
À l’invitation du vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis, Cheikh Abdullah bin Zayed Al Nahyan, du ministre des Affaires étrangères de l’Arabie saoudite, Faisal bin Farhan Al Saud, et du vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères et des Expatriés de Jordanie, Ayman Safadi, le membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois et ministre des Affaires étrangères, Wang Yi, effectuera des visites aux Émirats arabes unis, en Arabie saoudite et en Jordanie du 12 au 16 décembre.
CCTV : La Chine a annoncé que l’envoyé spécial du président Xi Jinping, Peng Qinghua, participera au Forum international de haut niveau consacré à l’Année internationale de la paix et de la confiance au Turkménistan. Pourriez-vous nous présenter le contexte de cette visite et les attentes de la Chine à cet égard ?
Guo Jiakun : Le Turkménistan est un partenaire stratégique global de la Chine. Cette année marque le 30e anniversaire de la neutralité permanente du Turkménistan, ainsi que l’Année internationale de la paix et de la confiance, initiée par le Turkménistan et désignée par l’Assemblée générale des Nations Unies. La Chine attache une grande importance au Forum international de haut niveau consacré à l’Année internationale de la paix et de la confiance qui sera organisé par le Turkménistan, et soutient le Turkménistan dans le maintien de sa politique de neutralité permanente et dans le rôle plus constructif qu’il joue sur la scène internationale en tant qu’État neutre permanent.
La Chine estime que cette visite contribuera à la mise en œuvre intégrale des accords importants conclus entre les dirigeants des deux pays, à la consolidation de notre confiance politique mutuelle et de notre amitié traditionnelle, à l'enrichissement de la coopération bilatérale et à l'apport d'une énergie positive supplémentaire à la construction d'une communauté sino-turkmène partageant un avenir commun.
Hubei Media Group : Pour faire suite à votre annonce concernant la visite du ministre des Affaires étrangères Wang Yi aux Émirats arabes unis, en Arabie saoudite et en Jordanie, pouvez-vous nous donner plus de détails sur le contexte et les attentes de la Chine concernant cette visite ?
Guo Jiakun : Les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite et la Jordanie entretiennent une amitié traditionnelle profonde avec la Chine. La Chine a toujours abordé et développé ses relations avec ces trois pays dans une perspective stratégique et à long terme. Sous la direction stratégique du président Xi Jinping et des dirigeants des trois pays, les échanges et la coopération dans divers domaines entre la Chine et ces trois pays ont obtenu des résultats fructueux, ce qui a non seulement apporté des avantages tangibles aux peuples des quatre pays, mais a également contribué à la paix et au développement au Moyen-Orient et dans le monde.
Afin de mettre en œuvre le consensus important atteint par les chefs d’État, Wang Yi, membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois et ministre des Affaires étrangères, effectuera des visites dans les trois pays et s’entretiendra avec les trois ministres des Affaires étrangères afin d’échanger leurs points de vue sur les relations bilatérales, la situation au Moyen-Orient et les grandes questions d’intérêt commun. La Chine espère saisir l’occasion de ces visites pour consolider la confiance politique mutuelle avec ces trois pays, renforcer la synergie des stratégies de développement, élargir les échanges et la coopération dans divers domaines, intensifier la coordination sur les affaires multilatérales et élever les relations de la Chine avec ces trois pays à un niveau supérieur. Les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite et la Jordanie sont des États membres importants de la Ligue arabe. La Chine accueillera le deuxième sommet Chine-États arabes l’année prochaine. Au cours de cette visite, le ministre des Affaires étrangères Wang Yi communiquera et mènera des coordinations avec les trois ministres des Affaires étrangères au sujet de la préparation du sommet.
China-Arab TV : Selon certaines informations, en ce qui concerne les remarques relatives à Taiwan faites à la Diète, la Première ministre japonaise Sanae Takaichi a récemment déclaré que, étant donné que le Japon et la Chine avaient divers problèmes en suspens, il était d’autant plus important de maintenir la politique visant à réduire les problèmes et à renforcer la compréhension et la coopération. Elle a également déclaré que le Japon était ouvert au dialogue à différents niveaux avec la Chine. Il y a quelques jours, le Japon a de nouveau rejeté des eaux contaminées par le nucléaire dans l’océan et, pendant le rejet en mer, un séisme de magnitude 7,5 a frappé le Japon. La partie japonaise demande fréquemment à la Chine pourquoi elle interdit l’importation de produits aquatiques japonais et pourquoi elle aurait « dirigé son radar » vers les Forces d’autodéfense japonaises. Le Japon a posé tant de questions, mais il n’a jamais réfléchi à ses propres erreurs et a plutôt rejeté la faute sur la Chine. Quel est votre commentaire à ce sujet ?
Guo Jiakun : Les propos erronés de la Première ministre Sanae Takaichi sur Taiwan ont non seulement suscité une vive indignation parmi le peuple chinois, mais ont également rencontré une opposition et des critiques croissantes, objectives et raisonnables, au Japon. J’ai noté que l’ancien rédacteur en chef du magazine Sekai et ancien président d’Iwanami Shoten a déclaré que la Première ministre Sanae Takaichi avait mentionné à plusieurs reprises la nécessité d’un « dialogue » avec la Chine, mais qu’un dialogue significatif devait être fondé sur le respect mutuel, l’égalité et les efforts pour comprendre l’autre partie. Son attitude actuelle ne remplit pas les conditions d'un véritable dialogue. Ces commentaires mettent en évidence l’essence même du problème.
Global Times : La délégation de l’Union européenne (UE) en Chine a publié hier une déclaration à l’occasion de la Journée des droits de l’homme, dans laquelle elle exprime ses préoccupations concernant la situation des droits de l’homme en Chine et affirme que des violations des droits de l’homme ont lieu dans les régions chinoises du Xinjiang, du Xizang et de Hong Kong. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Guo Jiakun : La déclaration publiée par la délégation de l’UE en Chine représente une déformation des faits, une diffamation délibérée de la situation des droits de l’homme en Chine à l’aide d’accusations mensongères et de désinformation, une ingérence flagrante dans les affaires intérieures et la souveraineté judiciaire de la Chine, ainsi qu’une violation grave du droit international et des normes fondamentales régissant les relations internationales. La Chine déplore vivement et rejette fermement cette déclaration, et a déjà formulé des représentations solennelles auprès de l’UE.
Le gouvernement chinois accorde une grande importance à la promotion et à la protection des droits de l’homme, et a trouvé la voie du développement des droits de l’homme qui suit la tendance de l’époque et correspond à la situation nationale. La Chine a accompli des progrès historiques dans le domaine des droits de l’homme. C'est un fait simple que toute personne impartiale peut constater.
Les affaires relatives au Xinjiang, au Xizang et à Hong Kong sont des affaires intérieures de la Chine qui ne tolèrent aucune ingérence extérieure. Le Xinjiang et le Xizang chinois jouissent d’une stabilité sociale, d’une croissance économique et d’une solidarité ethnique, et les populations locales vivent désormais une vie meilleure. La mise en œuvre du principe « un pays, deux systèmes » à Hong Kong a été un grand succès largement reconnu par le monde entier. Les habitants de la Région administrative spéciale (RAS) de Hong Kong jouissent de droits et de libertés étendus conformément à la loi. La Constitution chinoise protège pleinement la liberté d’expression et la liberté de croyance religieuse des citoyens. La Chine est un État de droit, où tous sont égaux devant la loi. Les droits de l’homme ne doivent pas servir de prétexte pour échapper à des sanctions légales.
Nous tenons à souligner que la situation des droits de l’homme s’est détériorée ces dernières années dans l’UE. Les violations des droits de l’homme sont légion, notamment la discrimination raciale, la violation des droits des réfugiés et des immigrants, les restrictions à la liberté d’expression, la tolérance à l’égard de la haine envers certains groupes religieux, l’injustice judiciaire et la violence à l’égard des femmes. L’UE a fermé les yeux sur ses propres problèmes tout en portant des accusations irresponsables contre d’autres pays. Cependant, le monde n’est pas aveugle à l’hypocrisie et au double standard. L’UE n’est pas en mesure de donner des leçons aux autres en matière de droits de l’homme, et encore moins de se présenter comme la « défenseuse des droits de l’homme ».
Nous exhortons vivement l’UE à faire son introspection, à respecter les faits fondamentaux, à considérer de manière objective les progrès réalisés par la Chine en matière de droits de l’homme, à mettre fin à sa diplomatie du mégaphone, à cesser de politiser les questions relatives aux droits de l’homme et de les utiliser comme un outil, et à cesser d’interférer dans les affaires intérieures d’autres pays sous prétexte de défendre les droits de l’homme.

Nippon TV : Aujourd’hui, le ministère chinois des Affaires étrangères a exhorté les Chinois à s’abstenir de se rendre au Japon en raison du tremblement de terre. Cela fait-il partie des contre-mesures prises en réponse aux déclarations de la Première ministre japonaise sur « l’urgence taiwanaise » ?
Guo Jiakun : En ce qui concerne votre question, l’alerte consulaire émise par la Chine est très claire. Plusieurs tremblements de terre ont récemment frappé le Japon, faisant de nombreux blessés. Des tsunamis ont été observés à plusieurs endroits au Japon et plus de 100 000 personnes ont reçu l’ordre d’évacuation. Les services compétents japonais ont publié un avis indiquant que des séismes plus importants pourraient suivre. Conscient de sa responsabilité envers la sécurité et la santé des ressortissants chinois, le gouvernement chinois a émis une alerte consulaire en temps opportun. Il est du devoir du service diplomatique de protéger la sécurité des ressortissants chinois à l’étranger, et c’est également ainsi que nous servons la population par le biais de la diplomatie.
EFE : Selon certaines informations, le Sénat mexicain aurait approuvé le nouveau projet de loi tarifaire qui imposerait des droits de douane de 5 à 50 % sur certaines importations en provenance de Chine et de plusieurs autres pays asiatiques à partir de l’année prochaine. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Guo Jiakun : Les services compétents chinois ont répondu à cette question, et vous pouvez vous y référer. Nous tenons à souligner qu’agir à l’encontre de la tendance à la mondialisation économique et recourir au protectionnisme ne servent les intérêts de personne. Nous espérons que le Mexique corrigera rapidement cette erreur et travaillera avec la Chine dans la même direction pour maintenir les relations économiques et commerciales globales entre les deux pays.
NHK : Le ministère chinois des Affaires étrangères a appelé les ressortissants chinois à ne pas se rendre au Japon pour le moment, compte tenu du séisme qui a frappé la côte de la préfecture d’Aomori. La Chine a-t-elle déjà émis des avis similaires en raison de séismes dans d’autres pays ?
Guo Jiakun : En ce qui concerne la question que vous avez mentionnée, vous pouvez consulter vous-même les informations pertinentes sur le site web du ministère chinois des Affaires étrangères.
AFP : L’ambassade de Chine au Cambodge indique que des citoyens chinois auraient été blessés hier lors d’un bombardement dans une zone de casinos près de la frontière thaïlandaise. Pourriez-vous nous donner plus de détails sur la situation et sur les mesures prévues par la Chine pour évacuer ou protéger les citoyens chinois dans cette zone précise ?
Guo Jiakun : L’ambassade de Chine au Cambodge a récemment publié une nouvelle alerte de sécurité, demandant aux ressortissants chinois de ne pas se rendre pour le moment dans les zones frontalières entre le Cambodge et la Thaïlande. Actuellement, l’ambassade travaille d’arrache-pied pour recueillir des informations et vérifier la situation rapportée par les médias, et elle fournira une protection et une assistance consulaires dans le cadre de ses fonctions aux ressortissants chinois concernés.
Bloomberg : Selon certaines informations, le ministre japonais de la Défense Shinjiro Koizumi aurait eu une conversation téléphonique avec le secrétaire général de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) et le ministre italien de la Défense pour leur faire part de ses préoccupations concernant les récents vols de bombardiers chinois et russes à proximité de l'espace aérien japonais et sud-coréen et solliciter leur coopération. Quel est votre commentaire à ce sujet ?
Guo Jiakun : Concernant la patrouille conjointe entre la Chine et la Russie, le ministère chinois de la Défense nationale a publié des informations à ce sujet, et nous avons donné une réponse hier. Nous tenons à souligner que la patrouille aérienne stratégique conjointe sino-russe a été menée dans le cadre du plan de coopération annuel et qu’elle a démontré la détermination et la capacité des deux pays à relever ensemble les défis régionaux en matière de sécurité et à maintenir la paix et la stabilité dans la région. Il n’y a pas lieu pour la partie japonaise d’être aussi nerveuse et dramatique.

