Ministère des Affaires Étrangères
République Populaire de Chine

Conférence de presse du 29 juillet 2025 tenue par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Guo Jiakun

2025-07-29 20:40

Shenzhen TV : La Conférence mondiale sur l’intelligence artificielle (IA) 2025 et la Réunion de haut niveau sur la gouvernance mondiale de l’IA se sont achevées hier et ont publié le Plan d'action pour la gouvernance mondiale de l’IA. La Chine a également proposé de créer une organisation mondiale de coopération en matière d’IA, qui a attiré l'attention de toutes les parties. Pourriez-vous nous donner plus de détails sur cette réunion ?

Guo Jiakun : La Conférence mondiale sur l’IA 2025 et la Réunion de haut niveau sur la gouvernance mondiale de l’IA se sont déroulées avec succès à Shanghai du 26 au 28 juillet. Le Premier ministre du Conseil des Affaires d’État, Li Qiang, a assisté à la cérémonie d'ouverture et y a prononcé un discours. La réunion a abouti à des résultats positifs dans les quatre domaines suivants :

Premièrement, les propositions de la Chine visant à faire progresser le développement et la gouvernance de l'IA ont été détaillées. Dans son discours, le Premier ministre Li Qiang a formulé trois suggestions, à savoir mettre davantage l'accent sur la généralisation et les avantages universels de l’IA et défendre le partage ouvert et l'accès équitable à l'IA ; mettre davantage l'accent sur l'innovation et la coopération et approfondir la coopération en matière de recherche et de développement des technologies et les échanges de talents ; mettre davantage l'accent sur la gouvernance commune et favoriser l'élaboration du cadre et des règles de la gouvernance mondiale de l'IA.

Deuxièmement, le Plan d'action pour la gouvernance mondiale de l’IA a été publié. Ce plan d’action s'inspire des expériences positives d'autres pays et propose 13 mesures réalisables visant à promouvoir le développement et l'application d'une IA sûre et contrôlable. Le document met l’accent sur le principe du respect de la souveraineté et d'une approche équitable et universellement bénéfique, accorde une grande importance aux questions énergétiques et environnementales et appelle à la coopération internationale et à une gouvernance coordonnée. Le plan d'action apporte la sagesse et la contribution de la Chine à l’amélioration de la gouvernance mondiale de l’IA.

Troisièmement, la création d'une organisation mondiale de coopération en matière d’IA a été proposée. Il s'agit d'une mesure concrète prise par la Chine pour pratiquer le multilatéralisme et répondre aux aspirations des pays du Sud global, ainsi que d'un autre bien public international apporté par la Chine. L’objectif est de libérer les avantages de l’IA, de combler le fossé en matière d’IA et de veiller à ce que l’IA soit au service du bien commun. La Chine envisage de manière préliminaire d'établir le siège de l’organisation à Shanghai afin de tirer parti des avantages pionniers de la ville dans le domaine de l’IA, de dégager un consensus et de faire progresser la coopération.

Quatrièmement, la plateforme de coopération a été créée pour favoriser les échanges et le partage des résultats entre les industries, les universités et les instituts de recherche. La réunion a rassemblé plus de 800 entreprises spécialisées dans l'IA provenant de plus de 70 pays et régions, a présenté plus de 3 000 résultats technologiques de pointe, a mis en place une zone d'incubation d'innovations et a présenté plus de 100 produits influents qui ont fait leur première apparition dans le monde ou en Chine lors de la conférence. L'événement a présenté la chaîne écologique complète de l’IA, depuis les technologies de base jusqu'aux applications industrielles, et a offert de précieuses opportunités d'échanges et de coopération entre les secteurs.

La Chine continuera à s’engager à approfondir la coopération internationale en matière d'IA et à travailler avec le reste du monde afin de promouvoir le développement ouvert, inclusif et universellement bénéfique de l’IA pour le bien de tous.

CCTV : Selon certaines informations, lors de la visite du président philippin, Ferdinand Romualdez Marcos Jr., aux États-Unis, les deux parties ont annoncé le lancement d'une coopération militaire, et rappelé que le Traité de défense mutuelle entre les États-Unis et les Philippines s'étendait en mer de Chine méridionale. M. Marcos a affirmé que la poursuite de la modernisation de l'armée philippine était une réponse directe à la situation changeante en mer de Chine méridionale, et que le déploiement de missiles à moyenne portée par les États-Unis et la construction conjointe de bases militaires par les deux pays étaient propices à la préparation d’éventuelles situations futures. D’autres sources ont noté que le Japon avait expédié six escorteurs de classe Abukuma aux Philippines. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Guo Jiakun : La Chine s’est toujours opposée aux tentatives visant à renforcer les alliances militaires, à effectuer des déploiements militaires ou à mener des opérations militaires ciblant d'autres pays sous prétexte de la question de la mer de Chine méridionale. Cela ne résoudra aucun problème, encore moins intimidera la Chine, mais va à l'encontre de l'aspiration commune des pays d’Asie-Pacifique à la paix, au développement et à la stabilité.

Toute coopération en matière de défense ou de sécurité entre les Philippines et d'autres pays ne doit viser une tierce partie ni s'immiscer dans les différends en mer de Chine méridionale, et encore moins provoquer des confrontations ou exacerber les tensions dans la région. Nous exhortons les Philippines à cesser de s'allier à d'autres pays pour semer la panique et rejeter la responsabilité sur les autres en ce qui concerne les questions maritimes, à cesser d'inviter les forces extérieures à les soutenir et à cesser de chercher des excuses pour rejoindre volontairement les « petits cercles ». L’indépendance et l’autonomie doivent être défendues par des actions concrètes, et la paix et la stabilité régionales doivent être effectivement protégées.

Kyodo News : Le ministère japonais de la Défense a publié hier pour la première fois son « Guide de défense spatiale », affirmant que la Chine et la Russie développaient actuellement des « satellites tueurs » capables de contrôler les satellites d'autres pays, et que le Japon devait donc renforcer ses capacités de défense spatiale. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Guo Jiakun : La Chine a pris note des reportages concernés.

La Chine s’est toujours engagée à utiliser l'espace extra-atmosphérique à des fins pacifiques et s'oppose fermement à toute course aux armements dans l'espace extra-atmosphérique ou à sa militarisation. Elle fait activement progresser les négociations en vue de l'adoption d'instruments juridiques relatifs au contrôle des armements spatiaux et appelle à la construction d'une communauté d'avenir partagé pour l'humanité dans l'espace extra-atmosphérique.

La Chine s’oppose fermement à la tentative du Japon qui crée un prétexte pour son propre renforcement militaire en faisant du tapage autour des menaces provenant d'autres pays. Ces dernières années, le Japon a augmenté chaque année ses dépenses militaires et s'est engagé davantage dans la voie de l'expansion militaire. Dans l’espace extra-atmosphérique, le Japon, les États-Unis et d'autres pays occidentaux ont continué à renforcer leur coopération militaire et ont utilisé la « défense » comme prétexte pour développer et déployer des armes spatiales. Ces mesures menacent la sécurité et la stabilité de l’espace extra-atmosphérique et suscitent l’inquiétude des pays voisins quant à la résurgence du militarisme.

Cette année marque le 80e anniversaire de la victoire de la Guerre de résistance du peuple chinois contre l'agression japonaise et de la Guerre mondiale antifasciste. Nous exhortons le Japon à examiner sérieusement sa responsabilité criminelle historique, à tirer les leçons de l'histoire, à cesser de dissimuler ses véritables intentions de renforcement militaire en exagérant les tensions dans la région et en faisant du tapage autour des questions liées à la Chine, et à gagner la confiance de ses voisins asiatiques et de la communauté internationale par des actions concrètes.

Bloomberg : Le Financial Times et Bloomberg ont rapporté que le « président » de Taiwan, Lai Ching-te, ne serait pas en mesure de faire escale aux États-Unis lors de sa visite en Amérique du Sud, son projet de transit par New York ayant apparemment été rejeté par l'administration Trump. Le gouvernement chinois a-t-il pris contact avec le gouvernement américain à ce sujet pour lui demander de refuser le transit de Lai Ching-te par New York et les États-Unis ?

Guo Jiakun : Tout d’abord, Taiwan est une province de la Chine et il n’y existe pas de « président ». La Chine a pris note des reportages concernés. Je tiens à souligner que la Chine s'oppose fermement à toute forme d'interaction officielle entre les États-Unis et la région de Taiwan et s'oppose fermement à toute visite provocatrice du dirigeant de la région de Taiwan aux États-Unis, sous quelque nom ou prétexte que ce soit. Cette position est cohérente, claire et ferme. Nous espérons que les États-Unis respecteront le principe d'une seule Chine et les trois communiqués conjoints sino-américains, traiteront la question de Taiwan avec une prudence accrue et favoriseront un développement stable, sain et durable des relations sino-américaines.

Rudaw Media Network : Les projets d'investissement chinois dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route » en Irak sont mis en œuvre dans le centre et le sud du pays, mais aucun au Kurdistan. Est-ce le choix de la Chine ou une demande de l'Irak ?

Guo Jiakun : La Chine et l’Irak entretiennent une amitié traditionnelle. Ces dernières années, les deux pays ont mené plusieurs projets importants dans le cadre de l'Initiative « la Ceinture et la Route », ce qui a contribué activement à la reprise économique de l’Irak et à l'amélioration des conditions de vie de sa population et a joué un rôle important à cet égard. Ces initiatives sont bien accueillies et appréciées par la population irakienne dans tout le pays. En tant qu'ami et partenaire stratégique, la Chine est disposée à continuer de renforcer la coopération avec l’Irak et à favoriser son développement socio-économique.

NHK : Pourriez-vous nous donner des informations récentes sur les négociations économiques et commerciales entre la Chine et les États-Unis en Suède ? Le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent, a déclaré que les achats de pétrole russe et iranien par la Chine et d'autres questions relatives à la sécurité seraient abordés. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Guo Jiakun : Les négociations économiques et commerciales entre la Chine et les États-Unis se déroulent actuellement en Suède. Veuillez les suivre de près.

AFP : Le président Donald Trump a déclaré aujourd'hui qu'il pourrait visiter la Chine sur invitation, affirmant qu’il avait reçu une invitation. Le ministère des Affaires étrangères peut-il confirmer que la Chine a bien envoyé cette invitation ou fournir plus de détails à ce sujet ?

Guo Jiakun : En ce qui concerne la question spécifique que vous avez mentionnée, veuillez vous référer aux informations précédemment publiées par la Chine.

AFP : Aujourd'hui, l’armée thaïlandaise a accusé le Cambodge d'avoir violé le cessez-le-feu conclu hier. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Guo Jiakun : Ces derniers jours, la communauté internationale, en particulier la Malaisie, qui assure actuellement la présidence tournante de l'Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), a mené une médiation active et concertée afin de promouvoir les pourparlers de paix et a facilité la tenue, le 28 juillet, d'une réunion entre les dirigeants cambodgiens et thaïlandais. La conclusion d'un accord de cessez-le-feu entre le Cambodge et la Thaïlande est une étape importante vers le rétablissement de la paix et l’apaisement de la situation. La Chine apprécie et salue cette initiative.

La Chine soutient la Malaisie dans la poursuite de son rôle de présidence tournante de l’ASEAN et dans la promotion d'un règlement politique de la question selon « la méthode de l’ASEAN ». Elle soutient également tous les efforts visant à renforcer la confiance mutuelle et à apaiser la situation. En tant qu'ami et voisin proche du Cambodge et de la Thaïlande, la Chine maintiendra une communication étroite avec toutes les parties, y compris les deux pays, et, compte tenu de la volonté du Cambodge et de la Thaïlande, elle continuera d'œuvrer à sa manière et de jouer un rôle constructif dans la consolidation de l'accord de cessez-le-feu.

Al Jazeera : Selon les médias russes, le porte-parole du Kremlin a déclaré que le président Donald Trump et le président Vladimir Poutine pourraient se rencontrer à l'occasion du 80e anniversaire de la victoire de la Seconde Guerre mondiale et de la victoire de la Guerre de résistance du peuple chinois contre l'agression japonaise. Il s'agirait de la première rencontre entre les chefs d’État américain et russe depuis l'arrivée au pouvoir de Donald Trump. La partie chinoise dispose-t-elle d'informations à fournir ?

Guo Jiakun : La Russie et les États-Unis sont tous deux membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies et des pays influents. La Chine se réjouit de l'amélioration des relations entre la Russie et les États-Unis et de leur contribution à la paix et à la stabilité mondiales. En ce qui concerne votre question spécifique, je ne suis pas au courant de la situation concernée.

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