CCTV : Selon certaines informations, le 23 septembre, heure locale, la Chine a organisé la réunion de haut niveau sur l’Initiative pour le développement mondial au siège des Nations Unies à New York. Des dirigeants, des ministres des Affaires étrangères et des responsables ministériels de nombreux pays ainsi que des responsables de grandes organisations internationales ont participé à cette réunion. Pourriez-vous nous en dire plus à ce sujet ?
Guo Jiakun : Le Premier ministre Li Qiang a participé et prononcé un discours à la réunion de haut niveau sur l’Initiative pour le développement mondial (IDM) au siège des Nations Unies à New York. Le Premier ministre Li Qiang a souligné que l’IDM, proposée par le président Xi Jinping lors de l’Assemblée générale des Nations Unies en 2021, avait joué un rôle moteur dans la promotion du développement commun. Cette importante initiative a attiré la participation de plus de 130 pays et organisations internationales et est devenue un bien public international largement apprécié. Alors que la coopération internationale au développement subit de graves perturbations, toutes les parties doivent continuer à se concentrer sur le développement, favoriser un environnement international stable et ouvert propice au développement, établir des partenariats de développement équilibrés et mutuellement bénéfiques, cultiver une dynamique de développement axée sur l’innovation et tournée vers l’avenir, et promouvoir un développement plus durable, vert et bas carbone.
La Chine soutient et promeut le développement commun. Nous avons pris des mesures actives et assumé pleinement nos responsabilités. Avec le soutien de la Chine, l’IDM a mobilisé plus de 23 milliards de dollars au cours des quatre dernières années pour soutenir le développement et la prospérité des pays du Sud global et a mené à bien plus de 1 800 projets de coopération. Au cours des cinq prochaines années, la Chine lancera 2 000 nouveaux projets « petits et beaux » dans les pays en développement et mènera à bien d’autres projets de coopération dans le domaine de la santé avec les pays concernés et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). La Chine continuera également à financer le « projet de Chine » de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) afin d’aider les pays les moins avancés à s’intégrer dans le système commercial mondial.
Le développement n’a pas de limite. La coopération crée l’avenir. La Chine continuera à travailler avec d’autres pays, en s’appuyant sur l’IDM, pour accélérer la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations Unies et créer conjointement un avenir plus prospère et plus radieux.
Shenzhen TV : Selon certaines informations, les autorités taiwanaises auraient imposé des restrictions à l’exportation de semi-conducteurs vers l'Afrique du Sud, en invoquant des raisons de sécurité nationale. Le soi-disant « ministère des Affaires économiques » de Taiwan a publié une déclaration annonçant des restrictions à l’exportation de 47 catégories de marchandises vers l’Afrique du Sud et appelant ce pays à entamer des discussions avec lui dans les plus brefs délais. Les nouvelles réglementations entreront en vigueur 60 jours après leur publication. Cette décision intervient alors que l’Afrique du Sud a renommé et déclassé l’institution de Taiwan tout en la transférant hors de la capitale administrative Pretoria. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Guo Jiakun : Les autorités taiwanaises se livrent à des manœuvres politiques, perturbant et compromettant délibérément la stabilité des chaînes industrielles et d’approvisionnement mondiales en semi-conducteurs. Leur tentative d’utiliser les puces comme une arme pour s’opposer au consensus international sur le principe d’une seule Chine est vouée à l’échec. Ces dernières années, l’industrie chinoise des puces a connu un essor rapide. Notre capacité de production de puces matures représente environ 28 % du marché mondial, et le secteur des puces avancées a réalisé sans cesse des percées. Selon les douanes sud-africaines, en 2024, les exportations de puces de la partie continentale de la Chine vers l’Afrique du Sud ont triplé par rapport au volume des échanges commerciaux de puces entre Taiwan et l’Afrique du Sud. Les mesures prises par les autorités taiwanaises n'auront pas d'impact significatif sur les industries sud-africaines concernées et ne feront que se retourner contre elles.
La Chine salue la décision du gouvernement sud-africain de faire avancer résolument le processus de transfert de l’institution de Taiwan dans ce pays. Nous sommes disposés à élargir notre coopération avec l’Afrique du Sud dans divers domaines, notamment celui des puces, et à réaliser de nouveaux progrès dans la promotion du partenariat stratégique global entre la Chine et l’Afrique du Sud à l'ère nouvelle.
China-Arab TV : L’État palestinien est reconnu par 157 États membres des Nations Unies, tandis que plus de 30 pays, dont les États-Unis, Israël, le Japon et l’Allemagne, ne le reconnaissent pas. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Guo Jiakun : De plus en plus de pays reconnaissent l’État palestinien, démontrant ainsi pleinement la volonté dominante et l'aspiration commune de la communauté internationale. La question palestinienne est au cœur du problème au Moyen-Orient. La solution à deux États est la seule issue viable à ce problème. La Chine continuera à travailler avec la communauté internationale pour soutenir fermement le peuple palestinien dans la réalisation de son indépendance et déploiera des efforts inlassables pour parvenir rapidement à un règlement global, juste et durable de la question palestinienne.
China Daily : Nous avons noté que lors de la réunion de haut niveau sur l’IDM, le Premier ministre Li Qiang avait présenté l’Initiative pour la coopération internationale en matière d’intelligence artificielle (IA)+. Pourriez-vous nous en dire plus à ce sujet ?
Guo Jiakun : Grâce aux propriétés d’empowerment de l’IA, son intégration dans de nombreux secteurs est une tendance dominante. L’Initiative pour la coopération internationale en matière d’IA+ est un autre bien public important fourni par la Chine à la communauté internationale. Cette initiative se concentre sur cinq domaines clés pouvant être renforcés par l’IA, à savoir le bien-être public, le progrès technologique, les applications industrielles, la prospérité culturelle et la formation des talents. Elle invite tous les pays à mener de manière proactive des actions IA+ en fonction de leur situation nationale, et à renforcer les échanges politiques et la coopération pragmatique conformément aux principes du respect mutuel et du bénéfice mutuel.
Comme le dit un proverbe chinois, « une seule fleur ne fait pas le printemps, alors que cent fleurs épanouies apportent le printemps au jardin tout entier ». La Chine dispose de ressources abondantes en matière d'innovation, d'une concentration de talents innovants et d'une forte dynamique d'innovation. La Chine est disposée à travailler avec toutes les parties pour créer de nouveaux points phares dans la coopération en matière d’IA+, offrant ainsi de nouvelles opportunités de développement mondial grâce à la modernisation chinoise.
Bloomberg : Revenons-en à la question entre Taiwan et l’Afrique du Sud. Taiwan a déclaré que la Chine avait fait pression sur l’Afrique du Sud pour qu’elle ferme le bureau de représentation de Taiwan en Afrique du Sud ou le transfère. Quel est le commentaire du ministère des Affaires étrangères à ce sujet ?
Guo Jiakun : Le respect du principe d’une seule Chine est un consensus international général et une norme fondamentale régissant les relations internationales. C'est également le fondement sur lequel repose le développement des relations entre la Chine et les autres pays. Nous apprécions l’adhésion ferme du gouvernement sud-africain au principe d’une seule Chine.
China-Arab TV : Lors d’une réunion de haut niveau du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la question ukrainienne, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré que la Chine était un État puissant dont la Russie est aujourd'hui « entièrement dépendante » et que la Chine devait exhorter Moscou à mettre fin à la « guerre ». Il a déclaré que sans la Chine, la Russie ne serait rien. Pourtant, la Chine reste souvent silencieuse, a-t-il ajouté. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Guo Jiakun : La Chine a toujours fait preuve de transparence et d’intégrité sur la crise ukrainienne. Depuis le premier jour de la crise, elle a adopté une position objective et juste et encouragé les pourparlers de paix. Cela est clair pour toutes les parties.
AFP : Le Premier ministre Li Qiang participe actuellement au débat général de l'Assemblée générale des Nations unies et aux événements de haut niveau concernés. Participera-t-il également au Sommet des Nations Unies sur les changements climatiques ? Quel message la Chine souhaite-t-elle transmettre lors de ce sommet ?
Guo Jiakun : En ce qui concerne le programme du Premier ministre Li Qiang pour le débat général de la 80e session de l’Assemblée générale des Nations Unies et les événements de haut niveau concernés, nous publierons des informations en temps utile. Veuillez les suivre.
AFP : Une question complémentaire concernant le Sommet des Nations Unies sur les changements climatiques. Les États-Unis ne participeront donc pas à ce Sommet. Quel est le commentaire de la Chine sur l’absence des États-Unis ?
Guo Jiakun : Les changements climatiques constituent un défi auquel toute l’humanité est confrontée et la coopération internationale est la seule solution. La Chine continuera à travailler avec toutes les parties pour approfondir la coopération pragmatique en matière de développement vert et bas carbone, répondre conjointement aux changements climatiques et œuvrer en faveur du développement durable mondial.
Phoenix TV : Le matin du 24 septembre, heure de Beijing, le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba a participé et prononcé un discours au débat général de la 80e session de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, au cours duquel il a fait part de son point de vue sur les questions historiques. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Guo Jiakun : Nous avons noté que le Premier ministre Shigeru Ishiba a déclaré dans son discours qu’« aucun pays ne peut se forger un avenir radieux s’il ne fait pas face à l’histoire. Selon lui, il ne faut pas permettre « la reproduction des ravages de la guerre », et « les peuples d’Asie ont fait preuve d’un esprit de tolérance en acceptant le Japon après la guerre ». Nous avons également noté que le discours ne mentionnait ni « agression » ni « excuses » et éludait la responsabilité du Japon en tant qu’auteur de la guerre. Le Premier ministre Ishiba avait précédemment déclaré que le Japon restait attaché à l’esprit consistant à regarder en face l’histoire et à se tourner vers l’avenir, et qu’il s’engageait dans la voie du développement pacifique. Il avait également déclaré que le Japon devait procéder à un examen de conscience sur l’histoire et en tirer les leçons afin de ne pas répéter les erreurs du passé en matière de guerre.
Cette année marque le 80e anniversaire de la victoire de la Guerre de résistance du peuple chinois contre l’agression japonaise et de la Guerre mondiale antifasciste. La Chine a toujours estimé que le fait de considérer et de traiter l’histoire de manière correcte et de prendre des mesures concrètes pour procéder à un examen de conscience et présenter des excuses sur l’histoire de l’agression est une condition préalable importante au retour du Japon dans la communauté internationale après la guerre. Cela est également important pour le fondement politique des relations sino-japonaises, les relations du Japon avec ses pays voisins et l’image du Japon dans le monde. La déclaration conjointe sino-japonaise stipule explicitement que « la partie japonaise est pleinement consciente de la responsabilité des graves dommages causés par le Japon au peuple chinois par le passé à travers la guerre, et s’en reproche profondément ». Nous espérons que le Japon procédera à un examen de conscience approfondi sur ses crimes historiques, tirera sérieusement les leçons de l’histoire, et adoptera une attitude responsable envers l’histoire, son peuple et l’avenir. Le Japon doit rompre définitivement avec toute tentative visant à blanchir ou à dissimuler l’histoire de l’agression, s’engager dans la voie du développement pacifique et gagner la confiance de ses voisins asiatiques et du reste du monde par ses actions concrètes.
AFP : Mardi, Donald Trump a prononcé un discours devant l’Assemblée générale des Nations Unies, accusant la Chine et l’Inde d’acheter du pétrole russe et d’être les « principaux financeurs » de la crise ukrainienne. Quel est votre commentaire à ce sujet ? Donald Trump a également formulé de nombreuses critiques concernant le rôle des Nations Unies. Quel est votre point de vue à ce sujet ?
Guo Jiakun : Concernant la crise ukrainienne, la Chine adopte une position objective et impartiale et encourage activement les pourparlers de paix. La plupart des pays du monde, y compris les États-Unis et les pays européens, continuent de faire du commerce avec la Russie. Les échanges et la coopération normaux entre les entreprises chinoises et russes sont conformes aux règles de l’OMC et aux principes du marché. Ils ne visent aucune tierce partie et ne devraient pas être perturbés ou affectés. La Chine prendra toutes les mesures nécessaires pour défendre fermement ses droits et intérêts légitimes.
En ce qui concerne le rôle des Nations Unies, cette année marque le 80e anniversaire de sa création. Au cours des 80 dernières années, les Nations Unies ont joué un rôle irremplaçable dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales et dans la promotion du développement mondial. La Chine a toujours soutenu que plus la situation internationale devient turbulente et complexe, plus il est impératif de maintenir et de préserver l’autorité des Nations Unies. En tant que membre fondateur des Nations Unies et membre permanent du Conseil de sécurité, la Chine soutient fermement le rôle central joué par les Nations Unies dans les affaires internationales. Récemment, le président Xi Jinping a présenté l’Initiative pour la gouvernance mondiale, proposant de nouvelles solutions chinoises pour renforcer et améliorer la gouvernance mondiale. Nous sommes disposés à saisir l’occasion du 80e anniversaire des Nations Unies pour nous associer à tous les pays afin de passer en revue les aspirations fondatrices de l'Organisation, de réaffirmer notre engagement envers les buts et principes de la Charte des Nations Unies, et de redynamiser l’autorité et la vitalité des Nations Unies dans la nouvelle ère. Cela permettra aux Nations Unies de jouer un rôle plus important dans le maintien de la paix mondiale, la promotion du développement commun et la construction d'une communauté d’avenir partagé pour l’humanité.
AFP : Le Premier ministre Li Qiang a déclaré mardi à New York que la Chine ne demanderait pas de nouveau traitement spécial et différencié lors des futures négociations au sein de l’OMC. Pourquoi la Chine a-t-elle pris cette décision ?
Guo Jiakun : Lors de la réunion de haut niveau sur l’IDM, le Premier ministre Li Qiang a déclaré qu’en tant que grand pays en développement responsable, la Chine ne demanderait pas de nouveau traitement spécial et différencié dans les négociations actuelles et futures au sein de l’OMC. Il s’agit non seulement d’une mesure proactive prise par la Chine pour soutenir le système commercial multilatéral, mais aussi d’une initiative importante dans le cadre des efforts déployés par la Chine pour mettre en œuvre l’IDM et l’Initiative pour la gouvernance mondiale.
Actuellement, la montée de l’unilatéralisme et du protectionnisme a de graves répercussions sur le système commercial multilatéral et l’ordre économique et commercial mondial. En tant que plus grand pays en développement du monde, la décision susmentionnée est un autre exemple du sens des responsabilités dont fait preuve la Chine en tant que grande puissance. La Chine restera attachée à un développement de haute qualité et déterminée à élargir l’ouverture de haut niveau. Nous mettrons activement en œuvre l’Initiative pour le développement mondial, l’Initiative pour la sécurité mondiale, l’Initiative pour la civilisation mondiale et l’Initiative pour la gouvernance mondiale, et continuerons à soutenir le système commercial multilatéral, à participer à la réforme de l’OMC, à défendre les droits et intérêts légitimes des membres en développement et à construire un système de gouvernance mondiale plus juste et plus équitable.
