CCTV : Cette année marque le 10e anniversaire de l’entrée en vigueur du Traité sur le commerce des armes (TCA). La 10e Conférence des États Parties au TCA se tient à Genève, en Suisse, et la Chine y a envoyé une délégation. Pourriez-vous nous donner plus de détails ?
Mao Ning : Le Traité sur le commerce des armes (TCA) est le seul instrument juridiquement contraignant de réglementation du commerce international des armes classiques dans le cadre des Nations Unies. Le TCA joue un rôle important dans le maintien de la paix et de la stabilité mondiales et dans la promotion de la gouvernance de la sécurité mondiale.
La Chine est un partisan et un acteur de la mise en œuvre du TCA. Elle adopte une attitude prudente et responsable en matière de commerce des armes, et ses pratiques en la matière respectent pleinement, voire dépassent, les critères fixés par le TCA. En particulier, la Chine ne s’engage qu’avec des États souverains dans le commerce des armes et la coopération, et ne vend pas d’armes à des acteurs non étatiques. La Chine respecte strictement les trois principes des exportations d’armes : favoriser la capacité d’autodéfense légitime du pays destinataire, ne pas porter atteinte à la paix, à la sécurité et à la stabilité de la région concernée et du monde dans son ensemble, et ne pas s’immiscer dans les affaires intérieures du pays destinataire.
Contrairement aux pays qui se retirent délibérément des organisations et des traités, la Chine a pleinement respecté le TCA en toute bonne foi depuis son adhésion officielle au TCA en 2020, et a pris des mesures concrètes pour proposer des solutions chinoises afin de résoudre les problèmes de sécurité mondiale et de réglementer l’ordre international du commerce des armes. Cela démontre pleinement la sincérité et la détermination de la Chine à sauvegarder le système de gouvernance mondiale, à soutenir le multilatéralisme et à promouvoir la construction d’une communauté d’avenir partagé pour l’humanité.
La Chine est prête à considérer le 10e anniversaire de l’entrée en vigueur du TCA comme un nouveau point de départ et à travailler avec toutes les parties afin d’apporter sa sagesse à l’amélioration de la gouvernance mondiale du commerce des armes et d’apporter une plus grande stabilité et une plus grande certitude à ce monde turbulent.
AFP : Au sujet de la collision entre les navires des garde-côtes philippins et le navire des garde-côtes chinois hier, les États-Unis ont condamné les actions de la Chine en mer de Chine méridionale et ont réaffirmé leur soutien aux Philippines. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Mao Ning : Hier, j’ai exposé clairement la position de la Chine sur l’intrusion des navires des garde-côtes philippins dans les eaux adjacentes de Xianbin Jiao des îles chinoises Nansha Qundao. Les Philippines ayant porté atteinte à nos droits en premier, la Chine a pris des mesures légitimes pour défendre sa souveraineté territoriale et ses droits maritimes, ce qui est parfaitement justifié, légal et irréprochable. Les États-Unis ne sont pas partie prenante dans la question de la mer de Chine méridionale et n’ont pas le droit d’interférer dans les questions maritimes entre la Chine et les Philippines, et encore moins d’utiliser le traité de défense mutuelle entre les États-Unis et les Philippines pour justifier la violation de la souveraineté, des droits et des intérêts de la Chine dans la mer de Chine méridionale. Les États-Unis doivent cesser d’attiser la confrontation en mer de Chine méridionale, de déstabiliser la région et d’y exacerber les tensions.
Beijing Youth Daily : Les médias chinois ont récemment rapporté l’histoire d’un étudiant africain qui est venu en Chine pour étudier les technologies agricoles avancées et qui est déterminé à contribuer à la résolution du problème alimentaire de son pays d’origine. Quel est votre commentaire à ce sujet ? Pourriez-vous nous donner plus de détails sur la coopération pragmatique entre la Chine et l’Afrique, en particulier dans le domaine de l’agriculture ?
Mao Ning : La pénurie alimentaire est un problème qui a longtemps tourmenté les pays africains. Après des décennies d’efforts acharnés, la Chine a résolu le problème de l’alimentation pour 1,4 milliard de personnes, et nous comprenons profondément l’aspiration des peuples africains à éradiquer la faim.Ces dernières années, la coopération agricole entre la Chine et l’Afrique s’est épanouie, produisant des résultats fructueux en matière d’assistance technique et de formation d’experts agricoles, de transfert de technologies agricoles avancées, de construction de parcs agricoles et de promotion de projets de culture tels que le juncao et le riz hybride. Cette coopération a permis d’améliorer la sécurité alimentaire en Afrique et a contribué à moderniser le secteur agricole en Afrique.
La coopération agricole n’est qu’un exemple parmi d’autres de la solidarité entre la Chine et l’Afrique.Ces dernières années, grâce aux orientations stratégiques des dirigeants chinois et africains, la coopération entre les deux parties dans divers domaines a connu un développement complet. La Chine est le plus grand partenaire commercial de l’Afrique depuis 15 années consécutives, et a signé des documents de coopération dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route » avec 52 pays africains et la Commission de l’Union africaine. La Chine a publié l’Initiative pour le soutien à l’industrialisation del’Afrique, le Programme d’assistance à la modernisation de l’agriculture de l’Afrique et le Programme de coopération sino-africaine pour la formation de talents. Les domaines de coopération entre les deux parties s’étendent désormais à des secteurs émergents tels que le numérique, l’écologie, l’aérospatial et la finance.La coopération sino-africaine a aidé l’Afrique à réaliser son développement socio-économique et à améliorer ses conditions de vie, et elle est sincèrement saluée par les pays et les peuples africains. Les faits prouvent que la Chine est un partenaire fiable et un véritable ami de l’Afrique.
Le sommet du Forum sur la coopération sino-africaine 2024 se tiendra à Beijing le mois prochain. Nous sommes convaincus que ce sommet élargira et approfondira la coopération sino-africaine et écrira un nouveau chapitre de la construction d’une communauté d’avenir partagé Chine-Afrique.
AFP : Les journalistes de Hong Kong ont estimé que la liberté de la presse dans la ville était plus faible que jamais dans une enquête annuelle publiée mardi, citant les craintes de la Loi sur la sécurité nationale à Hong Kong. La Chine a-t-elle un commentaire à faire à ce sujet ?
Mao Ning : La loi sur la sécurité nationale à Hong Kong vise les quelques criminels qui mettent gravement en péril la sécurité nationale, et non les journalistes respectueux de la loi. Depuis l’entrée en vigueur de la loi, Hong Kong est à nouveau sûre et stable, et la liberté de la presse à Hong Kong bénéficie d’une meilleure protection. Il s’agit là d’un simple fait que toute personne impartiale peut constater.
