Conférence de presse du 13 mai 2022 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian

2022-05-13 23:37

CCTV : Le 12 mai, heure locale, les États-Unis ont co-organisé le deuxième sommet mondial virtuel sur la COVID-19 avec quelques pays. Avez-vous un commentaire à faire ? Pourquoi la Chine n’a-t-elle pas participé à la réunion ?

Zhao Lijian : La Chine salue tous les efforts qui aident les membres de la communauté internationale à lutter ensemble contre la COVID-19 de manière scientifique et s’oppose à toute manipulation politique des efforts de lutte contre l’épidémie par quelque pays que ce soit. Étant donné que les États-Unis insistent pour inviter Taïwan à la réunion au mépris de la position solennelle de la Chine et au mépris du consensus de la communauté internationale sur le principe d’une seule Chine, la Chine n’a pas pu assister au deuxième sommet mondial virtuel sur la COVID-19. 

Depuis l’apparition de la COVID-19, la Chine a proposé la vision d’une communauté de santé pour tous, a pleinement mis en valeur ses atouts, a assuré la stabilité des chaînes d’approvisionnement mondiales en matière de fournitures antiépidémiques et a activement fait progresser la coopération internationale en matière de vaccins afin de contribuer à la lutte mondiale contre le coronavirus. Voici quelques chiffres. Au début du mois de mai, la Chine avait fourni 4,6 milliards de combinaisons de protection, 18 milliards de kits de test et plus de 430 milliards de masques faciaux à 153 pays et 15 organisations internationales. La Chine a été le premier pays à annoncer qu’elle ferait des vaccins un bien public mondial, à soutenir la renonciation aux droits de propriété intellectuelle sur les vaccins contre la COVID-19 et à mener une production conjointe de vaccins avec les pays en développement. La Chine a fourni plus de 2,2 milliards de doses de vaccins à plus de 120 pays et organisations internationales. La Chine a également participé activement à la Facilité COVAX de l’OMS et au Dispositif pour accélérer l’accès aux outils de lutte contre la COVID-19 (Accélérateur ACT). Nous avons fait don de 100 milliards de dollars à la Facilité COVAX et avons rejoint le groupe de travail sur la fabrication de vaccins de l’Accélérateur ACT. À la fin de l’année dernière, le président Xi Jinping a annoncé que la Chine ferait don respectivement de 600 millions et 150 millions de doses de vaccins supplémentaires à l’Afrique et aux pays de l’ASEAN. Les travaux correspondants sont en bonne voie. Grâce à ces efforts, la Chine apporte une contribution importante à la promotion de l’accessibilité et de l’abordabilité des vaccins dans les pays en développement. En outre, la Chine a envoyé 37 équipes d’experts médicaux dans 34 pays et a partagé son expérience en matière de lutte contre la COVID-19 avec plus de 180 pays et organisations internationales. 

La pandémie de COVID-19 qui fait rage dans le monde entier nécessite une réponse conjointe de tous les pays. La Chine continuera à travailler avec le reste de la communauté internationale pour prendre des actions concrètes afin de contribuer à combler le fossé vaccinal, à mettre en place une ligne de défense et à vaincre le virus dans les meilleurs délais. 

Hubei Media Group : Hier, le président américain Joe Biden a publié une déclaration concernant le million de vies américaines perdues à cause de la COVID-19. Dans le même temps, certains aux États-Unis continuent de critiquer les politiques chinoises de prévention et de contrôle contre la COVID-19. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ? 

Zhao Lijian : Tout d’abord, je tiens à exprimer notre profonde tristesse pour la perte tragique d’un million de vies, pour lesquelles la cathédrale nationale de Washington a sonné sa cloche 1 000 fois. Le son de la cloche a signalé le souvenir et le deuil, et a sonné l’alerte avec une question morale. Face à la pandémie, entre les capitaux ou la vie humaine, qu’est-ce qui compte le plus ? Entre la politique et la vie, laquelle passe en premier ? Qui prononce le slogan creux des droits de l’homme et qui donne réellement la priorité au peuple ? Les réponses sont évidentes.

Dans l’esprit de donner la priorité au peuple et à la vie humaine, le gouvernement chinois place la vie, la sécurité et la santé du peuple au-dessus de tout. Il suit la politique « zéro COVID dynamique » et adopte des protocoles sanitaires scientifiques et ciblés pour le confinement le plus efficace de la COVID-19 au moindre coût possible. Toute mesure anti-COVID a un coût pour l’économie et la société. Mais ce coût n’est que temporaire et vaut la peine par rapport aux vies inestimables et irrécupérables. Ce n’est qu’en endiguant la propagation du virus le plus rapidement possible que l’on pourra assurer un développement économique sain et durable. Grâce aux efforts conjoints du gouvernement et du peuple chinois, des progrès ont été réalisés pour endiguer la dernière vague de COVID-19. Aujourd’hui, la courbe de la pandémie en Chine a une tendance à la baisse avec quelques légères hausses. La production et les autres activités commerciales ont repris de manière ordonnée. 

J’ai également noté que, sur le million de décès dus à la COVID-19 aux États-Unis, environ 200 000 vies ont été perdues après avoir contracté le variant Omicron, ce qui signifie qu’il est peu judicieux de minimiser le danger du variant et qu’il est prématuré de relâcher la vigilance. Actuellement, la lutte mondiale contre la COVID-19 est toujours à un stade critique. La Chine continuera à défendre la vision d’une communauté de santé pour tous et à contribuer davantage à combler le fossé vaccinal mondial tout en consolidant sa propre défense contre le virus. Nous sommes également prêts à travailler avec d’autres pays pour remporter une victoire rapide sur la pandémie. 

YTN : Hier, vous avez déclaré que la Chine était prête à soutenir la RPDC. Première question : le gouvernement chinois a-t-il prévu de soutenir la RPDC et de l’aider à vaincre le variant Omicron dans un avenir proche ? Deuxième question : le gouvernement chinois a-t-il un plan éventuel pour évacuer les Chinois de la RPDC ? Je pense que le gouvernement chinois prend soin de ses ressortissants en RPDC.

Zhao Lijian : Concernant votre première question, j’ai pleinement exposé la position du gouvernement chinois hier. La lutte contre la COVID-19 est une tâche commune à toute l’humanité. La Chine et la RPDC ont une belle tradition de soutien mutuel. La Chine et la RPDC sont prêtes à travailler ensemble, à se soutenir mutuellement et à renforcer la coopération contre la pandémie. 

Concernant votre deuxième question, le gouvernement chinois attache une grande importance à la sécurité et à la santé des citoyens chinois en RPDC. Nous continuerons à suivre de près la situation de la COVID-19 en RPDC, à rester en contact avec la RPDC et à protéger la vie et la santé des citoyens chinois.

Phoenix TV : Deux questions sur les États-Unis. Il est rapporté que la Maison Blanche a publié une fiche d’information sur le sommet spécial États-Unis-ASEAN le 12 mai, disant que le président Biden a annoncé lors du sommet des initiatives à hauteur de plus de 150 millions de dollars américains couvrant des domaines tels que les infrastructures, la sécurité et la réponse aux pandémies pour approfondir les relations États-Unis-ASEAN. Pensez-vous que les initiatives de coopération mises en avant par les États-Unis visent à contrer la coopération de la Chine avec l’ASEAN ? Pourriez-vous également nous donner quelques détails sur la coopération entre la Chine et l’ASEAN ? Deuxièmement, selon les dernières données publiées par l’ONU en mai, les États-Unis doivent plus d’un milliard de dollars américains au titre du budget ordinaire de l’ONU et plus de 1,4 milliard de dollars américains au titre des contributions au maintien de la paix. Avez-vous un commentaire à faire ?

Zhao Lijian : À propos du sommet États-Unis-ASEAN, en tant que bon voisin et bon partenaire de l’ASEAN, la Chine considère toujours l’ASEAN comme une priorité dans sa diplomatie de voisinage, développe des relations d’amitié et de coopération avec l’ASEAN et promeut le développement commun dans un esprit d’amitié, de sincérité, de bénéfice mutuel et d’inclusion. Au cours des 31 dernières années depuis l’établissement de nos relations de dialogue, les relations entre la Chine et l’ASEAN ont connu un développement à grands pas, apportant des avantages tangibles à plus de deux milliards de personnes dans les 11 pays. En novembre 2021, le président Xi Jinping a annoncé, lors du Sommet spécial pour commémorer le 30e anniversaire des relations de dialogue Chine-ASEAN, que la Chine était prête à fournir à l’ASEAN 150 millions de doses supplémentaires de vaccins anti-COVID, ainsi que 1,5 milliard de dollars supplémentaires d’aide au développement au cours des trois prochaines années, afin de soutenir la lutte contre la COVID-19 et la reprise économique dans les pays de l’ASEAN. En outre, la Chine importera depuis l’ASEAN des produits agricoles d’une valeur de 150 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années. La Chine honore toujours ses paroles et continuera à faire tout son possible pour mettre en œuvre de manière sérieuse notre partenariat stratégique global, et à travailler avec l’ASEAN pour construire ensemble un foyer pacifique, tranquille, prospère, beau et amical. Depuis le début de cette année, le dialogue et la coopération entre les deux parties dans divers domaines n’ont cessé de se développer rapidement et de s’approfondir. Au cours des quatre premiers mois de cette année, le commerce entre les deux parties a augmenté de 9,4 % en glissement annuel pour atteindre près de 290 milliards de dollars américains. L’ASEAN reste le premier partenaire commercial de la Chine. 

Je tiens à souligner que la Chine fait progresser la coopération régionale dirigée par l’ASEAN dans un esprit de consultation sur un pied d’égalité, selon les principes de consultations amples, de contribution conjointe et de bénéfices partagés. La coopération Chine-ASEAN se définit par une coopération mutuellement bénéfique, l’ouverture et l’inclusion. Notre coopération est ancrée dans le besoin commun d’approfondir les relations d’amitié et de bon voisinage et de renforcer la coopération mutuellement bénéfique, et elle est axée sur le maintien de la stabilité régionale. La Chine et l’ASEAN ne recherchent pas les jeux à somme nulle ni à pousser à la confrontation des blocs. La Chine accueille favorablement toutes les initiatives de coopération tant qu’elles peuvent promouvoir un développement durable et à long terme et une prospérité commune dans la région. 

Vous pouvez demander à la partie américaine si les initiatives concernées visent à contrer la Chine. Pour ma part, je tiens à dire que la Chine et les États-Unis sont tous deux des pays de la région Asie-Pacifique. Il n’y a aucune raison pour que nous ne puissions pas partager des amis régionaux. Il est important de tenir compte de l’appel des pays de la région à maintenir la paix, à approfondir la coopération et à rechercher un développement commun, et de défendre les principes de respect mutuel et de coopération gagnant-gagnant. Il est nécessaire que nous gardions à l’esprit les intérêts communs et à long terme de la région, que nous jouions un rôle positif et constructif dans la paix, la stabilité et le développement régionaux et que nous fassions davantage de choses concrètes pour la coopération régionale en Asie-Pacifique avec un état d’esprit sain et une approche constructive. 

En ce qui concerne votre deuxième question, le fait que les États-Unis doivent des cotisations à l’ONU et à d’autres organisations internationales n’a rien de nouveau. J’ai noté que certains médias qualifient les États-Unis de pays « mauvais payeur » au sein de l’ONU. 

Il est important pour le fonctionnement normal de l’ONU que les États-Unis, l’un des membres fondateurs de l’organisation et le plus gros contributeur, paient intégralement et en temps voulu leurs contributions. Le paiement est également un moyen important pour les États-Unis de remplir leurs obligations internationales et de pratiquer le multilatéralisme. Cependant, depuis les années 1980, les États-Unis ont toujours dû le plus gros montant de cotisations à l’ONU. Ces dernières années, ils devaient souvent jusqu’à un milliard de dollars, ce qui représente 60 à 70 % du total des cotisations impayées. En ce qui concerne les contributions au maintien de la paix, les États-Unis doivent souvent la plus grande part des contributions depuis des années. En 2019, ils devaient jusqu’à 2,378 milliards de dollars américains, représentant 66 % du total des contributions impayées. 

L’administration Biden a promis « un retour au multilatéralisme » et a prétendu défendre un « ordre international fondé sur des règles ». Dans le même temps, elle refuse de payer son énorme part du budget de l’ONU. Comment les États-Unis réagissent-ils à cela ? Au lieu de payer leurs énormes arriérés de budget ordinaire et de contributions, les États-Unis ont utilisé des moyens financiers pour servir leur agenda politique, faire pression sur les Nations unies et rejeter les responsabilités sur les autres États membres de l’ONU. Selon quelles règles les États-Unis jouent-ils ? Les États-Unis n’ont pas respecté les échéances de paiement de leurs contributions, mais ils ont dépensé des sommes énormes pour mener des guerres, transférer des armes et attiser le feu dans le monde entier. Est-ce ainsi que les États-Unis définissent la défense du multilatéralisme ? Est-ce cela, la défense de « l’ordre international fondé sur des règles » selon les normes américaines ?

Les arriérés que les États-Unis accumulent à l’égard du budget ordinaire de l’ONU et des contributions au maintien de la paix ne disparaissent pas ; ils augmentent au fil des jours. Plus le déficit de crédibilité des États-Unis sera important, plus longtemps les États-Unis vivront avec l’étiquette de « la plus grande nation débitrice » au sein de l’ONU. Les États-Unis devraient assumer leurs responsabilités, payer leurs contributions intégralement et en temps voulu, régler les arriérés, prendre l’initiative de remplir leurs obligations financières envers l’ONU et agir en fonction de leur engagement envers le multilatéralisme. 

Bloomberg : Le Département d’État américain a présenté des plans visant à renforcer la pression sur la Chine au sujet de sa politique à l’égard des Ouïghours et des autres minorités ethniques du Xinjiang. Dans un rapport au Congrès, le département a expliqué comment les États-Unis soulèveraient les préoccupations pertinentes lors de réunions avec d’autres États, des institutions multilatérales telles que le G7, et le secteur privé. Le Ministère des Affaires étrangères a-t-il un commentaire à faire à ce sujet ?

Zhao Lijian : Comme la partie chinoise l’a souligné à plusieurs reprises, l’allégation de « génocide » au Xinjiang n’est rien d’autre que le mensonge du siècle concocté par certaines personnes aux États-Unis au mépris total des faits. Elle a été démentie à maintes reprises par la vérité. Les États-Unis ne cessent de répandre des rumeurs et de salir la Chine dans le but de ternir l’image de la Chine et de contenir son développement, mais ces complots ne réussiront pas. 

La communauté internationale est en mesure de juger équitablement qui est réellement coupable de génocide. Les États-Unis connaissent également très bien la réponse eux-mêmes. Nous espérons que les États-Unis feront un sérieux examen de conscience à propos des 500 000 enfants qui travaillent dans les fermes américaines et de toutes ces vies amérindiennes perdues dans un génocide au cours des dernières décennies. Nous demandons également aux États-Unis de cesser de s’ingérer dans les affaires intérieures de la Chine et de mettre un terme à leur tentative visant à contenir la Chine en fabriquant des mensonges malveillants. 

China Daily : Il est rapporté que, le 12 mai, les dirigeants du Japon et de l’UE ont tenu un sommet et publié une déclaration commune dans laquelle ils ont exprimé leurs préoccupations concernant la situation dans les Diaoyu Dao, en mer de Chine orientale, en mer de Chine méridionale, à Taïwan, ainsi qu’à Hong Kong et concernant les droits de l’homme au Xinjiang. La présidente de la Commission européenne, Mme Von der Leyen, a déclaré après le sommet que la Russie était aujourd’hui la menace la plus directe pour l’ordre mondial avec la guerre contre l’Ukraine et son pacte inquiétant avec la Chine. Avez-vous un commentaire à faire ? 

Zhao Lijian : Le Japon et l’UE ont fait un grand tapage au sujet des questions liées à la Chine lors de la réunion afin de salir et de dénigrer la Chine, de s’immiscer dans les affaires intérieures de la Chine et d’attiser la confrontation régionale. La Chine rejette fermement ces agissements et a déposé une représentation solennelle auprès des parties concernées. 

Diaoyu Dao et ses îles affiliées font partie intégrante du territoire chinois depuis l’Antiquité. Peu importe ce que les autres disent ou font, le fait que Diaoyu Dao fasse partie de la Chine ne pourra jamais être modifié. Sur les questions maritimes, la Chine défend résolument l’intégrité territoriale et les droits et intérêts maritimes. Dans le même temps, la Chine est prête à gérer correctement les divergences par le biais de négociations et de consultations avec les pays concernés, et à préserver la paix et la tranquillité régionales. Les questions liées à Taïwan, à Hong Kong et au Xinjiang relèvent des affaires intérieures de la Chine et ne tolèrent aucune ingérence étrangère. Nous demandons instamment aux pays concernés de se concentrer sur le fait de s’occuper de leurs propres affaires et de s’abstenir de se mêler des affaires intérieures de la Chine.  

Je tiens à souligner que la Chine est toujours un bâtisseur de la paix mondiale, un contributeur au développement mondial et un défenseur de l’ordre international. Le développement de la Chine est une opportunité importante pour le monde. Ces dernières années, la Chine a contribué à hauteur de 30 % à la croissance économique mondiale et a obtenu des résultats stratégiques majeurs en matière de prévention et de contrôle de la COVID-19, apportant une contribution importante à la lutte mondiale contre le virus et maintenant la stabilité des chaînes d’approvisionnement mondiales. La Chine a présenté une série de propositions, notamment la communauté de destin pour l’humanité, l’Initiative sur le développement mondial et l’Initiative sur la sécurité mondiale, qui ont été largement saluées et chaleureusement accueillies dans le monde entier. L’Initiative « la Ceinture et la Route » apporte des avantages à plus de 180 pays et organisations. Tous ces faits ont démystifié la théorie de la « menace chinoise », qui ne jouit aujourd’hui d’aucune popularité.

À l’heure où le monde est confronté à de multiples défis tels que la résurgence de la COVID-19 et la morosité de la reprise économique, nous avons plus que jamais besoin de solidarité, de coopération et d’une réponse commune à ces défis. Nous espérons que le Japon et l’UE pourront éviter de tracer des lignes idéologiques, et cesser de rechercher la politique des blocs et le jeu à somme nulle. Ils doivent répondre à l’aspiration commune de la communauté internationale à la paix, à la coopération et au développement, pratiquer le véritable multilatéralisme et injecter davantage d’énergie positive dans le monde.  

Shenzhen TV : Nous avons noté qu’une enquête publiée le 12 mai par l’Institut Bauhinia de Hong Kong a révélé que 83,2 % des personnes interrogées ont suivi l’élection du chef de l’exécutif de la RAS pour le sixième mandat ; 81,6 % ont trouvé satisfaisante l’élection, la première organisée dans le cadre du nouveau système électoral ; et 75,3 % approuvent les priorités politiques du chef de l’exécutif élu John Lee Ka-chiu. Avez-vous des commentaires à faire à ce sujet ? 

Zhao Lijian : J’ai pris note des résultats du sondage. Ils témoignent de la large approbation, dans tout Hong Kong, du nouveau système électoral et du nouveau chef de l’exécutif, ainsi que de ses priorités politiques. Ils en disent long sur les attentes ardentes des résidents de Hong Kong, qui souhaitent que la RAS s’engage dans une nouvelle voie vers la prospérité, soutenue par la stabilité. Les résultats contrastent fortement avec la campagne de dénigrement menée par certains pays occidentaux en collusion avec certaines institutions pour fabriquer une « opinion publique » et dénigrer l’élection. 

Tout au long du processus d’élection du chef de l’exécutif, les résidents de Hong Kong ont fait preuve de solidarité et d’esprit entreprenant, ce qui est une véritable incarnation de l’esprit de la démocratie et une illustration vivante de l’esprit de la Roche du Lion des Hongkongais. Le système électoral amélioré garantit la mise en œuvre intégrale et avec précision du principe « Un pays, deux systèmes » et de la Loi fondamentale. Avec la bonne application de la Loi sur la préservation de la sécurité nationale dans la RAS de Hong Kong, il a permis de renforcer la solidarité et l’harmonie sociales, d’améliorer l’environnement commercial et de fournir un solide soutien institutionnel à la stabilité, à la sécurité et au développement durables de la RAS. Toute tentative de perturber et de saper la stabilité et la prospérité de Hong Kong est futile. 

À l’avenir, Hong Kong, en s’intégrant dans le plan de développement national, bénéficiera d’un immense espace de développement, et ses atouts en tant que centre international mature et économie de marché respectueuse de l’État de droit seront mieux mis en valeur. Comme l’indiquent les paroles d’une chanson populaire, la Roche du Lion témoigne de notre poursuite d’un rêve commun ; avec de la sueur et du cran, nous laisserons notre marque dans l’histoire. Nous sommes convaincus que Hong Kong atteindra de nouvelles splendeurs à partir d’un nouveau point de départ et nous lui souhaitons le meilleur. 

China News Service : Lors d’une récente réunion virtuelle avec le vice-Premier ministre cambodgien et ministre des Affaires étrangères Prak Sokhonn, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi a exprimé l’espoir que les consultations sur un code de conduite en mer de Chine méridionale (COC) maintiennent une dynamique positive et qu’un consensus sur le COC puisse être atteint dès que possible. Les experts et les universitaires présents à une table ronde sur la mer de Chine méridionale organisée récemment par le Forum de Boao pour l’Asie ont également manifesté leur intérêt pour le processus de consultation sur le code de conduite. Comment la Chine évalue-t-elle les perspectives de la COC ? Quels résultats peut-on attendre cette année ?

Zhao Lijian : Il y a vingt ans, la Chine et les pays de l’ASEAN ont signé au Cambodge la Déclaration sur la conduite des parties en mer de Chine méridionale (DOC), qui est le premier document politique guidant et réglementant la gestion de la question de la mer de Chine méridionale par les pays de la région. Au cours des 20 dernières années, dans le cadre de la DOC, toutes les parties ont renforcé le dialogue et la consultation, promu la coopération maritime, accru la confiance mutuelle et défendu efficacement la paix et la stabilité en mer de Chine méridionale.

L’établissement d’un COC est clairement stipulé dans la DOC, et représente l’aspiration et le besoin communs de la Chine et des pays de l’ASEAN. En tant que pas en avant par rapport à la DOC, le COC fournira une garantie plus solide de règles pour une tranquillité durable en mer de Chine méridionale. La Chine est pleinement confiante dans la conclusion d’un COC. Dans la seconde moitié de ce mois, la Chine et les pays de l’ASEAN tiendront des consultations en face à face sur le COC au Cambodge, malgré l’impact de la COVID-19. Cela montre bien la détermination de la Chine et des pays de l’ASEAN à faire avancer les consultations sur le COC. Nous espérons que des progrès seront enregistrés dans les discussions interpersonnelles et que toutes les parties pourront accélérer le processus de consultation aussi bien en ligne qu’en présentiel, en vue d’une conclusion rapide du COC. 

AFP : J’ai deux questions. Premièrement, pourriez-vous nous donner plus de détails sur les raisons pour lesquelles la Chine a voté contre une enquête sur les éventuels crimes de guerre commis par les troupes russes en Ukraine ? Ce vote a eu lieu au Conseil des droits de l’homme (CDH) de l’ONU. Deuxièmement, comment la Chine réagit-elle à la nomination du nouveau Premier ministre du Sri Lanka, Ranil Wickremesinghe ? Et quel type d’allègement ou de restructuration de la dette la Chine pourrait-elle offrir au Sri Lanka ?

Zhao Lijian : Pour répondre à votre première question, l’ambassadeur Chen Xu, représentant permanent de la Chine auprès de l’Office des Nations unies à Genève, a exposé la position de la Chine au Conseil des droits de l’homme. La Chine maintient que la souveraineté et l’intégrité territoriale de tous les pays, y compris l’Ukraine, doivent être respectées, que les buts et principes de la Charte des Nations unies doivent être défendus, que les préoccupations légitimes de tous les pays en matière de sécurité doivent être prises au sérieux et que tous les efforts visant à une résolution pacifique de la crise doivent être soutenus. Mettre rapidement fin au conflit est l’attente pressante de la communauté internationale. C’est aussi ce à quoi aspire la Chine. La communauté internationale devrait créer des conditions propices aux négociations entre la Russie et l’Ukraine, et faire davantage pour faciliter un règlement politique, plutôt que de dresser des obstacles ou de multiplier les entraves, et encore moins d’ajouter de l’huile sur le feu et d’exacerber les tensions. Aucun pays ne pouvant fonder sa sécurité sur l’insécurité d’autres pays, nous devons rester attachés à la vision d’une sécurité commune, globale, coopérative et durable, et construire ensemble une architecture de sécurité mondiale et régionale équilibrée, efficace et durable. 

Ces dernières années, la politisation et la confrontation au sein du Conseil des droits de l’homme ont augmenté, tout comme le « deux poids, deux mesures » et l’approche sélective. Alors que le Conseil des droits de l’homme organise fréquemment des sessions extraordinaires concernant certains pays, il ne prend aucune action efficace à l’égard des pays qui, depuis longtemps, calomnient et répandent des rumeurs sur la situation des droits de l’homme dans d’autres pays, qui mènent délibérément des guerres d’agression contre d’autres pays, tuant des civils dans des opérations militaires à l’étranger, qui abusent de mesures coercitives unilatérales, et ceux où le racisme est endémique, où la violence armée fait fureur et où les réfugiés et les migrants sont victimes de mauvais traitements. Cela a gravement ébranlé la confiance dans l’objectivité et l’impartialité du CDH, terni la crédibilité du CDH et entraîné des divisions au sein du CDH. C’est pourquoi la Chine a voté contre la résolution. Nous appelons toutes les parties à revenir à la mission fondatrice du CDH, à défendre le véritable multilatéralisme et à travailler ensemble pour promouvoir le développement sain de la cause internationale des droits de l’homme. 

Concernant votre deuxième question, la Chine et le Sri Lanka jouissent d’une amitié traditionnelle. Nous avons suivi de près l’évolution de la situation au Sri Lanka. Nous soutenons les derniers efforts du gouvernement sri-lankais et des partis politiques concernés pour stabiliser la situation. Nous espérons sincèrement que toutes les parties au Sri Lanka garderont à l’esprit les intérêts fondamentaux de la nation et du peuple, resteront unies, préserveront la stabilité et surmonteront ensemble les difficultés actuelles.

Quant à votre question concernant les problèmes de dette du Sri Lanka, la partie chinoise a clairement exprimé sa position à plusieurs reprises. Nous maintiendrons la communication et la consultation avec la partie sri-lankaise et l’aiderons à rétablir rapidement la stabilité politique et économique.

Reuters : Le ministre australien de la Défense Peter Dutton a déclaré que la navigation d’un navire espion chinois au large de la côte ouest de l’Australie était un acte d’agression. Quel est le commentaire de la Chine ?

Zhao Lijian : Je ne suis pas au courant de la situation que vous avez mentionnée. Je tiens à préciser que la Chine respecte toujours le droit international et les pratiques internationales. Le politicien australien concerné devrait considérer la situation avec objectivité et calme, au lieu de faire des commentaires sensationnels.

Reuters : Vous avez dit précédemment que la Chine allait travailler avec la RPDC pour combattre la COVID-19. Y a-t-il des plans spécifiques ?

Zhao Lijian : La Chine et la RPDC sont des voisins et amis reliés par des montagnes et des rivières. Nous accordons une grande attention à la pandémie en RPDC. Nous pensons que, sous la direction du Parti des travailleurs de Corée et du gouvernement de la RPDC, le peuple du pays peut sûrement vaincre la pandémie. La Chine est prête à renforcer la coopération antipandémique avec la RPDC, et à apporter son soutien et son assistance en fonction des besoins de la RPDC. 

Question complémentaire : La RPDC a-t-elle demandé une assistance à cet égard ?

Zhao Lijian : Je ne suis pas au courant d’informations pertinentes.

Reuters : Vous avez mentionné que la Chine pense que, par le passé, l’ONU a ciblé certains pays, mais pas d’autres. Cela signifie-t-il que la Chine s’oppose à ce que le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a fait par le passé ? Mais, en ce qui concerne cette résolution spécifique, si nous ne tenons pas compte du mécontentement de la Chine à l’égard du comportement antérieur du CDH, quelle est l’objection de la Chine à la résolution actuelle ? 

Zhao Lijian : Je viens de donner une explication très détaillée. Ce que vous avez dit est votre propre interprétation. La politisation au Conseil des droits de l’homme est en hausse, tout comme le « deux poids, deux mesures » et l’approche sélective. La Chine a voté contre la résolution en raison de sa position de principe sur la question de l’Ukraine. Nous l’avons exposée à de nombreuses reprises. 

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