Global Times : Selon certaines informations, des fonctionnaires américains proches du dossier ont déclaré que les discussions se poursuivaient entre les États-Unis et la Chine sur la question du fentanyl, mais que la partie chinoise n’était « pas assez sincère ». Les États-Unis pourraient imposer de nouvelles mesures punitives pour faire pression sur la Chine afin qu’elle prenne des mesures substantielles. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Guo Jiakun : Le fentanyl est un problème pour les États-Unis, pas pour la Chine, et la responsabilité en incombe aux États-Unis eux-mêmes. Malgré la bonne volonté dont la Chine a fait preuve, les États-Unis ont imposé de manière déraisonnable des droits de douane à la Chine sous le prétexte de la question du fentanyl. Il s’agit d’un acte d’intimidation typique qui compromet gravement le dialogue et la coopération entre les deux parties en matière de lutte contre les stupéfiants. Les États-Unis doivent comprendre que les campagnes de diffamation et les attaques ne peuvent pas dissimuler leur propre incapacité à assumer leurs responsabilités, que le fait de répondre à la bonne volonté par le ressentiment ne contribuera pas à résoudre le problème, et que la pression et les menaces ne sont en aucun cas la bonne manière d’avoir affaire à la Chine.
Reuters : Premièrement, les États-Unis ont déclaré que les négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine étaient en cours et un responsable de la Maison Blanche a déclaré que des entretiens à un niveau inférieur ainsi qu’une conversation téléphonique entre les responsables américains et chinois avaient eu lieu cette semaine. Les États-Unis ont-ils essayé d’entrer en contact avec la Chine ? Dans l’affirmative, la Chine est-elle disposée à entamer un dialogue commercial ? Deuxièmement, la Chine envisage d’exempter certaines importations américaines de ses droits de douane de 125 % et demande aux entreprises de dresser la liste des marchandises qui pourraient être exemptées des droits de douane. La Chine peut-elle le confirmer ?
Guo Jiakun : En ce qui concerne votre première question, hier, mon collègue du ministère du Commerce et moi-même avons donné une réponse claire à cette question. La Chine et les États-Unis n’ont pas tenu de consultations ou de négociations sur la question des droits de douane. Les États-Unis devraient cesser de créer la confusion.
En ce qui concerne votre deuxième question, je n’en connais pas les détails. Je vous recommande de consulter les services compétents chinois.
CCTV : La mission permanente de la Chine auprès des Nations Unies a récemment organisé une réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies en formule Arria sur « l’impact de l’unilatéralisme et des pratiques d’intimidation sur les relations internationales » à New York. Pourriez-vous nous donner plus d’informations à ce sujet ?
Guo Jiakun : Le 23 avril, l’ambassadeur Fu Cong, de la mission permanente de la Chine auprès des Nations Unies, a présidé la réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies en formule Arria sur « l’impact de l’unilatéralisme et des pratiques d’intimidation sur les relations internationales ». Des représentants de plus de 80 pays, dont des membres du Conseil de sécurité des Nations Unies, ont participé à la réunion. La Chine a souligné au cours de cette réunion que les droits de douane imposés par les États-Unis portaient gravement atteinte aux droits et intérêts légitimes de tous les pays, violaient gravement les règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et perturbaient fortement l’ordre économique mondial. Il s’agit fondamentalement de renverser l’ordre économique et commercial international existant par le biais de mesures tarifaires, de mettre les intérêts américains au-dessus du bien commun mondial, et de servir l’hégémonie des États-Unis au détriment des intérêts légitimes des autres pays. Le monde a besoin d’ouverture et d’inclusivité et non de fermeture et d’isolement, d’égalité souveraine et non de forts qui tyrannisent les faibles, d’équité et de justice et non de faire passer son propre pays en premier, ainsi que de solidarité et de coopération et non de division et d’affrontement. La communauté internationale doit faire le bon choix, faire entendre une voix commune et agir de concert.
De nombreux pays présents à la réunion ont appelé à défendre le multilatéralisme, à renforcer le dialogue et la coopération, à sauvegarder le régime commercial multilatéral centré sur l’OMC, à respecter la Charte des Nations Unies et les normes fondamentales régissant les relations internationales, à sauvegarder les droits et les intérêts légitimes des pays en développement et à promouvoir la stabilité et le développement de tous les pays.
Nous espérons que les États-Unis répondront aux préoccupations générales et à l’appel pressant de la communauté internationale lors de la réunion, qu’ils mettront fin aux mesures unilatérales et aux pratiques d’intimidation visant d’autres pays et qu’ils cesseront de servir leur propre hégémonie au détriment des intérêts légitimes d’autres pays. Le monde ne doit pas revenir à la loi de la jungle, où les faibles sont la proie des forts. Les États-Unis ne doivent pas s’engager davantage dans la mauvaise voie.
Reuters : Qui la Chine enverra-t-elle aux funérailles du pape François ?
Guo Jiakun : Je n’ai pas d’informations à fournir pour le moment.
Shenzhen TV : Le département d’État américain a récemment publié le document intitulé « Respect et conformité des accords et engagements en matière de contrôle des armements, de non-prolifération et de désarmement pour l’année 2025 ». Quelle est la réponse de la Chine à cet égard ?
Guo Jiakun : Le gouvernement américain a concocté année après année, au mépris des faits, les soi-disant rapports intitulés « Respect et conformité des accords et engagements en matière de contrôle des armements, de non-prolifération et de désarmement », dénigrant sans fondement d’autres pays tout en ne disant rien de ses propres actions négatives en matière de contrôle des armements, de non-prolifération et de désarmement. Il s’agit là d’une logique hégémonique typique et d’une politique de deux poids, deux mesures, et la Chine a clairement exprimé son opposition à plusieurs reprises et a émis de sérieuses protestations.
Dans le cadre des activités de contrôle des armements et de non-prolifération dans le monde, la Chine est restée attachée à un véritable multilatéralisme, a fermement sauvegardé le système international avec les Nations Unies en son centre et l’ordre international fondé sur le droit international, s’est acquittée avec sérieux de ses obligations et engagements internationaux et a pris des mesures concrètes pour défendre le système international de contrôle des armements et de non-prolifération.
Ces dernières années, les États-Unis ont vigoureusement renforcé leur puissance militaire, provoqué des confrontations entre pays importants et gravement compromis la stabilité stratégique mondiale et régionale. Les États-Unis se sont volontairement retirés des traités et des organisations internationaux, ont ignoré l’ordre, les règles et les obligations internationales et ont agi comme le plus grand perturbateur du système international de contrôle des armements et de non-prolifération. Il est ironique que les États-Unis aient publié un tel rapport. Nous exhortons les États-Unis à se regarder en face, à prendre des mesures actives pour répondre aux préoccupations internationales concernant leur propre respect des accords pertinents et à remplir sérieusement leurs obligations et engagements internationaux, plutôt que de détourner l’attention et de se soustraire à leurs responsabilités en jetant la pierre à la Chine.
China News Service : Hier, l’équipage du vaisseau spatial habité Shenzhou-20 a décollé avec succès. Récemment, la Chine a travaillé avec de nombreux pays dans le cadre de la coopération spatiale, ce qui a été bien accueilli par les autres parties. Cela dit, quelques médias occidentaux estiment que cette coopération représenterait des soi-disant menaces et risques pour le domaine spatial. Quel est votre commentaire à ce sujet ?
Guo Jiakun : Le 24 avril, à l’occasion de la 10e journée de l’espace en Chine, l’équipage du vaisseau spatial habité Shenzhou-20 a décollé avec succès. Depuis des années, la Chine fait des progrès constants dans son exploration spatiale et travaille avec de plus en plus de partenaires de coopération spatiale. La Chine a signé près de 200 accords intergouvernementaux de coopération spatiale avec plus de 50 pays et organisations internationales. Nous avons pris l’initiative de lancer des programmes de coopération multilatérale, notamment la Constellation de satellites de télédétection des BRICS et le corridor d’information spatiale dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route ». Nous avons signé un accord de coopération avec le Pakistan sur la sélection et la formation des astronautes, travaillé avec le Brésil pour développer conjointement un satellite de ressources terrestres, aidé les pays du Sud global à former leurs propres astronautes et promu le partage des technologies. Dans un avenir proche, la sonde lunaire chinoise Chang’e-7 se dirigera vers la lune, transportant des charges utiles internationales en provenance d’Égypte, de Bahreïn, de Thaïlande, d’Italie et de Suisse. Dans l’exploration de l’univers, la Chine travaillera toujours avec le reste du monde pour le bien de l’humanité.
AFP : Les États-Unis ont publié un décret sur l’exploitation minière en eaux profondes pour obtenir des minéraux critiques. Cette mesure a suscité l’opposition des écologistes. Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?
Guo Jiakun : La zone internationale des fonds marins couverte par le décret américain dépasse les limites de la juridiction nationale. En vertu du droit international, la zone internationale des fonds marins et ses ressources sont le patrimoine commun de l’humanité. L’exploration et l’exploitation des minéraux dans la zone internationale des fonds marins doivent être effectuées conformément à la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer et dans le cadre de l’Autorité internationale des fonds marins. Le statut juridique et le régime d’exploitation et d’exploration des fonds marins internationaux sont universellement reconnus et respectés dans la pratique internationale. Aucun pays ne devrait contourner l’Autorité internationale des fonds marins et le droit international et autoriser à titre privé des activités d’exploitation et d’exploration dans la zone internationale des fonds marins au détriment des intérêts communs de la communauté internationale.
Ce décret américain couvre également le plateau continental au-delà de 200 milles nautiques des côtes américaines, que les États-Unis ont délimité unilatéralement et illégalement. La décision des États-Unis d’autoriser l’exploration et l’exploitation des ressources minérales sur leur soi-disant « plateau continental étendu » viole le droit international et nuit aux intérêts collectifs de la communauté internationale.
La démarche des États-Unis est une pratique unilatérale et révèle une fois de plus leur nature hégémonique. Elle montre que les États-Unis ignorent le droit international et l’ordre international dans la poursuite de leurs intérêts égoïstes.
Agence de presse Xinhua : Nous avons noté que la 163e session ordinaire du Conseil de la Ligue des États arabes au niveau ministériel avait adopté la résolution Arabie-Chine. Il a été réaffirmé que les États arabes soutiennent le principe d’une seule Chine et l’Initiative « la Ceinture et la Route ». Ils se sont félicités de l’organisation du deuxième Sommet Chine-États arabes en Chine en 2026 et ont apprécié les efforts diplomatiques de la Chine dans la promotion de la paix et de la sécurité régionales. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Guo Jiakun : Le Conseil de la Ligue des États arabes au niveau ministériel a spécialement adopté la résolution favorable à la Chine pour la 45e fois consécutive. Nous l’apprécions hautement. La résolution démontre pleinement la détermination résolue des États arabes à développer leurs relations avec la Chine et l’importance qu’ils ont attachée au deuxième sommet Chine-États arabes.
Grâce aux orientations stratégiques des chefs d’État de la Chine et des États arabes, les relations sino-arabes se trouvent aujourd’hui dans leur meilleure période historique. Les deux parties se soutiennent fermement sur les questions concernant leurs intérêts fondamentaux respectifs, la coopération dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route » a donné des résultats fructueux, et le volume des échanges commerciaux entre la Chine et les États arabes a dépassé 400 milliards de dollars. Les deux parties se sont engagées à promouvoir la paix et la stabilité régionales, et à défendre l’équité et la justice internationales, ce qui témoigne pleinement du niveau élevé du partenariat stratégique sino-arabe. En mai dernier, le président Xi Jinping a assisté à la cérémonie d’ouverture de la 10e Conférence ministérielle du Forum sur la Coopération sino-arabe et a prononcé un discours inaugural, annonçant la tenue en 2026 en Chine du deuxième Sommet Chine-États arabes, ce qui constituera un nouveau jalon dans les relations sino-arabes. La Chine est prête à travailler avec les États arabes pour faire de ce deuxième Sommet une occasion de promouvoir conjointement la modernisation et de construire une communauté d’avenir partagé sino-arabe de haut niveau.
EFE : Selon les médias internationaux, l’organisation sportive norvégienne a conseillé à ses athlètes de ne manger aucune sorte de viande pendant les compétitions en Chine, de crainte que cela ne conduise à un test de dopage positif. Le ministère des Affaires étrangères a-t-il un commentaire à faire sur cette recommandation et sur les inquiétudes qu’elle suscite quant à la sécurité alimentaire des athlètes internationaux en Chine ?
Guo Jiakun : Il ne s’agit pas d’une question sur la diplomatie chinoise. Je vous recommande de consulter les services compétents chinois.
Beijing Daily : Récemment, lors d’un entretien avec les médias, il a été demandé au dirigeant américain si la décision du Panama de se retirer de l’Initiative « la Ceinture et la Route » devait être suivie par d’autres pays d’Amérique latine, et si ces derniers devaient choisir leur camp entre les États-Unis et la Chine. Il a déclaré que, dans une certaine mesure, ils devraient probablement le faire. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Guo Jiakun : Nous avons pris note des reportages concernés. Les pays d’Amérique latine et des Caraïbes sont des pays souverains indépendants. D’autres pays ne sont pas en mesure de leur dire ce qu’ils doivent faire, et encore moins de les contraindre et de les menacer publiquement ou en privé. La Chine a toujours adhéré aux principes de respect mutuel, d’égalité, de bénéfice mutuel, d’ouverture, d’inclusion et de coopération gagnant-gagnant dans sa coopération amicale avec les pays d’Amérique latine et des Caraïbes. Cela a considérablement amélioré le bien-être des peuples des deux parties.
La confrontation des blocs va à l’encontre de la tendance de l’histoire et du développement, et elle est vouée à l’échec. Nous conseillons aux États-Unis, plutôt que de passer leur temps à faire pression sur les pays d’Amérique latine pour qu’ils choisissent un camp, de faire des efforts concrets en faveur de la stabilité et du développement de la région.
AFP : Le gouvernement français a déclaré hier qu’il espérait que la Chine et l’Union européenne (UE) pourraient construire un front uni sur la lutte contre le changement climatique. La France a déclaré que cela pourrait compenser les dommages causés par le retrait des États-Unis de l’Accord de Paris. La Chine est-elle prête à se ranger aux côtés de l’UE dans la lutte contre le changement climatique ?
Guo Jiakun : Nous avons souligné plus d’une fois que la réponse au changement climatique n’est pas une tâche que les autres nous imposent, mais que nous faisons de notre propre initiative. Il s’agit d’une exigence intrinsèque du développement durable de la Chine, ainsi que d’un devoir et d’une responsabilité pour promouvoir la construction d’une communauté d’avenir partagé pour l’humanité. La Chine a mis en place le plus grand système d’approvisionnement en énergie propre au monde et la chaîne industrielle la plus complète en matière de nouvelles énergies. La Chine réalisera la plus grande réduction de l’intensité des émissions de carbone au monde dans le délai le plus court jamais vu dans l’histoire. Quelle que soit l’évolution du paysage international, la Chine travaillera avec les pays européens et les autres parties pour défendre résolument un véritable multilatéralisme, rester attachée à la mise en œuvre complète et efficace de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et de l’Accord de Paris avec bonne volonté, déployer des efforts concertés pour relever le défi mondial du changement climatique et faire progresser conjointement le développement vert et à faible émission de carbone.
AFP : Les États-Unis ont déclaré hier que Boeing devrait considérer la démarche de la Chine comme la rupture du contrat après que les compagnies aériennes chinoises ont renvoyé trois avions. Ce n’est qu’un petit exemple de ce que la Chine a fait aux États-Unis pendant des années. Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?
Guo Jiakun : Je vous recommande de consulter les services compétents chinois pour toute question spécifique.
Bloomberg : Le gouverneur de la Banque populaire de Chine et le ministre des Finances, qui se trouvent aux États-Unis, s’entretiendront-ils avec le secrétaire au Trésor ou d’autres responsables de l’administration américaine dans les prochains jours ?
Guo Jiakun : Les services compétents chinois ont publié des informations sur la participation de la délégation chinoise à la réunion concernée. Je vous recommande de consulter les services compétents pour des questions spécifiques.