
Shenzhen TV : Dans la lettre adressée au secrétaire général des Nations Unies le 24 novembre, le représentant permanent du Japon auprès des Nations Unies a déclaré que l’affirmation de la Chine selon laquelle le Japon exercerait son droit à la légitime défense même en l’absence d’une attaque armée était erronée ; La politique de défense fondamentale du Japon est une stratégie de défense passive, exclusivement axée sur la défense ; les déclarations de la Première ministre japonaise Sanae Takaichi s’appuient sur cette position ; la communauté internationale devrait s’opposer à l’approche consistant à imposer des mesures coercitives à l’encontre des déclarations et des politiques d’autres pays. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Lin Jian : Les propos erronés tenus par la Première ministre japonaise Sanae Takaichi au sujet de Taiwan remettent ouvertement en cause les résultats victorieux de la Seconde Guerre mondiale et l’ordre international d’après-guerre, et constituent une violation grave des buts et principes de la Charte des Nations Unies. La lettre adressée par la Chine au Secrétaire général des Nations Unies pour exposer notre position solennelle était tout à fait justifiée et nécessaire.
La lettre de la partie japonaise est truffée d’opinions erronées et de mensonges. Dans sa lettre, la partie japonaise a mentionné la soi-disant « position cohérente » sur la question de Taiwan. Cependant, quant à savoir en quoi consiste exactement cette « position cohérente », la partie japonaise continue d’esquiver la question et n’a toujours pas donné de réponse directe à la Chine. Nous demandons une nouvelle fois à la partie japonaise : le gouvernement japonais peut-il fournir à la communauté internationale une explication complète et précise de sa « position cohérente » sur la question de Taiwan, telle qu’énoncée dans les quatre documents politiques entre les deux pays ?
La partie japonaise affirme que le Japon adhère à une « stratégie de défense passive, exclusivement axée sur la défense », et soutient que les propos de Sanae Takaichi s’inscrivent dans cette position. Taiwan est un territoire chinois. La manière de résoudre la question de Taiwan relève de la compétence exclusive des Chinois et ne tolère aucune ingérence extérieure. Pourtant, Sanae Takaichi a établi un lien entre la « situation menaçant la survie » du Japon et un « scénario de crise concernant Taiwan », laissant entendre le recours à la force contre la Chine. Est-ce là le sens de la « stratégie de défense passive, exclusivement axée sur la défense » de la partie japonaise ?
L’Article 2(4) du Chapitre I de la Charte des Nations Unies stipule que « tous les Membres de l’Organisation s’abstiennent dans leurs relations internationales de recourir à la menace ou à l’emploi de la force. En tant que dirigeante en exercice d’un pays vaincu lors de la Seconde Guerre mondiale, Sanae Takaichi a menacé un pays vainqueur de recourir à la force en cas de « situation menaçant la survie ». Comment la partie japonaise peut-elle avoir l’audace de prétendre qu’elle « a toujours respecté le droit international et y a adhéré, y compris la Charte des Nations Unies » ?
La partie japonaise insinue également des accusations concernant le développement de la défense et les « mesures coercitives » d’autres pays. Il ne s’agit là que d’une tentative de rejeter la responsabilité sur autrui. En fait, depuis la défaite du Japon, les forces de droite au sein du pays n’ont jamais cessé de tenter de blanchir son histoire d’agression. Le Japon a augmenté son budget de défense pendant 13 années consécutives, levé l’interdiction d’exercer le droit à l’autodéfense collective, assoupli à plusieurs reprises les restrictions sur les exportations d’armes, développé la capacité de frapper les bases ennemies, tenté de modifier les « trois principes non nucléaires », vidé de leur substance les dispositions concernant le Japon clairement stipulées dans la Déclaration du Caire et la Déclaration de Potsdam, et renié ses engagements dans la Constitution. C’est la partie japonaise, et non les autres, qui s’est « engagée dans une expansion prolongée de ses capacités militaires », a pris des « mesures coercitives » et a tenté « de modifier unilatéralement le statu quo malgré l’opposition des pays voisins ».
Compte tenu de toutes ces raisons, la Mission permanente de la Chine auprès des Nations Unies a une nouvelle fois adressé une lettre au Secrétaire général des Nations Unies et réitéré la position ferme de la partie chinoise. Cette année marque le 80e anniversaire de la victoire de la Guerre de résistance du peuple chinois contre l’agression japonaise et de la Guerre mondiale antifasciste. La Chine s’oppose fermement à ce que la partie japonaise renverse le cours de l’histoire, remette en cause l’ordre international d’après-guerre et honore les militaristes. Nous exhortons une nouvelle fois la partie japonaise à faire un sérieux examen de conscience, à rectifier ses torts, à remplir ses obligations en tant que pays vaincu, à prendre des mesures concrètes pour honorer ses engagements envers la Chine et la communauté internationale, et à cesser de revenir sur sa parole.

RT TV : Le 1er décembre, le président russe Vladimir Poutine a signé un décret appliquant une politique d’exemption de visa aux ressortissants chinois. À compter d’hier, les amis chinois ont le droit d’entrer en Russie sans visa pour faire du tourisme, des visites d’affaires, ainsi que des échanges scientifiques et culturels, et assister à des événements sportifs. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Lin Jian : Il s’agit d’une bonne nouvelle. L’exemption mutuelle de visa entre la Chine et la Russie est le dernier exemple en date du resserrement des liens entre les deux gouvernements et entre les deux peuples. Cette mesure donnera un coup de pouce à tous les niveaux à l’amitié, aux échanges et à la coopération entre les deux pays. Nous espérons sincèrement voir davantage de Chinois et de Russes découvrir la beauté de leurs pays respectifs grâce à des voyages encouragés par la politique d’exemption mutuelle de visa.
TV Asahi : Selon certaines informations, certaines organisations japonaises, telles que l’Union des parlementaires de l’amitié Japon-Chine et Keidanren (Fédération des entreprises japonaises), auraient fait part à la partie chinoise de leur volonté d’effectuer des visites en Chine dans un avenir proche. La Chine organisera-t-elle leurs visites ?
Lin Jian : Nous avons pris note des informations et avons également constaté que de nombreuses personnes visionnaires au Japon sont profondément préoccupées par l’influence négative et les graves conséquences des propos erronés de la Première ministre Sanae Takaichi sur Taiwan. La partie chinoise exhorte la partie japonaise à faire son introspection, à rectifier ses erreurs, à retirer les propos erronés de la Première ministre Sanae Takaichi, à cesser de nuire aux sentiments des deux peuples, à prendre des mesures concrètes pour honorer ses engagements politiques envers la Chine et à créer les conditions nécessaires à des échanges normaux entre les deux pays. Nous espérons que les organisations japonaises concernées joueront un rôle plus positif au Japon.
Bloomberg : Le « ministre des Affaires étrangères » de Taiwan a déclaré que le différend entre la Chine et le Japon pourrait durer un an. Quel est le commentaire du ministère des Affaires étrangères à ce sujet ?
Lin Jian : Taiwan fait partie de la Chine, et il n’existe pas de « ministre des Affaires étrangères » de Taiwan. La difficulté à laquelle sont confrontées les relations sino-japonaises est simplement due aux propos erronés de la Première ministre japonaise Sanae Takaichi sur Taiwan. La partie japonaise devrait honorer ses engagements politiques envers la Chine, retirer ses propos erronés et prendre des mesures concrètes pour faire son introspection et corriger ses erreurs. Toute force extérieure qui oserait s’ingérer dans les affaires du détroit de Taiwan se heurterait à une riposte résolue et directe de la part de la Chine. Les tentatives malveillantes des autorités du Parti démocrate progressiste (PDP) sont plutôt honteuses et leurs démarches visant à obtenir l’ « indépendance de Taiwan » en sollicitant le soutien étranger ne mèneront nulle part.
Reuters : La Chine craint-elle que le nouveau président hondurien mette fin aux relations diplomatiques avec la Chine ? Y a-t-il eu des discussions entre les diplomates chinois et les candidats à la présidence du Honduras ?
Lin Jian : L’élection présidentielle est une affaire intérieure du Honduras. La Chine applique le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays. Je tiens à souligner que depuis l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et le Honduras en mars 2023, les relations entre les deux pays se sont rapidement développées, avec une coopération fructueuse dans divers domaines et des avantages tangibles pour les deux peuples. La Chine est disposée à travailler avec le Honduras pour faire progresser davantage les relations bilatérales sur la base du principe d’une seule Chine et pour mieux servir les intérêts des deux peuples.

