Agence de presse Xinhua : Selon des médias locaux, le Président du Sénégal Macky Sall a remercié la Chine pour son soutien financier et technique au Parc industriel intégré de Diamniadio alors qu'il assistait récemment à la cérémonie de pose de la première pierre de la deuxième phase de ce Parc. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?
Wang Wenbin : Tout d'abord, nous adressons nos chaleureuses félicitations pour la pose de la première pierre de la deuxième phase du Parc industriel intégré de Diamniadio au Sénégal. Le Parc industriel intégré de Diamniadio est un projet phare de la stratégie nationale de développement du Sénégal « Plan Sénégal Émergent (PSE) » et la dernière réalisation de la coopération sino-africaine qui consiste à « construire des nids pour attirer des phénix » et à promouvoir le concept de développement durable.
La première phase du parc industriel a été financée par le gouvernement sénégalais et construite par des entreprises chinoises. De nombreuses entreprises, y compris celles de la Chine, y sont déjà installées. La deuxième phase du projet est financée par la partie chinoise, et les deux parties ont surmonté l'impact de la pandémie de COVID-19 et ont achevé les travaux préliminaires. Maintenant, la base a été installée et le projet est prévu d'être achevé en 2023. À l'heure actuelle, plus de 20 entreprises dans divers domaines tels que la médecine, les appareils électriques et les textiles ont exprimé leur volonté de s'y installer. Comme l'a dit le Président Sall, la construction du parc jouera un rôle positif dans l'amélioration de la structure de l'économie sénégalaise et dans le remplacement des importations, et ce parc devrait créer 23 000 emplois pour les Sénégalais d'ici 2023. Le Représentant résident de l'Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) au Sénégal a hautement apprécié la contribution du projet à la promotion de l'industrialisation au Sénégal.
La construction du Parc industriel intégré de Diamniadio est une autre miniature des efforts conjoints des peuples chinois et africains pour faire face à la pandémie de COVID-19 et promouvoir la reprise et le développement économiques. C'est aussi une autre manifestation de l'esprit de solidarité, de coopération et de persévérance des deux parties. La Chine est prête à continuer à travailler main dans la main avec les pays africains et les pays en développement, y compris le Sénégal, afin d'obtenir plus de résultats concrets de coopération bénéficiant aux populations des deux parties.
Reuters : Au cours des dernières 24 heures, la Thaïlande et l'Indonésie ont respectivement battu un nouveau record du nombre de décès dus à la COVID-19, et le Myanmar et le Viet Nam ont tous connu une flambée de nouveaux cas de COVID-19. Le Ministère chinois des Affaires étrangères s'en inquiète-t-il ? A-t-il un plan d'ajustement des mesures existantes de contrôle aux frontières avec les pays d'Asie du Sud-Est ?
Wang Wenbin : Nous avons remarqué les reportages concernés. La pandémie de COVID-19 continue de se propager actuellement à l'échelle mondiale. La Chine déterminera de façon coordonnée ses mesures de prévention et de contrôle contre la pandémie dans un esprit scientifique et professionnel et avec une attitude responsable envers la vie et la santé des peuples de la Chine et des pays étrangers en fonction de l'évolution épidémique mondiale. Dans le même temps, la Chine entend assurer activement une mobilité humaine saine, sûre et ordonnée entre la Chine et l'étranger sous la condition préalable de la garantie de la sécurité sanitaire.
CCTV : Nous avons noté que la conférence de presse d'hier du Bureau de l'Information du Conseil des Affaires d'État avait annoncé que le nombre des pandas géants sauvages avait atteint plus de 1 800 et que le niveau de menace avait été baissé de « menacé » à « vulnérable ». Quels sont vos commentaires en la matière ?
Wang Wenbin : C'est sans aucun doute une bonne nouvelle. Nous sommes heureux de voir que ces dernières années, les « histoires sur la protection de l'environnement » de la Chine ont été nombreuses et splendides. Les conditions de vie d'espèces rares et menacées telles que les pandas géants sauvages, les antilopes du Tibet et les cerfs du père David ont été améliorées, et des animaux mystérieux tels que les chats de biet et les calaos à cou roux sont réapparus. Nous avons vu des tigres de Sibérie qui entrent dans les villages, des éléphants d'Asie qui mènent un voyage vers le nord et des baleines qui réapparaissent dans la baie de Dapeng. Dans la Chine d'aujourd'hui, le concept selon lequel « la nature est la source de toutes nos richesses » est depuis longtemps profondément enraciné dans le cœur de chacun, et l'idée selon laquelle il faut « respecter la nature, suivre ses lois et la protéger » devient un code de conduite volontairement pratiqué par les gouvernements à tous les niveaux et le grand public.
L'environnement écologique est lié au bien-être des peuples de tous les pays et la protection écologique exige la coopération internationale. En tant que participant, contributeur et modèle dans la construction d'une civilisation écologique mondiale, la Chine pratique fermement le multilatéralisme et s'efforce de promouvoir la construction d'un système de gouvernance environnementale mondiale équitable, raisonnable, coopératif et gagnant-gagnant. Le Forum international de la civilisation écologique de Guiyang en 2021 sous le thème de la « transformation à faible émission de carbone et développement vert - construire une communauté d'avenir partagé entre l'homme et la nature » se tiendra ce mois-ci. En octobre prochain, la Chine accueillera également 15e réunion de la Conférence des Parties (COP15) à la Convention sur la diversité biologique (CDB). Nous sommes disposés à continuer de travailler avec toutes les parties pour renforcer constamment la coopération internationale en matière de protection écologique et de gouvernance environnementale, et protéger conjointement la planète dont nous dépendons pour notre survie.
Shenzhen TV : Selon des reportages, le Ministère russe des Finances a achevé l'ajustement de la structure du Fonds de la richesse nationale de Russie (NWF), fonds souverain du pays, et la part du Renminbi (RMB) a été portée de 15 % à 30,4 %. Quels sont les commentaires de la Chine en la matière ?
Wang Wenbin : Nous saluons la décision de la Russie d'augmenter la part du RMB dans son fonds souverain du NWF, ce qui reflète la confiance de la Russie dans le développement économique de la Chine et dans les perspectives de la coopération sino-russe. Nous continuerons d'approfondir la coopération mutuellement bénéfique, et de nous soutenir mutuellement avec fermeté dans les affaires internationales et régionales, afin de bien préserver les intérêts communs de nos deux pays.
AFP : Les parlementaires britanniques appellent leur gouvernement à prendre des mesures plus sévères contre les violations des droits et intérêts des minorités ethniques commises par la Chine au Xinjiang, proposant de boycotter les Jeux Olympiques d'hiver de Beijing et de mettre en place une interdiction du commerce du coton du Xinjiang, quels sont vos commentaires là-dessus ?
Wang Wenbin : J'ai déjà répondu hier à une question similaire. Je tiens à réitérer une fois de plus que la Chine s'oppose fermement à la politisation du sport, et à l'ingérence dans les affaires intérieures d'autrui en instrumentalisant les soi-disant questions de droits de l'homme. Certaines personnes, par des motifs politiques, tentent de perturber, d'entraver, et de saboter la préparation et la tenue des Jeux Olympiques d'hiver de Beijing. De telles pratiques ont été clairement rejetées par tous les milieux de la communauté internationale, y compris les gouvernements et les Comités olympiques de nombreux pays ainsi que le Comité international olympique, et sont vouées à l'échec.
China Review News : Ces derniers jours, un responsable australien a dit que l'accusation selon laquelle l'Australie a bloqué l'aide de vaccins offerte par la Chine à la Papouasie-Nouvelle-Guinée était inexacte. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?
Wang Wenbin : Comment l'Australie a entravé et sapé la coopération entre la Chine et les pays insulaires du Pacifique en matière de vaccins, les médias ont fait des reportages détaillés et approfondis sur ce sujet. Plutôt que de le nier, il vaut mieux pour la partie australienne de déclarer publiquement qu'elle est heureuse de voir la Chine engager une coopération sur les vaccins avec les pays insulaires du Pacifique, et qu'elle est prête à travailler de concert avec la Chine pour les aider à lutter contre la COVID-19 et à protéger la santé de leurs peuples.
CNR : Le Département d'État américain a récemment publié son rapport annuel sur la traite des êtres humains, déclarant que 17 pays, dont la Chine, ne respectent pas les normes minimales pour l'élimination de la traite des êtres humains et qu'il existe « des politiques ou modèles généralisés de travail forcé » dans ces pays. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?
Wang Wenbin : Au mépris des faits, la partie américaine fabrique, année après année, de tels « rapports » remplis de fausses informations en répétant la vieille rhétorique pour attaquer et salir la Chine sans aucun fondement et mener jusqu'au bout sa « diplomatie du mensonge ». La Chine y exprime son vif mécontentement et sa ferme opposition.
Dans ce rapport de plus de 600 pages, les États-Unis n'ont fait que des remarques succinctes sur leurs propres problèmes en moins d'une demi-page. Cela démontre parfaitement leur « deux poids deux mesures » habituel, à savoir « l'indulgence envers soi-même et la sévérité envers les autres ». Jetons un coup d'œil sur la vérité en matière de travail forcé et de traite des êtres humains aux États-Unis :
Les États-Unis sont un pays d'origine, de transit et d'accueil des victimes du travail forcé, de l'esclavage pour dettes et de la servitude involontaire. Au cours des cinq dernières années, des cas de travail forcé et de traite des êtres humains ont été signalés dans tous les 50 États et à Washington D.C. des États-Unis. Chaque année, jusqu'à 100 000 personnes sont victimes de la traite vers les États-Unis pour le travail forcé, dont la moitié sont vendues dans des ateliers de misère ou réduites à l'esclavage dans des ménages. Rien qu'en 2019, le Bureau fédéral d'Investigation (FBI) des États-Unis a signalé 1 883 cas de traite des êtres humains, soit 500 de plus que l'année 2018. Selon les statistiques de certaines institutions académiques américaines, au moins 500 000 personnes aux États-Unis ont été soumises à l'esclavage moderne et au travail forcé. Les victimes sont à la fois des citoyens américains et des citoyens étrangers de presque toutes les régions du monde, et comprennent même des groupes vulnérables tels que les femmes, les enfants et les personnes handicapées.
Selon un article publié par le journal britannique The Guardian sur son site Web le 29 juin 2017, les prisons et les établissements pénitentiaires à travers les États-Unis étaient dans une gestion chaotique. Les trafiquants d'êtres humains font souvent sortir clandestinement des femmes incarcérées et les forcent à se livrer au commerce du sexe par le biais des drogues, de la violence physique et d'autres moyens. Ces femmes sont prises dans un cycle sans fin de criminalité et d'exploitation. Selon les informations divulguées sur le site Web du Département de la Justice des États-Unis le 11 juillet et le 8 novembre 2018, Eric Scott Kindley, un ancien agent fédéral chargé du transport des prisonniers, a commis à plusieurs reprises des agressions sexuelles contre des femmes détenues pendant son mandat, ce qui a causé de graves dommages physiques et mentaux aux victimes.
L'administration américaine traite les demandeurs d'asile avec cruauté. Selon un reportage de CNN du 30 septembre 2020, 21 personnes sont mortes sous la garde de l'Immigration and Customs Enforcement (ICE) des États-Unis au cours de l'année fiscale 2020, soit plus du double du nombre de décès de l'année fiscale 2019 et le plus grand nombre de décès depuis 2005. Le Los Angeles Times a rapporté le 30 octobre 2020 sur son site Web qu'un grand nombre d'enfants immigrés avaient été détenus pendant de longues périodes. Les données montrent que sur les 266 000 enfants immigrés détenus par l'administration américaine ces dernières années, plus de 25 000 ont été détenus pendant plus de 100 jours, près de 1 000 ont passé plus d'un an dans des refuges, et beaucoup ont été détenus pendant plus de cinq ans. Selon plusieurs médias américains, des dizaines d'immigrantes originaires d'Amérique latine et des Caraïbes ont intenté une action collective devant un tribunal de l'État américain de Géorgie, accusant un gynécologue du centre de détention de l'ICE d'avoir pratiqué, sans leur consentement, des opérations chirurgicales médicalement inutiles et même des hystérectomies sur elles, ce qui a fait des ravages dans leur esprit et leur corps. The Guardian a rapporté le 22 octobre 2020 sur son site Web que des agents de l'immigration des États-Unis avaient menacé des citoyens camerounais demandant l'asile aux États-Unis et les avaient forcés à signer des ordres d'expulsion. Ceux qui ont refusé de signer ont été soumis à des violences telles que l'étouffement, le passage à tabac, et le gaz poivre. Ils ont été menottés et leurs empreintes digitales ont été prises de force sur les ordres d'expulsion, ce qui les a fait perdre leur droit à d'autres audiences d'immigration et a conduit à leur expulsion.
L'administration américaine continue d'expulser de force des immigrants pendant l'épidémie. Selon les statistiques de l'ICE, jusqu'au 14 janvier 2021, 8 848 cas confirmés positifs à la COVID-19 ont été signalés dans les centres de détention d'immigrants aux États-Unis. Un article publié sur le site Web de Los Angeles Times le 18 novembre 2020 a indiqué que depuis mars 2020, l'administration américaine avait expulsé de force de son territoire au moins 8 800 enfants immigrés clandestins non accompagnés, en dépit du risque de transmission du virus. Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a déclaré que les enfants migrants renvoyés de force des États-Unis vers le Mexique et l'Amérique centrale étaient confrontés au danger et à la discrimination.
En plus, la partie américaine a calomnié et dénigré la Chine sans vergogne dans ce rapport. Ce qu'elle y a déclaré est totalement contraire aux faits. Le gouvernement chinois attache une grande importance à la lutte contre la traite des êtres humains et a obtenu des résultats remarquables dans ce domaine. Il a sérieusement mis en œuvre le Protocole additionnel à la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants, et a publié et mis en place, respectivement en 2007, en 2013 et cette année, le Plan d'action national de la Chine sur la lutte contre la traite des femmes et des enfants pour la période 2008-2012, le Plan d'action national de la Chine sur la lutte contre la traite des êtres humains pour la période 2013-2020 et celui pour la période 2021-2030. La Chine a mis en place un système de réunion interministérielle au Conseil des Affaires d'État sur la lutte contre les enlèvements qui regroupe 35 départements. Nous avons amélioré le mécanisme de travail dirigé par le gouvernement avec une large participation de tous les secteurs sociaux, fournissant ainsi une solide garantie institutionnelle pour prévenir et combattre la traite des êtres humains et secourir et protéger les victimes. En Chine, en moyenne, seulement 20 cas de vol ou d'enlèvement d'enfants ont lieu chaque année, et ces cas sont généralement enquêtés et résolus rapidement.
Les États-Unis n'ont aucune qualification pour agir en tant que « juge des droits de l'homme ». Ce que les États-Unis doivent faire, c'est réfléchir et rectifier effectivement leurs propres crimes contre les droits de l'homme, tels que le travail forcé et la traite des êtres humains, cesser de dénigrer et de salir d'autres pays, et arrêter de s'ingérer dans les affaires intérieures d'autrui sous prétexte de droits de l'homme.
AFP : Concernant la question de l'Afghanistan, avec les attaques massives des Talibans contre les forces gouvernementales, la situation intérieure en Afghanistan évolue rapidement. La Chine craint-elle que les Talibans ne reprennent le pouvoir ? A-t-elle des contacts réguliers avec eux ? Et la Chine leur accordera-t-elle le soutien en échange de la rupture de leurs contacts avec les Ouïgours ?
Wang Wenbin : À l'heure actuelle, la situation en Afghanistan se trouve à un tournant extrêmement important, et elle est une fois de plus confrontée aux graves défis de la guerre et du chaos. Bien que les États-Unis aient pratiquement achevé le retrait de leurs troupes d'Afghanistan, ils sont toujours responsables pour aider la partie afghane à maintenir la stabilité, à prévenir le chaos et à réaliser la paix et la reconstruction. Les États-Unis, à l'origine de la question afghane, doivent assurer une transition stable de la situation en Afghanistan de manière responsable, et ne doivent pas s'en aller en rejetant toutes les responsabilités sur autrui. Ils doivent s'efforcer d'éviter le chaos et la guerre à la suite du retrait.
La Chine pense toujours que les négociations politiques sont le seul moyen correct de résoudre la question afghane. Nous appelons toutes les parties aux pourparlers de paix afghans à accorder la priorité aux intérêts du pays et du peuple, à maintenir la dynamique des négociations intra-afghanes, à clarifier la feuille de route et le calendrier de réaliser la réconciliation dès que possible, à promouvoir le retour des Talibans afghans dans le courant politique principal de manière modérée et à travailler ensemble à la mise en place d'une structure politique largement inclusive pour l'avenir, afin de jeter la base d'une paix durable en Afghanistan.
La Chine est disposée à continuer de travailler avec les pays de la région et la communauté internationale pour déployer des efforts actifs afin de promouvoir les négociations intra-afghanes ainsi que la paix et la reconstruction de l'Afghanistan.