Conférence de presse du 31 mars 2025 tenue par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Guo Jiakun

2025-03-31 20:45

CCTV : Nous constatons que la Chine a exprimé ses condoléances et a fourni une aide d’urgence au Myanmar juste après que le pays a été frappé par un séisme. Pourriez-vous nous en dire plus ?

Guo Jiakun : La Chine suit de près la situation du séisme au Myanmar. Le président Xi Jinping a envoyé un message de condoléances au dirigeant du Myanmar, Min Aung Hlaing, exprimant ses profondes condoléances pour les victimes et présentant sa sincère sympathie aux familles endeuillées, aux blessés et aux personnes touchées par la catastrophe.

Immédiatement après le séisme, la Chine a lancé une réponse d’urgence avec une opération de sauvetage et de protection consulaire tous azimuts. Une équipe de secours de la province chinoise du Yunnan a été la première équipe de secours internationale à atteindre la zone du tremblement de terre au Myanmar 18 heures après le séisme. Elle a réussi à sauver une personne en collaboration avec les forces de secours locale. L’équipe chinoise de recherche et de sauvetage (CSAR), l’équipe internationale chinoise de recherche et de sauvetage (CISAR), une équipe de sauvetage envoyée par la Région administrative spéciale (RAS) de Hong Kong et l’équipe internationale de sauvetage d’urgence de la Société de la Croix-Rouge de Chine se sont rendues au Myanmar dans la nuit. Un certain nombre d’équipes de secours non gouvernementales de toute la Chine sont entrées ou entreront bientôt au Myanmar. Jusqu’à présent, environ 400 experts chinois en séisme, secouristes et travailleurs médicaux ont participé aux opérations de sauvetage et d’aide dans tout le Myanmar, et les secouristes chinois ont réussi à sauver six personnes. La Chine a décidé de fournir au Myanmar une aide humanitaire d’urgence de 100 millions de yuans. Le premier lot de biens de première nécessité, telles que des tentes, des trousses de premiers soins et des de la nourriture et de l’eau potable, est déjà arrivé au Myanmar. La Société de la Croix-Rouge de Chine a également fourni du matériel de secours.

Une catastrophe sans merci peut faire ressortir le meilleur de l’humanité. La Chine va perpétuer l’amitié « Paukphaw » (fraternelle) et travailler avec le Myanmar pour surmonter les difficultés après l’important séisme. Les équipes chinoises feront tout ce qui est en leur pouvoir pour profiter pleinement de la fenêtre d’or de 72 heures pour rechercher les survivants, soigner les blessés et acheminer l’aide d’urgence aux sinistrés. Nous sommes convaincus qu’avec le soutien de la communauté internationale, le gouvernement et le peuple du Myanmar s’uniront pour surmonter la catastrophe et reconstruire leurs foyers.

Reuters : Le ministère des Affaires étrangères peut-il fournir une mise à jour du nombre de ressortissants et d’entreprises chinois touchés par le séisme au Myanmar ? Quel est le bilan des victimes et des blessés ?

Guo Jiakun : Jusqu’à présent, on a constaté qu’un citoyen chinois a été tué et que 15 autres ont été blessés lors du violent tremblement de terre qui a frappé le Myanmar. L’ambassade et le consulat général de Chine au Myanmar aident les familles des victimes à traiter les questions concernées. Les missions diplomatiques chinoises au Myanmar continueront à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour aider les ressortissants chinois blessés ou affectés par la catastrophe.

China Daily : Nous notons que le président Xi Jinping a rencontré des représentants de la communauté d’affaires internationale la semaine dernière, ce qui a suscité beaucoup d’attention et déclenché des discussions animées. Récemment, des dirigeants d’entreprises étrangères ont assisté à des événements tels que le Forum de développement de la Chine et la Conférence annuelle du Forum de Boao pour l’Asie et ont eu des discussions approfondies avec des personnalités de tous horizons en Chine. Certains affirment que la Chine mène une « offensive de charme » auprès des investisseurs étrangers et qu’elle apportera de la « chaleur » à l’économie mondiale. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Guo Jiakun : Les entreprises étrangères peuvent bénéficier du développement de la Chine et vice versa, et ensemble nous pouvons créer un avenir gagnant-gagnant. La Chine s’est toujours engagée à approfondir la réforme et à promouvoir une ouverture de haut niveau. Avec un marché énorme, des perspectives politiques stables et un environnement de développement sain, la Chine est un choix privilégié pour les investissements étrangers. Au cours des deux premiers mois de l’année, l’économie chinoise s’est nettement redressée, continuant à libérer le potentiel du deuxième plus grand marché de consommation au monde et à promouvoir plus rapidement les forces productives de nouvelle qualité. De la mise en œuvre de 20 nouvelles mesures pour stabiliser les investissements étrangers à la proposition de lancer davantage de politiques dans le rapport sur le travail du gouvernement, la Chine a continué à abaisser le seuil d’accès au marché, à s’aligner sur des normes élevées, à améliorer les efforts pour attirer les investissements étrangers et à favoriser un environnement sain, afin de partager avec le monde les opportunités de croissance de son immense marché. Les investissements étrangers sont désormais présents dans 20 catégories industrielles et 115 secteurs majeurs en Chine. Au total, 1,24 million d’entreprises ont été créées et près de 3 000 milliards de dollars ont été investis par des investisseurs étrangers.

Comme l’a fait remarquer le président Xi Jinping, embrasser la Chine, c’est embrasser les opportunités, croire en la Chine, c’est croire en des lendemains meilleurs, et investir en Chine, c’est investir dans l’avenir. Nous invitons davantage d’entreprises étrangères à s’implanter sur le marché chinois, à partager les opportunités de développement de la Chine et à créer ensemble un avenir meilleur.

Reuters : Le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth, a qualifié dimanche le Japon de « pays guerrier », « indispensable pour faire face à l’agression chinoise ». Le ministère chinois des Affaires étrangères a-t-il un commentaire à faire sur ces remarques ?

Guo Jiakun : La Chine préconise depuis toujours que la coopération militaire et sécuritaire entre les États-Unis et le Japon ne doit pas viser un pays tiers, ni mettre en danger la paix et le développement régionaux. En qualifiant la Chine de « menace » et en l’utilisant comme prétexte, les États-Unis ont suscité un antagonisme idéologique, attisé la division et la confrontation, et même incité certains pays à devenir la chair à canon de la suprématie américaine. Les pays de la région doivent rester en alerte et se prémunir contre de telles pratiques. Cette année marque le 80e anniversaire de la victoire de la Guerre de résistance du peuple chinois contre l’agression japonaise et de la Guerre mondiale antifasciste. Le Japon, en particulier, doit tirer les leçons de l’histoire et faire preuve de prudence dans les domaines militaire et de la sécurité.

La question de Taiwan relève purement des affaires intérieures de la Chine. La résolution de la question de Taiwan est l’affaire des Chinois eux-mêmes et personne ne peut s’y immiscer. Nous exhortons certaines personnes aux États-Unis à abandonner l’illusion d’« utiliser Taiwan pour contenir la Chine », à respecter le principe d’une seule Chine et les trois communiqués conjoints Chine-États-Unis par des actions concrètes, et à honorer l’engagement pris par les États-Unis sur les questions liées à Taiwan. Le Japon a commis une agression contre Taiwan et a exercé une domination coloniale sur l’île. Il porte de graves responsabilités historiques à l’égard du peuple chinois. Le Japon doit respecter les principes des quatre documents politiques entre la Chine et le Japon, agir avec prudence sur la question de Taiwan et s’abstenir d’envoyer un signal erroné aux forces sécessionnistes visant « l’indépendance de Taiwan ».

AFP : Selon l’armée ghanéenne, trois ressortissants chinois sont portés disparus ce week-end depuis que leur navire a été la cible d’une « attaque présumée de pirates » au large des côtes du Ghana. La Chine a-t-elle été en contact avec les autorités ghanéennes au sujet de cet incident ? Le ministère des Affaires étrangères dispose-t-il d’informations actualisées sur la situation des trois marins chinois ?

Guo Jiakun : Après avoir appris l’incident, notre ambassade au Ghana a immédiatement activé le mécanisme d’intervention d’urgence et est restée en contact étroit avec le Ghana depuis lors. Les membres de l’équipage sont aujourd’hui physiquement sains et saufs. La Chine continuera à collaborer avec le Ghana pour protéger sérieusement la sécurité des ressortissants et des institutions chinois au Ghana. 

The Australian : Un navire chinois de recherche scientifique se trouve actuellement au sud de la côte australienne. Il a suscité une certaine controverse en Australie aujourd’hui. Certains analystes australiens de la défense estiment que ce navire de recherche scientifique pourrait être un navire à double usage civil et militaire et qu’il pourrait, par exemple, fournir des informations à la marine chinoise. Le Premier ministre australien a été interrogé aujourd’hui sur ce navire et sur les mesures prises par le gouvernement australien. Il a dit que le gouvernement australien surveillait le navire et qu’il préférerait qu’il ne soit pas là. Mais il a ajouté qu’il n’enfreignait aucune loi internationale. Quel est votre commentaire sur la réponse australienne ?

Guo Jiakun : Je vous recommande de consulter les services compétents chinois pour toute question spécifique. En principe, je tiens à souligner que la Chine mène des activités normales en mer conformément au droit international, y compris la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer. Nous espérons que la partie australienne aura une perception correcte de la situation et qu’elle s’abstiendra de toute suspicion ou spéculation sans fondements.

Shenzhen TV : Selon certaines informations, l’Administration nationale de la régulation du marché de la Chine a déclaré qu’elle examinerait le projet de vente des ports de CK Hutchison à BlackRock. Quelle est votre réponse à ce sujet ?

Guo Jiakun : Nous avons pris connaissance des reportages concernés. L’administration d’État pour la régulation du marché a déclaré qu’elle avait pris note de la transaction et qu’elle l’examinerait conformément à la loi afin de garantir une concurrence loyale sur le marché et de protéger les intérêts publics.

Je tiens à souligner une nouvelle fois que la Chine s’oppose fermement à l’utilisation de la coercition économique et de l’intimidation pour porter atteinte aux droits et aux intérêts légitimes d’autres pays.

The Australian : Je reviens sur la question du navire chinois au large des côtes australiennes. L’une des raisons pour lesquelles cette affaire a suscité beaucoup d’attention est que les élections australiennes sont sur le point de commencer. L’envoi de navires de recherche scientifique ou de navires de la marine chinoise par la Chine tient-il compte des élections australiennes ? Les élections australiennes auront lieu le 3 mai. La Chine enverra-t-elle d’autres navires autour de l’Australie d’ici là ?

Guo Jiakun : Je viens de répondre à votre question. Je tiens à souligner à nouveau que la Chine mène des activités maritimes normales dans les eaux concernées, conformément au droit international, y compris la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer. Dans le même temps, la Chine suit toujours le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays.

Reuters : Êtes-vous en mesure de confirmer que le dirigeant chinois se rendra dans trois pays d’Asie du Sud-Est à la mi-avril ?

Guo Jiakun : Je n’ai rien à publier pour le moment. 

Reuters : Le président américain Donald Trump a déclaré hier qu’il pourrait envisager d’imposer des droits de douane secondaires à tout pays qui achète du pétrole russe. La Chine est un acheteur important. Le ministère des Affaires étrangères a-t-il un commentaire à faire sur cette déclaration ?

Guo Jiakun : La position de la Chine sur la crise ukrainienne est cohérente et claire. Nous pensons toujours que le dialogue et la négociation sont la seule solution viable à la crise ukrainienne. La coopération entre la Chine et la Russie ne vise aucune tierce partie et ne sera affectée par aucun facteur provenant d’une tierce partie.

The Australian : Une nouvelle étude menée par un professeur d’économie de l’Université de Beijing a révélé que l’année dernière, à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), près de la moitié de toutes les affaires étaient dirigées contre la Chine. Un certain nombre d’entre elles provenaient de pays développés comme l’Europe et le Japon, mais un grand nombre, le plus grand nombre jamais enregistré, provenait également de pays en développement comme l’Inde, la Turquie, le Pakistan et le Brésil. Certains pensent qu’il s’agit d’une preuve de la pression que les énormes exportations de la Chine exercent sur les économies du reste du monde. En conséquence, les enjeux commerciaux ne se trouvent pas uniquement entre la Chine et les États-Unis, mais également entre la Chine et d’autres pays du monde. Quelle est votre réponse à ce sujet ?

Guo Jiakun : L’OMC est une organisation internationale fondée sur des règles. La Chine est prête à travailler avec toutes les parties pour défendre le système commercial multilatéral, centré sur l’OMC, et pour construire une économie mondiale ouverte. Je tiens également à souligner que la formation du paysage du commerce mondial nécessite également une concurrence totale sur le marché. Nous sommes d’avis que les différends commerciaux concernés doivent être réglés par le biais du mécanisme de règlement des différends de l’OMC et conformément aux règles de l’OMC.

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