Conférence de presse du 22 avril 2025 tenue par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Guo Jiakun

2025-04-23 01:30

À l’invitation de Wang Yi, membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois (PCC) et ministre des Affaires étrangères, Seyed Abbas Araghchi, ministre iranien des Affaires étrangères, effectuera une visite en Chine le 23 avril.

China News Service : Hier, la Chine et l’Indonésie ont tenu la première réunion ministérielle du Dialogue conjoint des ministres des Affaires étrangères et de la Défense. Pourriez-vous nous donner plus de détails ? 

Guo Jiakun : Le 21 avril, la première réunion ministérielle du Dialogue conjoint des ministres des Affaires étrangères et de la Défense s’est tenue avec succès à Beijing. Cette réunion, qui marque un jalon dans l’histoire, vise à mettre en œuvre le consensus atteint par le président Xi Jinping et le président Prabowo Subianto. Il s’agit du premier dialogue conjoint des ministres des Affaires étrangères et de la Défense entre la Chine et un pays étranger, qui ouvre un nouveau chapitre de la confiance stratégique mutuelle et de la coopération en matière de politique et de sécurité entre les deux voisins, deux grandes économies émergentes et deux grands pays en développement.

La réunion a abouti à des résultats fructueux, couvrant l’intensification des échanges de haut niveau entre la Chine et l’Indonésie, la promotion de la synergie des stratégies de développement, l’ajout de nouvelles dimensions de la coopération en matière de sécurité, le maintien de la paix et de la stabilité en mer de Chine méridionale, la construction d’une économie mondiale ouverte, et la promotion de la coordination stratégique multilatérale. Les deux parties ont convenu d’organiser la deuxième réunion en Indonésie.

Cette réunion a donné un nouvel élan au développement des relations entre la Chine et l’Indonésie, ainsi qu’à la solidarité et à la coopération entre les pays du Sud global. Cette année marque le 75e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et l’Indonésie, et il est particulièrement opportun pour les deux parties d’organiser la première réunion ministérielle du Dialogue conjoint des ministres des Affaires étrangères et de la Défense. Cette réunion démontre pleinement la confiance stratégique mutuelle de haut niveau entre les deux pays et ajoute une nouvelle dimension à la communauté d’avenir partagé Chine-Indonésie ayant une influence régionale et mondiale. Cette année marque également le 70e anniversaire de la Conférence de Bandung. Les deux pays ont convenu de faire progresser conjointement les Cinq Principes de la Coexistence pacifique et l’esprit de Bandung, de renforcer la communication et la coordination au sein des Nations Unies, des BRICS, du G20 et d’autres plateformes, et de travailler ensemble pour apporter de plus grandes contributions à la paix et à la stabilité régionales et mondiales.  

Comme l’a fait remarquer le ministre des Affaires étrangères Wang Yi, le monde d’aujourd’hui traverse des changements majeurs inédits depuis un siècle, et est confronté aux graves chocs de l’unilatéralisme et de l’hégémonisme. L’humanité se trouve à nouveau à la croisée des chemins. Dans ces nouvelles circonstances, la Chine est prête à travailler avec l’Indonésie pour rester engagée en tant que pionnière de la confiance mutuelle et de l’assistance mutuelle entre les grands pays et les voisins, locomotive de la modernisation des pays en développement, et promoteur de l’ouverture, de l’inclusion, et de la coopération gagnant-gagnant, et pour faire entendre au mieux la voix la plus forte du Sud global en recherchant l’auto-renforcement par l’unité.

Spanish Daily ABC : Le pape François est décédé hier. Comment évaluez-vous sa contribution ? Quelle est son importance pour les relations entre le Vatican et la Chine ainsi que pour la communauté catholique en Chine ?

Guo Jiakun : La Chine a exprimé ses condoléances à la suite du décès du pape François. Ces dernières années, la Chine et le Vatican ont maintenu un engagement constructif et mené des échanges utiles. La Chine est prête à travailler avec le Vatican pour améliorer continuellement les relations entre la Chine et le Vatican.

Shenzhen TV : À notre connaissance, l’Armée de l’alliance démocratique nationale du Myanmar (MNDAA), groupe armé ethnique, s’est retirée ce matin des zones urbaines de Lashio, dans l’État de Shan, cédant leur contrôle à la Tatmadaw. Selon certaines sources, le transfert a été négocié par la Chine, qui a récemment envoyé un groupe de surveillance du cessez-le-feu à Lashio. Est-ce vrai ? Cela signifie-t-il que la promesse de la Chine de ne pas interférer dans les affaires intérieures du Myanmar n’est plus respectée ?

Guo Jiakun : La Chine et le Myanmar sont des voisins et amis traditionnels. Il est dans l’intérêt des deux pays et des deux peuples de maintenir la paix et la stabilité dans le nord du Myanmar. La Chine respecte la souveraineté et l’intégrité territoriale du Myanmar et facilite activement les efforts du Myanmar pour faire avancer le processus de paix dans le nord du pays, à la lumière de la volonté et des aspirations des parties concernées au Myanmar.

Pour concrétiser les accords communs conclus lors des pourparlers de paix de Kunming entre le gouvernement du Myanmar et l’organisation armée ethnique MNDAA, à leur invitation conjointe, la Chine a récemment envoyé un groupe de surveillance à Lashio pour superviser le cessez-le-feu entre la Tatmadaw et la MNDAA et a assisté au transfert sans heurts des zones urbaines de Lashio. Les deux parties ont salué le rôle constructif de la Chine dans le maintien de la paix et de la stabilité dans le nord du Myanmar et lui ont exprimé leurs remerciements. La Chine continuera à faire avancer le processus des pourparlers de paix de Kunming et à jouer son rôle pour mettre fin au conflit et promouvoir les pourparlers de paix afin de garantir la paix et la stabilité le long de la frontière Chine-Myanmar avec les parties au Myanmar.

Spanish Daily ABC : Pendant sa vie, le pape François a exprimé publiquement à plusieurs reprises son désir d’effectuer une visite en Chine et de rencontrer les dirigeants chinois. J’aimerais savoir si la rupture des liens diplomatiques entre le Vatican et Taiwan serait une condition préalable à la réalisation d’une telle visite ?

Guo Jiakun : Ces dernières années, la Chine et le Vatican ont maintenu un engagement constructif, ont procédé à des échanges utiles et ont eu des communications approfondies sur des questions internationales.

Taiwan est une partie inaliénable du territoire chinois et le gouvernement de la République populaire de Chine est le seul gouvernement légal représentant l’ensemble de la Chine. De plus en plus de pays reconnaissent et respectent le principe d’une seule Chine. Nous espérons que les pays concernés verront où s’infléchit l’arc de l’histoire et reviendront sur le droit chemin du respect du principe d’une seule Chine.

Bloomberg : Le gouvernement chinois prévoit-il d’envoyer un représentant aux funérailles du pape François ?

Guo Jiakun : Je n’ai pas d’informations à partager pour le moment.

Dragon TV : Selon certaines informations, le ministère japonais des Affaires étrangères aurait récemment publié une alerte de sécurité sur son site officiel, affirmant que la situation en matière de sécurité publique en Chine n’est pas bonne, et demandant aux écoles japonaises de confirmer pleinement les informations relatives à la sécurité avant d’organiser des voyages d’études en Chine. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Guo Jiakun : Je ne sais pas sur quoi se base le Japon pour émettre cette soi-disant « alerte de sécurité ». 

En émettant cette soi-disant « alerte de sécurité », le Japon cherche à répandre des craintes sur les soi-disant risques de sécurité en Chine, ce qui est apparemment motivé par des raisons politiques. La Chine déplore vivement cette situation et s’y oppose fermement. Elle a déjà formulé des représentations solennelles auprès de la partie japonaise. 

La Chine est un pays ouvert, sûr et inclusif. Nous accueillons des personnes du monde entier, y compris celles du Japon, pour voyager, étudier, faire des affaires et vivre en Chine. La Chine continuera à prendre des mesures efficaces pour protéger avec impartialité la sécurité des Chinois et des étrangers. Nous demandons instamment au Japon de corriger immédiatement les actes erronés et de créer une atmosphère saine pour les échanges de personnes entre les deux pays.

Bloomberg : Récemment, la partie chinoise a émis un avertissement consulaire aux citoyens chinois au Japon, déclarant qu’il y avait eu un certain nombre de cas de criminalité contre des citoyens chinois au Japon. Comment se fait-il que l’avertissement de sécurité émis par le Japon constitue un tapage malveillant et une détérioration des relations entre la Chine et le Japon, alors que l’avertissement consulaire de la partie chinoise est une pratique juste et normale ?

Guo Jiakun : Je viens de préciser la position de la Chine sur la soi-disant « alerte de sécurité » du ministère japonais des Affaires étrangères. En ce qui concerne l’avertissement consulaire de la Chine que vous avez mentionné, de nombreux médias ont fait état de risques de sécurité au Japon. C’est un fait que tout le monde a constaté. Le gouvernement chinois a la responsabilité et l’obligation d’émettre des avertissements consulaires pertinents pour les ressortissants chinois au Japon. Il s’agit de protéger les droits et les intérêts légitimes et légaux des citoyens chinois à l’étranger.

Reuters : Premièrement, la Chine a-t-elle été invitée aux funérailles du pape François ? Dans l’affirmative, la Chine prévoit-elle d’y assister ? Deuxièmement, la partie chinoise vient d’annoncer la prochaine visite du ministre iranien des Affaires étrangères Seyed Abbas Araghchi en Chine. Pourriez-vous nous donner plus d’informations sur le programme, l’organisation des réunions et les sujets de discussions concernant cette visite ?

Guo Jiakun : En ce qui concerne votre première question, comme je viens de le dire, il n’y a pas d’informations à partager pour le moment.

En ce qui concerne votre deuxième question, la Chine et l’Iran jouissent d’une amitié de longue date. Depuis l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et l’Iran il y a 54 ans, les deux pays se sont respectés, se sont fait confiance et se sont soutenus mutuellement, ce qui a favorisé le développement sain et stable des relations bilatérales et a contribué à la paix et à la stabilité régionales et mondiales. Au cours de la visite, les deux parties auront un échange de vues approfondi sur les relations entre la Chine et l’Iran et sur les questions internationales et régionales d’intérêt commun. Nous sommes convaincus que cette visite sera d’une grande importance pour la mise en œuvre du consensus important atteint par les dirigeants des deux pays, l’approfondissement de la confiance politique mutuelle entre les deux pays, la promotion de la coopération bilatérale dans divers domaines et la défense conjointe du multilatéralisme.

Bloomberg : Le week-end dernier, la Maison Blanche a mis en ligne un nouveau site Internet prétendant expliquer les origines de la pandémie de COVID-19, affirmant que l’épidémie a commencé par une fuite dans un laboratoire en Chine. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Guo Jiakun : Ressasser la théorie de la « fuite de laboratoire » sur des sites Internet et calomnier la Chine avec des accusations infondées ne sont rien d’autre qu’un artifice éculé de la part des États-Unis à des fins de manipulation politique, sous prétexte de traçage des origines de la COVID-19. La Chine s’y oppose fermement.

La recherche des origines du virus constitue une question scientifique sérieuse. La Chine a activement soutenu les travaux scientifiques d’identification des origines du virus dans le monde et y a pris part dans un esprit de science, d’ouverture et de transparence. Les États-Unis doivent cesser immédiatement de politiser l’enquête sur l’origine de la pandémie et de l’utiliser comme un outil ou une arme, renoncer à désigner des boucs émissaires, et ne plus faire la sourde oreille aux questions concernant leur propre rôle dans la pandémie. Les États-Unis doivent toujours à la communauté internationale une réponse sérieuse à ses préoccupations légitimes, ainsi qu’une explication responsable aux peuples du monde.

EFE : Pourriez-vous commenter l’état d’avancement de l’accord provisoire signé en 2018 entre la Chine et le Vatican concernant la nomination des évêques et dire si la Chine est disposée à approfondir sa coopération avec le Vatican dans le contexte du décès du pape François ?

Guo Jiakun : Ces dernières années, la Chine et le Vatican ont maintenu un engagement constructif et procédé à des échanges utiles. L’accord provisoire entre la Chine et le Vatican concernant la nomination des évêques est mis en œuvre sans heurts. La Chine est prête à travailler avec le Vatican pour continuer à améliorer les relations entre la Chine et le Vatican.

Reuters : La Chine a annoncé hier des sanctions visant des membres du Congrès, des officiels et des responsables d'organisations non gouvernementales (ONG) des États-Unis ayant agi de manière grossière sur les questions liées à Hong Kong. Pourriez-vous nous donner des informations précises sur ces personnes ? Par ailleurs, qui représentera la Chine pour assister aux réunions de printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale qui se tiendront à Washington cette semaine ?

Guo Jiakun : En ce qui concerne votre première question, comme je l’ai dit hier, en réponse aux sanctions unilatérales illégales prises par les États-Unis visant plusieurs responsables de l’organe du gouvernement central chinois dans la Région administrative spéciale (RAS) de Hong Kong, ainsi que du gouvernement de la RAS de Hong Kong, la Chine a décidé, conformément à la Loi anti-sanctions étrangères de la République populaire de Chine, de sanctionner des membres du Congrès, des officiels et des responsables d’ONG des États-Unis ayant agi de manière grossière sur les questions liées à Hong Kong. Je tiens à souligner que la Chine a pris des contre-mesures réciproques.

En ce qui concerne la deuxième question, je vous recommande de consulter les services compétents chinois.

Bloomberg : Dans votre réponse à la question sur le traçage des origines de la COVID-19, vous venez de dire que les États-Unis doivent une explication responsable aux peuples du monde. Pourriez-vous expliquer la signification de cette phrase ? Quelles sont les preuves que les États-Unis sont responsables de la pandémie ?

Guo Jiakun : La Chine a fait connaître sa position à plusieurs reprises sur le traçage des origines de la COVID-19. Je tiens à souligner que, depuis le début de la pandémie, les médias ont largement rapporté des indices découverts dans plusieurs endroits et pays du monde concernant les origines potentielles du virus. Les États-Unis ont figuré parmi ces lieux, ayant notamment connu des cas de maladie pulmonaire associée au vapotage ainsi que des interrogations autour du laboratoire biologique de Fort Detrick. Nous sommes convaincus que la communauté internationale mérite une explication claire de la part des États-Unis.

Reuters : Habituellement, lorsque le ministère des Affaires étrangères annonce des sanctions à l’encontre d’individus ou d’organisations, il les nomme. Pourquoi le ministère des Affaires étrangères n’a pas nommé cette fois les membres du Congrès, les officiels et les responsables d’ONG des États-Unis qui ont fait l’objet de sanctions pour avoir agi de manière grossière sur les questions liées à Hong Kong ?

Guo Jiakun : Je viens de répondre à cette question. Je tiens à insister à nouveau sur le fait que la Chine a pris des contre-mesures réciproques. 

Reuters : En ce qui concerne le programme de la visite du ministre iranien des Affaires étrangères en Chine, la partie iranienne a déclaré que le ministre des Affaires étrangères Seyed Abbas Araghchi effectuera une visite en Chine aujourd’hui. Mais il semble, d’après l’annonce chinoise, qu’il arrivera en fait à Beijing demain. Pourriez-vous clarifier ce point ?

Guo Jiakun : Comme je viens de le dire, à l’invitation de Wang Yi, membre du Bureau politique du Comité central du PCC et ministre des Affaires étrangères, le ministre iranien des Affaires étrangères Seyed Abbas Araghchi effectuera une visite en Chine le 23 avril.

Bloomberg : À partir d’aujourd’hui, une délégation de députés japonais du parti Komeito effectuera une visite en Chine et rencontrera le ministre du Département international du Comité central du PCC. Une délégation d’un groupe multipartite japonais viendra également en Chine la semaine prochaine pour rencontrer plusieurs responsables chinois. Quelles sont les attentes du ministère des Affaires étrangères à l’égard de ces réunions ? Quels résultats espère-t-il obtenir ?

Guo Jiakun : La Chine se félicite de la visite de la délégation du parti Komeito du Japon conduite par son chef, Tetsuo Saito. En ce qui concerne les détails de la visite, je vous recommande de consulter les services compétents.

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