Agence de Presse Xinhua : Le 4 mars, la cérémonie de donation des aides d’urgence pour la lutte contre la catastrophe due à la neige et au verglas fournies par le gouvernement chinois au gouvernement mongol s’est tenue au Palais d’État de Mongolie. Le Premier ministre mongol Luvsannamsrai Oyun-Erdene a assisté à l’événement et a remercié la Chine pour son aide. Pourriez-vous nous donner plus d’informations sur cette aide ?
Mao Ning : La Chine et la Mongolie sont des amis et des voisins reliés par des montagnes et des rivières, et nous nous sommes toujours entraidés dans les moments difficiles. Pendant la pandémie de COVID-19, les deux parties ont laissé une histoire touchante dite « des moutons offerts, du thé rendu ». Récemment, la Mongolie a souffert d’un froid rare et extrême et de tempêtes de neige, et les moyens de subsistance et la production de nombreux éleveurs du pays sont confrontés à de graves difficultés, ce qui préoccupe vivement la Chine. Pour répondre aux besoins urgents de la population dans les zones touchées et aider la Mongolie à lutter contre la catastrophe, le gouvernement chinois a fourni une aide financière d’urgence au gouvernement mongol. Les autorités locales et la Société de la Croix-Rouge en Chine ont également fourni des fonds et des aides matérielles à la Mongolie. L’ambassade et le consulat de Chine en Mongolie ainsi que des entreprises chinoises ont également fait des dons et participé activement aux secours locaux. Il s’agit là d’un autre bon exemple de la construction d’une communauté d’avenir partagé Chine-Mongolie. Nous sommes convaincus qu’avec les efforts conjoints de toutes les parties, le peuple mongol surmontera les difficultés actuelles et retrouvera rapidement une vie normale.
AFP : Selon les services compétents de la Chine et des Philippines, des navires chinois et philippins sont entrés en collision en mer de Chine méridionale aujourd’hui. Outre la déclaration des garde-côtes chinois, la Chine a-t-elle d’autres commentaires à faire à ce sujet ?
Mao Ning : Comme vous l’avez mentionné, le porte-parole des gardes-côtes chinois a publié une déclaration sur la situation concernée. Le 5 mars, deux navires de ravitaillement et deux navires des garde-côtes philippins ont pénétré, sans l’autorisation du gouvernement chinois, dans les eaux adjacentes de Ren’ai Jiao, dans la région chinoise de Nansha Qundao, afin d’envoyer des matériaux, notamment des matériaux de construction, au navire de guerre illégalement échoué à Ren’ai Jiao. Les garde-côtes chinois ont pris les mesures nécessaires à l’égard des navires philippins, conformément à la loi. Les actions entreprises sur place ont été professionnelles, modérées, justifiées et légales. Le ministère chinois des Affaires étrangères a entrepris de sérieuses démarches auprès de la partie philippine afin d’exprimer notre vive protestation.
La position de la Chine sur la question de Ren’ai Jiao est cohérente et claire. Depuis un certain temps, la Chine et les Philippines maintiennent la communication sur la gestion adéquate de la situation à Ren’ai Jiao. Les Philippines ont une fois de plus rompu leur promesse à la Chine en commettant des infractions et des provocations et en créant des troubles dans les eaux de Ren’ai Jiao, violant ainsi gravement la souveraineté territoriale et les droits et intérêts maritimes de la Chine.
La Chine exhorte une fois de plus les Philippines à mettre fin aux infractions et provocations maritimes, et à s’abstenir de toute action susceptible de compliquer la situation en mer. La Chine continuera à sauvegarder fermement sa souveraineté territoriale et ses droits et intérêts maritimes, conformément aux lois nationales et internationales.
CCTV : Le Sénat philippin a récemment approuvé la « Loi sur les zones maritimes ». Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Mao Ning : la Chine a remarqué les développements en cette matière. La « Loi sur les zones maritimes » approuvée par le Sénat philippin a tenté d’appliquer la sentence arbitrale illégale sur la mer de Chine méridionale par la législation nationale et d’inclure l’île chinoise de Huangyan Dao, la plupart des îles et récifs chinois de Nansha Qundao ainsi que leurs eaux adjacentes dans ses zones maritimes, ce qui viole gravement la souveraineté territoriale et les droits et intérêts maritimes de la Chine dans la mer de Chine méridionale. La Chine s’y oppose fermement et a entrepris des démarches solennelles auprès des Philippines. Je voudrais réaffirmer la position de la Chine comme suit :
Premièrement, la Chine a la souveraineté sur Nansha Qundao, Zhongsha Qundao, y compris Huangyan Dao, et leurs eaux adjacentes, et a des droits souverains et une juridiction sur les eaux concernées. La souveraineté territoriale, les droits et les intérêts susmentionnés de la Chine dans la mer de Chine méridionale ont été formés et établis au cours d’une longue histoire et sont solidement ancrés dans l’histoire et le droit, en conformité avec la Charte des Nations Unies et le droit international, y compris la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (CNUDM).
Deuxièmement, le territoire des Philippines est défini par une série de traités internationaux et n’a jamais inclus les Huangyan Dao et autres îles et récifs de Nansha Qundao, appartenant à la Chine. L’occupation illégale par les Philippines de Mahuan Dao, Feixin Dao, Zhongye Dao, Nanyao Dao, Beizi Dao, Xiyue Dao, Shuanghuang Shazhou et Siling Jiao dans le Nansha Qundao chinois viole gravement le droit international, y compris la Charte des Nations Unies. Les Philippines sont allées arbitrairement au-delà de leur territoire pour créer le « groupe d’îles de Kalayaan », qui a violé la souveraineté territoriale de la Chine. C’est illégal, nul et non avenu.
Troisièmement, sans le consentement préalable du gouvernement chinois, les Philippines ont unilatéralement lancé un arbitrage international, ce qui constitue une violation du droit international, y compris de la CNUDM. Le tribunal arbitral chargé de l’affaire de la mer de Chine méridionale a outrepassé son autorité lors de ses audiences et a rendu un jugement illégitime. La sentence rendue est illégale, nulle et non avenue. La Chine n’accepte pas l’arbitrage sur la mer de Chine méridionale, n’y participe pas, n’accepte pas ni ne reconnaît la sentence, et n’acceptera jamais aucune réclamation ou action découlant de la sentence. La souveraineté territoriale et les droits et intérêts maritimes de la Chine dans la mer de Chine méridionale ne seront en aucun cas affectés par la sentence.
Quatrièmement, la souveraineté territoriale est la condition préalable et le fondement de la création de droits et d’intérêts maritimes. Sous le prétexte de la mise en œuvre de la CNUDM, les Philippines ont avancé la législation de la « Loi sur les zones maritimes » pour tenter de donner un vernis juridique à leurs revendications et actions illégales en mer de Chine méridionale. Cette « loi » va à l’encontre des dispositions du droit international, notamment de la Charte des Nations Unies et de la CNUDM, et de l’esprit de la Déclaration sur la conduite des parties en mer de Chine méridionale. Cet acte tout à fait horrible rendra inévitablement la situation en mer de Chine méridionale plus complexe.
Cinquièmement, la Chine exhorte les Philippines à respecter de bonne foi la souveraineté territoriale et les droits et intérêts maritimes de la Chine, à mettre immédiatement fin à toute action unilatérale susceptible d’aggraver le différend et de compliquer la situation, à revenir dès que possible à la bonne voie qui consiste à régler correctement les différends par la négociation et la consultation, et à travailler avec la Chine pour défendre l’intérêt général des relations bilatérales et maintenir la paix et la stabilité dans la mer de Chine méridionale.
Global Times : Selon les rapports, le 4 mars, le Premier ministre népalais Pushpa Kamal Dahal Prachanda a mis fin à son partenariat avec le parti du Congrès népalais, s’est de nouveau allié au Parti communiste du Népal (marxiste-léniniste unifié) pour former un gouvernement de coalition et a remanié son cabinet. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Mao Ning : La Chine a noté que le Népal a récemment formé une nouvelle coalition gouvernementale et remanié son cabinet. Nous espérons sincèrement que les parties concernées du Népal travailleront ensemble dans la solidarité, feront avancer le travail lié à la formation du nouveau gouvernement de manière harmonieuse, et réaliseront la stabilité politique, la croissance économique et l’amélioration des moyens de subsistance de la population. En tant que voisin amical et partenaire de coopération, la Chine accorde une grande importance à ses relations avec le Népal et est disposée à travailler avec le nouveau gouvernement pour faire respecter les cinq principes de la coexistence pacifique, renforcer l’amitié traditionnelle, approfondir la coopération pragmatique, faire progresser le partenariat stratégique de coopération Chine-Népal caractérisé par une amitié durable pour le développement et la prospérité, et apporter davantage de bénéfices aux peuples des deux pays.
Bloomberg : Les Maldives déclarent sur les médias sociaux que la Chine fournira une assistance militaire aux Maldives. Quel est votre commentaire à ce sujet ?
Mao Ning : En ce qui concerne votre question spécifique, je vous recommande de consulter les services compétents chinois. En principe, la Chine s’est engagée à travailler avec les Maldives pour construire un partenariat stratégique global de coopération. La coopération normale entre la Chine et les Maldives ne vise aucune tierce partie et ne sera pas perturbée par une tierce partie.
AFP : Hier, le Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme a appelé la Chine à mettre en œuvre les recommandations formulées par son Bureau et lui a demandé de mettre fin aux lois, politiques et pratiques qui « violent les droits de l’homme » au Xinjiang et au Tibet. Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?
Mao Ning : Une vie heureuse pour le peuple est le droit de l’homme le plus important. En plaçant le peuple au centre de ses préoccupations, la Chine s’est toujours efforcée de réaliser, de sauvegarder et de faire progresser les intérêts fondamentaux de la plus grande majorité de la population. Nous avons trouvé une voie vers de meilleurs droits de l’homme qui suit la tendance de l’époque et correspond à nos réalités nationales, et nous avons accompli des progrès historiques dans la cause des droits de l’homme. Actuellement, le Xinjiang et le Xizang jouissent d’une stabilité sociale, d’une croissance économique, d’une solidarité entre tous les groupes ethniques et d’une harmonie entre les diverses croyances religieuses, et les habitants de ces régions mènent une vie heureuse.
La Chine est disposée à engager un dialogue et des échanges avec l’organe des Nations Unies chargé des droits de l’homme et d’autres parties sur la base du respect mutuel, afin d’améliorer la compréhension, d’élargir le consensus et de fournir conjointement une énergie positive à la gouvernance mondiale des droits de l’homme. Parallèlement, nous exhortons l’organe des Nations Unies pour les droits de l’homme à respecter la souveraineté judiciaire des États membres, à effectuer son travail selon les principes d’impartialité, d’objectivité, de non-sélectivité et de non-politisation, et à jouer un rôle constructif dans la promotion d’un développement sain de la cause des droits de l’homme au niveau international.
Je tiens à souligner que ces dernières années, certains pays occidentaux ont attaqué et sali la Chine sous le prétexte des droits de l’homme. Ils ont concocté un certain nombre de rumeurs et de mensonges sur les questions liées au Xinjiang et au Xizang. Ils ne se préoccupent pas du tout des droits de l’homme, mais cherchent à réprimer et à contenir le développement de la Chine. Les faits prouvent à maintes reprises que la communauté internationale a vu de plus en plus clairement les stratagèmes politiques et les doubles standards des États-Unis et d’autres pays occidentaux derrière leur manipulation des questions de droits de l’homme, et que leurs rumeurs et leurs mensonges ont été rejetés par de plus en plus de gens. Ces dernières années, plus de 100 pays ont soutenu la position juste de la Chine sur les questions liées au Xinjiang, au Xizang et à Hong Kong et se sont opposés à l’ingérence dans les affaires intérieures de la Chine sous le prétexte des droits de l’homme lors des réunions multilatérales sur les droits de l’homme. Cela prouve que le monde n’est pas aveugle à la vérité.