
CCTV : Le 15 décembre, lors d’une session à la Chambre des conseillers, le ministre japonais des Affaires étrangères, Toshimitsu Motegi, a fait une déclaration concernant la question de Taiwan, tout en affirmant que le gouvernement japonais comprenait et respectait pleinement la position du gouvernement de la République populaire de Chine et qu’il maintenait fermement sa position en vertu de l’article 8 de la Déclaration de Potsdam. La Première ministre japonaise, Sanae Takaichi, a insisté sur le fait que la position constante du Japon est de souhaiter que la question de Taiwan puisse être résolue pacifiquement par le dialogue. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Guo Jiakun : Nous avons pris note de ces remarques. Le ministre japonais des Affaires étrangères a répété hier certaines clauses concernant la question de Taiwan figurant dans la Déclaration commune sino-japonaise : « L’article 3 du document stipule que le gouvernement japonais comprend et respecte pleinement la position du gouvernement de la République populaire de Chine, et maintient fermement sa position en vertu de l’article 8 de la Déclaration de Potsdam. » Mais nous avons également noté que la partie japonaise n’a pas réitéré la clause importante du document qui stipule que « le gouvernement japonais reconnaît le gouvernement de la République populaire de Chine comme le seul gouvernement légal de la Chine » et que « Taiwan est une partie inaliénable du territoire de la République populaire de Chine ». Nous avons également noté que la partie japonaise, lorsqu’elle a cité la Déclaration du Caire, n’a mentionné que « la Mandchourie (les quatre provinces du Nord-Est), Formose (Taiwan) et les Pescadores (île Penghu) » et a délibérément omis l’information importante selon laquelle il s’agit de « territoires que le Japon a volés aux Chinois ». La partie japonaise a également juxtaposé la Déclaration conjointe sino-japonaise et le soi-disant Traité de San Francisco, violant ainsi les engagements qu’elle a pris et les principes du droit international, tentant de fait du battage autour de l’idée fallacieuse selon laquelle le statut de Taiwan est « indéterminé » et s’ingérant dans les affaires intérieures de la Chine. À en juger par ces dernières déclarations, la partie japonaise continue manifestement à tergiverser et à semer la confusion sur des questions cruciales, dans l’espoir de tromper l’opinion publique et de faire passer la question sous silence. La Chine s’y oppose fermement.
Le ministre des Affaires étrangères Wang Yi a fait la semaine dernière une déclaration officielle et détaillée affirmant que le statut de Taiwan en tant que territoire chinois a été confirmé par sept faits historiques et juridiques. En voici les principaux éléments : La Déclaration du Caire de 1943 stipulait clairement que tous les territoires que le Japon avait volés à la Chine, tels que Taiwan, devaient être restitués à la Chine. La Déclaration de Potsdam de 1945 stipulait que les termes de la Déclaration du Caire devaient être appliqués. Le 15 août 1945, avec la défaite du Japon dans la guerre, l’empereur japonais s’est engagé à appliquer de bonne foi les dispositions de la Déclaration de Potsdam et a annoncé la capitulation sans condition du Japon. Le 25 octobre 1945, le gouvernement chinois a annoncé qu’il reprendrait l’exercice de sa souveraineté sur Taiwan. Le 1er octobre 1949, le gouvernement populaire central de la République populaire de Chine a remplacé le gouvernement de la République de Chine, est devenu le seul gouvernement légal représentant l’ensemble de la Chine et a ainsi commencé à exercer sa souveraineté sur l'ensemble du territoire chinois, y compris Taiwan. La Déclaration commune sino-japonaise de 1972 contenait des dispositions claires sur la question de Taiwan. Le traité de paix et d’amitié entre la Chine et le Japon de 1978, ratifié par les législatures des deux pays, a confirmé que les principes énoncés dans la déclaration commune de 1972 devaient être strictement respectés.
Nous tenons à souligner les faits suivants. En septembre 1972, lors des négociations sur la normalisation des relations diplomatiques entre la Chine et le Japon, Takashima Masuo, alors chef du Bureau des traités du ministère japonais des Affaires étrangères, a clairement énoncé la position du gouvernement japonais en déclarant : « Le Japon a toujours considéré que Taïwan devait être restituée à la Chine. » En novembre 1972, après la normalisation des relations diplomatiques entre la Chine et le Japon, le Premier ministre japonais de l’époque, Kakuei Tanaka, et le ministre des Affaires étrangères, Masayoshi Ōhira, ont déclaré ouvertement lors de la session de la Diète que « les différends entre la Chine continentale et Taiwan relèvent des affaires intérieures de la Chine » et que « l’opposition entre la République populaire de Chine et Taiwan est une question intérieure de la Chine ». En février 1975, le ministre des Affaires étrangères de l’époque, Kiichi Miyazawa, a déclaré à la Diète que « le conflit entre les deux rives du détroit doit être considéré comme une guerre civile au sens juridique ». En outre, en 1998, les gouvernements chinois et japonais ont publié la Déclaration commune sino-japonaise sur l’établissement d’un partenariat d’amitié et de coopération pour la paix et le développement, qui comprend une déclaration très importante : « La partie japonaise continue de maintenir sa position sur la question de Taiwan, telle qu’elle a été énoncée dans le communiqué conjoint du gouvernement du Japon et du gouvernement de la République populaire de Chine, et réitère sa compréhension qu’il n’existe qu’une seule Chine. »
Nous tenons à souligner que cette année marque le 80e anniversaire de la victoire de la Guerre de résistance du peuple chinois contre l’agression japonaise et de la Guerre mondiale antifasciste. C’est également le 80e anniversaire de la récupération de Taiwan. Le Japon a autrefois envahi Taiwan et exercé une domination coloniale pendant 50 ans, commettant d’innombrables crimes et assumant des responsabilités historiques dans la question de Taiwan. Taiwan est une partie inaliénable du territoire chinois. La manière de résoudre la question de Taiwan relève de la compétence des Chinois eux-mêmes et le Japon n’est pas en mesure d’intervenir.
Nous exhortons une nouvelle fois la partie japonaise à respecter l’esprit des quatre documents politiques conclus entre la Chine et le Japon, à mener une introspection sincère, à corriger ses erreurs et à retirer les propos erronés tenus par la Première ministre Sanae Takaichi.
China-Arab TV : La récente visite du ministre des Affaires étrangères Wang Yi aux Émirats arabes unis (EAU), en Arabie saoudite et en Jordanie intervient à un moment crucial des préparatifs du deuxième sommet Chine-États arabes prévu en 2026. Quels sont les résultats et l’importance de cette visite ? Pourriez-vous nous donner plus d’informations sur les préparatifs du deuxième sommet Chine-États arabes ?
Guo Jiakun : La visite du ministre des Affaires étrangères Wang Yi aux Émirats arabes unis, en Arabie saoudite et en Jordanie a été un franc succès. Au cours de cette visite, une série de nouveaux consensus et de nouveaux résultats ont été obtenus concernant la mise en œuvre du consensus important atteint par le président Xi Jinping et les dirigeants des trois pays, ainsi que la promotion des relations bilatérales entre la Chine et ces trois pays et la coopération entre la Chine et les États arabes.
Cette visite renforce davantage la confiance politique mutuelle entre la Chine et les États arabes. Le ministre des Affaires étrangères Wang Yi a déclaré que la Chine se tient toujours aux côtés des pays du Sud global et des pays de petite et moyenne taille. La Chine défend fermement les intérêts communs des pays en développement, soutient les trois pays dans leur volonté de préserver leur autonomie stratégique et de suivre la voie qui s’adapte à leur situation nationale respective. La Chine est depuis toujours le partenaire stratégique le plus fiable de ces trois pays. Les trois pays ont réaffirmé leur adhésion au principe d’une seule Chine et réitéré que Taiwan fait partie intégrante du territoire chinois. Ils ont également exprimé leur soutien à la Chine pour faire du deuxième sommet Chine-pays arabes un succès.
Cette visite favorise davantage la coopération entre la Chine et les États arabes dans divers domaines. Les deux parties ont convenu de renforcer la synergie entre leurs stratégies de développement, d’approfondir leur coopération dans les domaines traditionnels, d’étendre leur coopération dans les industries émergentes et futures, d’enrichir leurs partenariats et d’apporter plus d’avantages à leurs peuples.
Cette visite renforce davantage la coordination tous azimuts entre la Chine et les États arabes. Les trois pays ont salué et exprimé leur soutien aux quatre grandes initiatives mondiales proposées par le président Xi Jinping et ont loué la position juste et équitable de la Chine sur des questions telles que la question palestinienne. Les deux parties ont convenu de renforcer leur solidarité et leur collaboration, de préserver conjointement la paix et la stabilité régionales et de promouvoir ensemble le processus de multipolarisation.

AFP : Le président américain Donald Trump a déclaré hier qu’il avait « un mauvais sentiment » sur la condamnation de Jimmy Lai à Hong Kong et a demandé sa libération. Le Royaume-Uni a également appelé à la libération de Jimmy Lai. Quelle est la réponse du ministère des Affaires étrangères à ce sujet ?
Guo Jiakun : Nous avons clairement exprimé la position de la Chine hier. Hong Kong est une société respectueuse de la loi. Le gouvernement central soutient fermement la Région administrative spéciale (RAS) de Hong Kong dans la protection de la sécurité nationale et la répression des crimes qui mettent en danger la sécurité nationale, conformément à la loi.
Beijing Daily : Selon certaines informations, le chef du « département des affaires étrangères » de Taiwan, Lin Chia-lung, interrogé sur la manière de maintenir des relations amicales avec le Honduras dans le cadre de la concurrence avec la partie continentale de la Chine, a déclaré que Taiwan établissait des relations de confiance et de prospérité. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Guo Jiakun : La « diplomatie du dollar » menée par les autorités taiwanaises sous le couvert de la « confiance » et de la « prospérité » ne peut masquer leur volonté d’utiliser tous les moyens possibles pour faire avancer le programme d’« indépendance de Taiwan », ni tromper l’opinion publique et la population taiwanaise. Les forces sécessionnistes visant l’« indépendance de Taiwan » et les autorités du Parti démocrate progressiste (PDP) vont à contre-courant de l’histoire, et leurs tentatives sont vouées à l’échec.
Depuis l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et le Honduras, les deux pays ont récolté les fruits d’une coopération fructueuse dans divers domaines, la capacité de développement à long terme du Honduras a été efficacement stimulée, et les deux pays et leurs peuples en ont grandement bénéficié. Les faits prouvent pleinement que le respect du principe d’une seule Chine est le choix juste qui correspond à la tendance de l'histoire et de notre époque, et qui sert les intérêts fondamentaux des pays concernés et de leurs peuples.
China Daily : En réponse à une question sur l’augmentation des dépenses militaires du Japon, le ministre japonais de la Défense, Shinjiro Koizumi, a déclaré à la Diète le matin du 16 décembre que d’autres pays devraient venir à l’esprit, par exemple la Chine, dont les dépenses militaires ont été multipliées par sept en 20 ans, et que le taux de hausse avait largement dépassé celui du Japon au cours des trois dernières années. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Guo Jiakun : La partie japonaise a porté des accusations infondées et malveillantes contre le développement légitime de la défense chinoise. Cette attitude est inacceptable et suscite le mépris. En matière de paix et de sécurité, la Chine affiche le meilleur bilan parmi les grands pays. L’augmentation des dépenses de défense de la Chine est légitime et légale, elle est nécessaire pour permettre à la Chine de répondre aux défis en matière de sécurité, de protéger ses intérêts nationaux légitimes et de mieux s’acquitter de ses responsabilités et obligations internationales en tant que grande puissance. Le Japon, qui a un passé marqué par de graves agressions, n’est pas en mesure de faire des déclarations aussi irresponsables.
En raison de son passé horrible et extrêmement grave en matière d’agression, les initiatives du Japon dans les domaines militaire et sécuritaire sont suivies de près par ses voisins asiatiques et la communauté internationale. Au cours de l’exercice 2025, les dépenses de défense par habitant et par membre du personnel de défense du Japon sont respectivement trois fois et plus de deux fois supérieures à celles de la Chine. Ces dernières années, le Japon a réformé ses politiques de sécurité et de défense et augmenté son budget de défense pendant 13 années consécutives, avec une hausse d'environ 60 % au cours des cinq dernières années. Le Japon a également levé l’interdiction d'exercer le droit à la légitime défense collective, développé ce qu'on appelle la « capacité de frapper les bases ennemies », révisé les principes relatifs à l'exportation d'armes, renforcé la coopération en matière de dissuasion élargie et tenté de réviser ses trois principes non nucléaires. Le Japon prétend respecter le principe de défense exclusive et la stratégie de défense passive, mais en réalité, il viole ses obligations en tant que pays vaincu clairement énoncées dans la Déclaration du Caire et la Déclaration de Potsdam et va à l’encontre des engagements pris dans sa Constitution. Qui renforce son arsenal militaire ? Qui tente d’interférer par la force dans les affaires intérieures d'autres pays et remet en cause leurs intérêts fondamentaux ? Qui menace la paix et la stabilité régionales ? Les faits sont clairs pour tous.
Les tentatives du Japon d’accélérer sa remilitarisation ne feront que soulever à nouveau des questions sur la direction que prend ce pays. Tous les pays épris de paix devraient être en état d’alerte maximale, contrecarrer fermement toute initiative dangereuse susceptible de raviver le militarisme japonais et défendre conjointement les acquis durement obtenus de la victoire de la Seconde Guerre mondiale.
TV Asahi : Nous avons appris que les étudiants chinois qui envisagent d’étudier au Japon dans le cadre d’une bourse du gouvernement ou d’un programme d’échange pourraient renoncer à leur projet ou le reporter. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Guo Jiakun : Récemment, les risques liés à la sécurité ont augmenté au Japon, avec une recrudescence des affaires illégales et criminelles visant des ressortissants chinois. La situation en matière de sécurité publique et l’environnement d’étude dans le pays sont défavorables, et les risques liés à la sécurité auxquels sont confrontés les ressortissants chinois sur place sont en augmentation. Nous exhortons la partie japonaise à protéger effectivement la sécurité et la sûreté ainsi que les droits et intérêts légitimes des étudiants chinois qui se trouvent dans ce pays.

