la protection du système de récifs coralliens des Nansha Qundao et de l’environnement marin autour des îles et récifs, et a pris des mesures efficaces à cet égard. Je pense que vous avez également vu le rapport d’enquête et d’évaluation sur l’écologie marine et l’état de l’environnement de Huangyan Dao qui vient d’être publié par les services compétents chinois, ce qui montre également que la Chine a toujours attaché une grande importance à la protection de l’environnement écologique dans la zone maritime de Huangyan Dao. Les résultats de l’enquête et de l’évaluation ont montré que l’environnement de la zone maritime de Huangyan Dao était excellent, ce qui témoigne les résultats positifs obtenus par la Chine en matière de protection de l’environnement écologique marin.
TV Asahi : L’entraînement militaire conjoint Chine- Bélarus se déroule près de la Pologne, aux portes de l’OTAN. Certains ont dit qu’il s’agissait d’une provocation à l’égard de l’OTAN. Quel est le commentaire du ministère chinois des Affaires étrangères à ce sujet ?
Lin Jian : Le ministère chinois de la Défense nationale a publié des informations sur l’entraînement militaire conjoint. Il est à noter que cet entraînement militaire conjoint fait partie du plan de coopération annuel entre la Chine et le Bélarus. Il s’agit d’un échange et d’une coopération militaires normaux entre la Chine et le Bélarus, conformes au droit international et aux pratiques courantes internationales, et cet entraînement militaire conjoint ne vise aucun pays en particulier.
Reuters : Le gouvernement philippin a exprimé ses préoccupations à l’égard de l’itinéraire du porte-avions Shandong de la Chine, qui passait par le canal de Balintang, à proximité des Philippines, et se dirigeait vers le Pacifique occidental pour des exercices militaires. Cependant, son itinéraire normal est de passer par le canal de Bashi. Pourquoi le porte-avions Shandong a-t-il emprunté cet itinéraire particulier, à partir d’une zone si proche des Philippines ? Quelle est la réponse de la Chine aux préoccupations des Philippines ?
Lin Jian : Je ne suis pas au courant des détails que vous avez mentionnés. Je vous recommande de consulter les services compétents chinois.
AFP : Une enquête indépendante a conclu que l’Agence mondiale antidopage (AMA) n’avait pas fait preuve de favoritisme à l’égard de la Chine dans sa gestion de l’affaire des 23 nageurs chinois contrôlés positifs lors d’un contrôle antidopage. Quelle est votre réponse à ce sujet ?
Lin Jian : La Chine fait confiance à la conclusion du procureur suisse indépendant et soutient la gouvernance indépendante, équitable, cohérente et efficace de l’AMA dans le monde entier. Les États-Unis continuent de faire du battage médiatique et attaquent l’organisation internationale concernée dans le but de dénigrer les athlètes chinois exceptionnels et d’entraver leur participation aux Jeux olympiques de Paris. La Chine estime que les États-Unis n’ont pas le droit de juger le système mondial de gouvernance antidopage et les efforts de la Chine en matière de lutte contre le dopage et d’y interférer. Nous exhortons les États-Unis à respecter l’esprit olympique, à se conformer au droit international et aux normes fondamentales régissant les relations internationales, à arrêter de créer de faux récits et à cesser de manipuler les perceptions en donnant à tout une dimension politique.
BBC : Je ne sais pas si la question ait été posée hier à propos des accusations du gouvernement australien concernant des cyberattaques émanant de la Chine. Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?
Lin Jian : J’ai répondu à cette question hier, et vous pouvez vous y référer.