Conférence de presse du 24 mars 2025 tenue par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Guo Jiakun

2025-03-24 22:09

Ding Xuexiang, membre du Comité permanent du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois et vice-Premier ministre chinois, assistera sur invitation à la séance plénière d’ouverture de la Conférence annuelle 2025 du Forum de Boao pour l’Asie, à Hainan, et y prononcera un discours inaugural le 27 mars. 

À l’invitation de Wang Yi, membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois et ministre chinois des Affaires étrangères, le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, effectuera une visite en Chine les 27 et 28 mars. 

China News Service : Le ministre des Affaires étrangères Wang Yi a récemment participé à la réunion trilatérale des ministres des Affaires étrangères Chine-Japon-République de Corée et a coprésidé le Dialogue économique de haut niveau Chine-Japon au Japon. Pourriez-vous nous donner des informations à ce sujet ?

Guo Jiakun : Nous avons publié des informations concernées que vous pouvez consulter. Pendant son séjour au Japon, le ministre des Affaires étrangères Wang Yi a participé à la 11e réunion trilatérale des ministres des Affaires étrangères Chine-Japon-République de Corée et a tenu le Dialogue économique de haut niveau Chine-Japon après un délai de six ans. Il a également rencontré le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba, le ministre des Affaires étrangères de la République de Corée Cho Tae-yul et d’autres personnalités. La visite a été un succès.

Les ministres des Affaires étrangères de la Chine, du Japon et de la République de Corée ont procédé à un échange de vues approfondi sur la coopération trilatérale et les questions régionales et internationales. Ils ont convenu de l’importance de maintenir l’élan de la coopération trilatérale, de faire progresser la coopération pragmatique sur tous les plans, d’élargir les domaines de coopération, d’approfondir les échanges culturels et entre les peuples, et d’œuvrer pour obtenir davantage de résultats qui profitent aux peuples des trois pays et à l’ensemble de la région.

La Chine et le Japon sont convenus de mettre en œuvre le consensus important atteint par le président Xi Jinping et le Premier ministre Shigeru Ishiba lors de leur rencontre à Lima, de faire progresser de manière globale les relations stratégiques et mutuellement bénéfiques entre la Chine et le Japon, d’intensifier les échanges et la coopération dans divers domaines et d’œuvrer au développement stable et durable des relations bilatérales. Quinze ministères des deux parties ont participé au Dialogue économique de haut niveau. Ils ont eu des échanges approfondis sur les politiques macroéconomiques, le commerce et l’investissement, l’économie numérique, le développement vert, la conservation écologique, les échanges culturels et entre les peuples et la coopération régionale. Ils ont également élaboré des plans de coopération pour l’avenir et sont parvenus à 20 accords communs.

Comme le dit un proverbe chinois, « mieux vaut un voisin proche qu’un parent éloigné ». Dans un monde où les incertitudes et les instabilités augmentent considérablement, la Chine est prête à travailler avec le Japon et la République de Corée pour renforcer la confiance mutuelle, approfondir la coopération, résister aux perturbations et contribuer ensemble à la paix et à la prospérité régionales et mondiales.

AFP : Le Premier ministre chinois Li Qiang a rencontré le sénateur américain Steve Daines dimanche et a déclaré que Beijing et Washington devraient choisir le dialogue plutôt que la confrontation. Pourriez-vous nous donner plus de détails sur la prochaine étape du dialogue entre les États-Unis et la Chine à l’issue de cette rencontre ?

Guo Jiakun : La Chine a publié un communiqué de presse, auquel vous pouvez vous référer. La Chine estime que le développement régulier, sain et durable des relations entre la Chine et les États-Unis sert les intérêts communs des deux peuples et répond aux aspirations de la communauté internationale.

Global Times : Le ministre des Affaires étrangères Wang Yi a rencontré le Premier ministre Shigeru Ishiba, le ministre des Affaires étrangères Takeshi Iwaya et d’autres personnalités politiques japonaises lors de sa participation à la réunion trilatérale des ministres des Affaires étrangères Chine-Japon-République de Corée et de sa coprésidence du Dialogue économique de haut niveau Chine-Japon au Japon. Selon les informations communiquées par la Chine, le ministre des Affaires étrangères, Wang Yi, a clairement exprimé la position et les préoccupations de la Chine sur la question de l’histoire lors de ces réunions. Il a insisté sur le fait que la partie japonaise devait avoir une perception et une attitude correctes vis-à-vis de l’histoire. Pourriez-vous nous donner plus de détails sur la position de principe de la Chine sur cette question ?

Guo Jiakun : Comme l’a dit le ministre des Affaires étrangères Wang Yi, la question de l’histoire concerne le fondement politique des relations entre la Chine et le Japon, ainsi que les sentiments de la population en Chine et dans d’autres pays asiatiques victimes de l’agression japonaise pendant la guerre. Avoir une perception et une attitude correctes à l’égard de l’histoire est une condition préalable importante pour le retour du Japon au sein de la communauté internationale après la Seconde Guerre mondiale, le fondement politique des relations du Japon avec les pays voisins et, plus important encore, un critère important pour l’engagement du Japon en faveur d’un développement pacifique. Cette année marque le 80e anniversaire de la victoire de la Guerre de Résistance du peuple chinois contre l’agression japonaise et de la Guerre mondiale antifasciste. Se souvenir du passé peut servir de guide pour l’avenir. Garder à l’esprit l’histoire du siècle dernier n’a pas pour but de perpétuer la haine, mais de chérir la paix durement gagnée et de créer un avenir radieux. 

Les quatre documents politiques entre la Chine et le Japon ont établi le principe politique important de « tirer la leçon du passé et se tourner vers l’avenir », et le Japon a pris des engagements politiques sérieux. Nous espérons que la partie japonaise tirera sincèrement les leçons de l’histoire, qu’elle aura un sens aigu des responsabilités envers l’histoire, le peuple et l’avenir, qu’elle rompra définitivement avec la tendance à blanchir l’histoire de l’agression, qu’elle suivra la voie du développement pacifique et qu’elle prendra des mesures concrètes pour gagner la confiance de ses voisins asiatiques et de la communauté internationale.

Polish Press Agency : Le média allemand Welt am Sonntag a rapporté que des diplomates chinois discutaient à Bruxelles de la possibilité de participer à un éventuel contingent de maintien de la paix en Ukraine. Le ministère des Affaires étrangères peut-il confirmer cette information ? La Chine envisage-t-elle d’envoyer des troupes de maintien de la paix en Ukraine ? Quelles sont les conditions préalables à cette décision ?

Guo Jiakun : Ce reportage est totalement faux. La position de la Chine sur la crise ukrainienne est cohérente et claire.

China Daily : Nous avons noté que le Groupe des amis pour la paix sur la crise ukrainienne a récemment tenu à nouveau une réunion à New York et a publié un document final à l’issue de la réunion. Pourriez-vous nous donner plus de détails ?

Guo Jiakun : Le Groupe des amis pour la paix sur la crise ukrainienne a récemment tenu une réunion à New York. Ils ont discuté des derniers développements de la crise ukrainienne et des perspectives de parvenir à une paix durable. Un document final a été publié à l’issue de la réunion, soulignant que celle-ci avait été couronnée de succès et réaffirmant le règlement du conflit par des négociations politiques et des moyens diplomatiques. Les membres du Groupe ont souligné que le conflit pourrait être à la veille d’un tournant et se sont félicités de la dynamique récente en faveur des pourparlers de paix. Ils ont exhorté toutes les parties prenantes à jouer un rôle constructif et à trouver une solution juste et durable, qui réponde aux préoccupations des parties au conflit et aboutisse à un accord de paix acceptable pour elles. Le Groupe restera déterminé à maintenir une communication étroite avec toutes les parties concernées, à faire en sorte que les voix du Sud global soient davantage entendues et à contribuer à une résolution pacifique du conflit et à un avenir meilleur pour tous.

Depuis sa création en septembre dernier, sous l’égide des objectifs et des principes de la Charte des Nations Unies, le Groupe des amis pour la paix sur la crise ukrainienne n’a cessé de plaider en faveur d’une résolution pacifique rapide et de rallier les forces positives en faveur d’un règlement politique de la crise. La Chine continuera à travailler avec la communauté internationale pour faire entendre des voix plus rationnelles en faveur des pourparlers de paix, créer les conditions nécessaires pour mettre fin au conflit et promouvoir les pourparlers de paix, créer une dynamique et jouer un rôle actif et constructif dans le règlement politique de la crise.

CCTV : Le sénateur américain Steve Daines a déclaré dans une interview accordée à Bloomberg le 23 mars qu’il aimerait organiser une délégation bipartisane de sénateurs américains en Chine dans le courant de l’année, une fois que David Perdue

 aura été confirmé au poste d’ambassadeur dans le pays. Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?

Guo Jiakun : La Chine souhaite que davantage de membres du Congrès et d’Américains de tous horizons se rendent en Chine afin de découvrir la Chine de manière plus objective et de jouer un rôle constructif dans le développement régulier, sain et durable des relations entre la Chine et les États-Unis.

Shenzhen TV : En ce qui concerne la visite du ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, en Chine, pourriez-vous nous informer du programme de la visite et des attentes de la Chine ?

Guo Jiakun : L’année dernière, la Chine et la France ont célébré le 60e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques. La visite d’État réussie du président Xi Jinping en France a permis aux relations bilatérales de prendre un nouvel essor et a eu un impact profond et positif sur le plan international. La prochaine visite sera la première visite en Chine du ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, après son entrée en fonction. Au cours de sa visite, le ministre des Affaires étrangères Wang Yi s’entretiendra avec lui afin d’échanger des points de vue sur la mise en œuvre du consensus atteint par les deux présidents, l’avancement des relations entre la Chine et la France et entre la Chine et l’Union européenne (UE), ainsi que sur d’autres sujets d’intérêt commun.

Cette année marque le 80e anniversaire de la victoire de la Guerre mondiale antifasciste et celui de la fondation des Nations Unies. Aujourd’hui, le monde subit davantage de mutations et de bouleversements, avec une instabilité et une incertitude croissantes. La Chine et la France sont des membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies et des partenaires stratégiques globaux l’un pour l’autre. Il est impératif pour nous de renforcer la communication stratégique et de contribuer à la paix, à la stabilité et au développement dans le monde. À travers cette visite, la Chine espère travailler avec la France pour consolider la confiance politique mutuelle, soutenir l’ouverture et la situation gagnant-gagnant, promouvoir la solidarité et la coordination, sauvegarder le multilatéralisme, se prémunir conjointement contre les contre-courants de l’unilatéralisme et de la loi de la jungle, et injecter plus de certitude dans le monde.

China Review News : Selon les informations publiées par le ministère chinois des Affaires étrangères, lors de son séjour au Japon, le ministre des Affaires étrangères Wang Yi a abordé la question de Taiwan avec des personnalités politiques japonaises. Il a souligné que les quatre documents politiques entre la Chine et le Japon contenaient des dispositions claires sur la question de Taiwan, qui doivent être strictement mises en œuvre sans ambiguïté ni retour en arrière. Pourriez-vous nous en dire plus sur la position de la Chine ?

Guo Jiakun : Taiwan est une partie inaliénable du territoire chinois. La question de Taiwan est au cœur des intérêts fondamentaux de la Chine et touche au fondement politique des relations entre la Chine et le Japon et à la confiance fondamentale entre les deux pays.

Cette année marque le 80e anniversaire de la récupération de Taiwan. Le Japon porte indéniablement des responsabilités historiques sur la question de Taiwan. La Déclaration du Caire, publiée en 1943 par la Chine, les États-Unis et le Royaume-Uni, stipule en termes explicites que Taiwan est un territoire que le Japon a volé aux Chinois et qu’il doit être restitué à la Chine. L’article 8 de la Proclamation de Potsdam, publiée conjointement par la Chine, les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Union soviétique en 1945, stipule que les termes de la Déclaration du Caire doivent être appliqués. Le 15 août 1945, le Japon a accepté la Proclamation de Potsdam et a annoncé sa reddition sans condition. Plus tard, en 1972, le Japon s’est engagé, dans la déclaration conjointe Chine-Japon, à maintenir fermement sa position en vertu de l’article 8 de la Proclamation de Potsdam. Le Traité de paix et d’amitié sino-japonais, signé en 1978, stipule clairement que les principes énoncés dans la déclaration doivent être strictement respectés. Le Traité a été examiné et approuvé par les législateurs des deux pays et constitue, avec la déclaration conjointe Chine-Japon, des documents juridiquement contraignants qui orientent les relations bilatérales. Les preuves historiques et la base juridique susmentionnées montrent clairement que le respect du principe d’une seule Chine est un engagement politique sérieux et une obligation en vertu du droit international que le Japon doit suivre.

Le faux discours, notamment « une situation d’urgence à Taiwan est une situation d’urgence au Japon » et « la déclaration conjointe Chine-Japon n’est pas juridiquement contraignante », érodera gravement les fondements politiques des relations entre la Chine et le Japon. Ce discours est non seulement erroné, il est aussi très dangereux. Nous exhortons le Japon à respecter son engagement, à traiter la question de Taiwan avec une prudence accrue et à prendre des mesures concrètes pour maintenir la dynamique d’amélioration et de développement des relations entre la Chine et le Japon.

AFP : J’ai une question sur le vol MU5735 de China Eastern Airlines qui s’est écrasé il y a trois ans dans le Guangxi, faisant 132 victimes parmi les personnes à bord. L’Administration de l’aviation civile de Chine (CAAC) a publié des déclarations sur l’enquête relative à l’accident à l’occasion du premier et du deuxième anniversaire. Pourriez-vous nous donner des détails sur l’enquête en cours ?

Guo Jiakun : Je vous recommande de consulter les services compétents chinois pour toute question spécifique.

TVB : Selon certains reportages, des informations provenant de sources montrent que Rodrigo Duterte, ancien président des Philippines, avant d’être arrêté par la Cour pénale internationale (CPI), a demandé l’asile en Chine, mais cette demande aurait été rejetée. Le Groupe d’enquête et de détection criminelle (CIDG) de la police nationale philippine a préféré arrêter Duterte à Hong Kong, mais les forces de police de Hong Kong ont refusé de coopérer avec l’Organisation internationale de police criminelle, car la Chine n’est ni un État partie ni un État membre du Statut de Rome de la Cour pénale internationale. Quel est le commentaire de la Chine à cet égard ? Pourriez-vous confirmer que Duterte a demandé l’asile en Chine ? Dans l’affirmative, pourquoi la Chine a-t-elle rejeté sa demande ?

Guo Jiakun : En ce qui concerne la visite de Rodrigo Duterte à Hong Kong, l’Office du Commissaire du ministère des Affaires étrangères dans la Région administrative spéciale de Hong Kong a publié une réponse officielle et les parties philippines concernées ont également commenté l’affaire. Je tiens à souligner en particulier que la visite de M. Duterte à Hong Kong relevait d’un séjour privé. Nous n’avons jamais reçu de demande d’asile de l’ancien président philippin, Rodrigo Duterte, ou de membres de sa famille. Certaines allégations de soi-disant « sources informées » sont soit fabriquées, soit mues par des motifs cachés. Nous invitons les médias à faire preuve de discernement et à éviter d’accréditer de telles allégations sans vérification appropriée. 

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