Reuters : Le représentant spécial pour les affaires eurasiennes Li Hui se rendra en Ukraine, en Russie, en Pologne, en France et en Allemagne cette semaine. Pouvez-vous nous donner plus de détails sur son itinéraire, l’ordre des pays qu’il visitera et les personnes qu’il rencontrera ? Li Hui gagnera-t-il l’Ukraine aujourd’hui ?
Wang Wenbin : Il y a quelques jours, nous avons fourni des informations sur la visite du représentant spécial du gouvernement chinois pour les affaires eurasiennes, ambassadeur Li Hui, en Ukraine, en Pologne, en France, en Allemagne et en Russie. Nous publierons des informations sur cette visite en temps voulu. Veuillez les suivre. La Chine continuera à travailler avec la communauté internationale pour jouer un rôle constructif dans le règlement politique de la crise ukrainienne.
CCTV : Selon les rapports, des sources informées disent que le sommet du G7 à Hiroshima pourrait publier une déclaration subsidiaire sur la sécurité économique, qui soulignera l’importance de contrer la coercition économique, de maintenir la résilience de la chaîne d’approvisionnement, de garantir une concurrence loyale et de mettre fin à la dépendance vis-à-vis de la Chine dans des domaines tels que les semi-conducteurs et les minéraux clés. Quel est le commentaire de la Chine ?
Wang Wenbin : Personne n’est plus qualifié que les États-Unis pour être accusé de coercition économique. Le Japon le sait certainement mieux que quiconque en raison de son expérience de les accords du Plaza dans les années 1980. Si les membres du G7 se soucient vraiment de la sécurité économique, ils devront demander aux États-Unis de cesser de contenir et de réprimer les autres pays au nom de la sécurité nationale, de s’abstenir d’intimider unilatéralement les autres et de contraindre les alliés à former des cercles exclusifs, de cesser de perturber la sécurité et la stabilité des chaînes industrielles et d’approvisionnement mondiales, et d’arrêter la division du monde en deux marchés et deux systèmes, ce qui constitue actuellement la principale menace économique mondiale. Les États-Unis ont intimidé les pays concernés pour qu’ils se découplent économiquement de la Chine, en imposant un blocus scientifique et technologique à la Chine et en réprimant les entreprises chinoises. Il ne s’agit pas de concurrence loyale, mais d’une grave violation des principes du marché et des règles de l’Organisation mondiale du Commerce (OMC).
Si les membres du G7 se soucient vraiment de la sécurité économique, ils devront demander aux États-Unis de ne pas essayer d’éviter le défaut de paiement en continuant à relever le plafond de la dette, de corriger leur ajustement agressif des politiques monétaires et de ne pas déplacer les risques nationaux vers le reste du monde.
Si les membres du G7 se soucient vraiment de la sécurité économique, ils devront immédiatement trouver les responsables de l’explosion des gazoducs Nord Stream et leur demander de rendre des comptes afin de préserver la sécurité d’importantes infrastructures transnationales.
Nous demandons instamment aux États-Unis, au Japon et aux autres pays du G7, tous membres du club de pays riches, de ne pas nuire aux intérêts du plus grand nombre des pays de la communauté internationale au profit des intérêts égoïstes de quelques pays comme le G7. Nous espérons qu’ils suivront la tendance de notre époque en faveur de l’inclusion et de l’ouverture et qu’ils réfléchiront à des moyens tangibles de contribuer à la paix, à la stabilité et au développement dans le monde. Le Japon ne doit pas être complice de la coercition économique en tant que président du G7.
CCTV : La cinquième conférence d’examen de la Convention sur les armes chimiques (CAC) se tient aujourd’hui à la Haye, aux Pays-Bas. Quelles sont les attentes de la Chine pour cette conférence ?
Wang Wenbin : La conférence évalue l’état d’avancement de la mise en œuvre de la CAC et définit les priorités pour les cinq années à venir. Elle revêt une grande importance pour le renforcement de la gouvernance mondiale en matière de sécurité et la sauvegarde de la paix et de la sécurité internationales.
Ces dernières années, la CAC a été confrontée à de sérieux défis. La destruction des armes chimiques abandonnées par le Japon en Chine a été retardée à plusieurs reprises, ce qui constitue le défi le plus réaliste à la réalisation d’un monde sans armes chimiques. Pour des raisons politiques égoïstes, certains pays ont utilisé des dossiers d’actualité des armes chimiques pour se livrer à des manipulations politiques, ont gravement perturbé le règlement politique de certaines questions et ont plongé l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) dans une confrontation politique. Certains pays abusent du contrôle des exportations et font obstacle à l’utilisation pacifique de la science et de la technologie dans le domaine chimique, ce qui suscite de vives inquiétudes de la part des pays en développement.
La Chine appelle les États parties à faire face aux problèmes et aux défis, à renforcer l’unité et la coopération et à préserver conjointement l’autorité de la CAC. À cette fin, des efforts doivent être déployés dans trois domaines. Premièrement, pour atteindre l’objectif commun de construire un monde sans armes chimiques, nous devons exhorter le Japon à remplir sérieusement ses obligations, à mettre en œuvre pleinement et fidèlement le nouveau plan de destruction dans son intégralité et à faire tous les efforts possibles pour accélérer le processus d’élimination des armes chimiques en Chine. Nous devons également maintenir et renforcer la surveillance et la vérification du Japon. Deuxièmement, nous devons faire le point sur les enseignements tirés de questions telles que les armes chimiques en Syrie, mettre fin à la manipulation politique et créer les conditions nécessaires au règlement des questions sensibles relatives aux armes chimiques et au maintien de la paix et de la stabilité régionales et internationales. Troisièmement, nous devons nous concentrer sur les préoccupations à long terme des pays en développement, accorder une plus grande priorité à l’utilisation pacifique de la science et de la technologie dans le domaine chimique et formuler des plans d’action efficaces.
En tant qu’État partie initial à la CAC et deuxième contributeur à l’OIAC, la Chine s’acquitte toujours fidèlement de ses obligations internationales et s’engage à faire respecter l’autorité de la CAC. La Chine continuera à s’en tenir à l’Initiative pour la Sécurité mondiale proposée par le président Xi Jinping, à pratiquer un véritable multilatéralisme, à participer activement dans le processus d’examen de la CAC et à travailler avec toutes les parties pour que la conférence aboutisse à des résultats positifs par le biais du consensus.
TASS : Le ministre hongrois des Affaires étrangères et du commerce Péter Szijjártó entame aujourd’hui sa visite en Chine. Il a déclaré un jour sur les médias sociaux qu’une guerre faisait rage chez les voisins de son pays et que l’Europe était saisie d’une psychose de guerre, raison pour laquelle les efforts en faveur de la paix étaient de la plus haute importance et devaient être renforcés en permanence. Il a également déclaré que la Hongrie soutenait le plan de paix proposé par les Chinois. Quel est le commentaire du ministère des Affaires étrangères à ce sujet ? Quelles sont les attentes de la Chine à l’égard de cette visite ?
Wang Wenbin : La Chine apprécie l’engagement de la Hongrie en faveur de la paix en Europe et souhaite travailler avec la Hongrie et le reste du monde pour continuer à jouer un rôle constructif dans le règlement politique de la crise ukrainienne.
La Chine souhaite la bienvenue au ministre des Affaires étrangères et du commerce Péter Szijjártó à l’occasion de la troisième exposition Chine-Pays de l’Europe centrale et orientale (PECO) qui se tient à Ningbo, dans la province chinoise du Zhejiang les 15 et 16 mai. Il va échanger des points de vue avec la Chine sur un large éventail de questions telles que les relations bilatérales, la coopération Chine-PECO et les relations Chine-Europe. La Hongrie est un partenaire important de la Chine en Europe. Les relations bilatérales maintiennent un grand développement de haut niveau depuis ces dernières années. Nous sommes convaincus que la visite du ministre hongrois des Affaires étrangères en Chine promouvra d’autres bons résultats dans la coopération amicale bilatérale.
Shenzhen TV : La Ligue arabe a récemment convoqué une réunion spéciale des ministres des Affaires étrangères, qui a convenu de réadmettre la Syrie au sein du groupe, ce qui a suscité une grande attention de diverses parties. Un fonctionnaire américain a déclaré que les relations États-Unis-Syrie ne seraient pas normalisées et que les sanctions américaines à l’encontre de la Syrie étaient toujours valables dans leur intégralité. Certains commentaires indiquent que le retour de la Syrie au sein de la Ligue arabe n’est pas souhaité par les États-Unis. Bien que Washington soit évidemment mécontent, la Syrie a fait un pas important vers la fin d’un isolement qui dure depuis plus de dix ans. Quel est votre commentaire à ce sujet ?
Wang Wenbin : Comme la Chine l’a déjà souligné, le retour de la Syrie au sein de la Ligue arabe est propice à la force et à l’unité des États arabes, à l’accélération du développement et à la revitalisation du monde arabe, ainsi qu’à la paix et à la stabilité au Moyen-Orient. Cela sert les intérêts à long terme des États arabes.
Quel que soit l’angle sous lequel on l’envisage, le retour de la Syrie au sein de la Ligue arabe a de quoi se réjouir, à l’exception d’un certain pays. Les États-Unis l’ont critiqué et ont exercé des pressions sans ambages. Le porte-parole du Département d’État américain s’est ouvertement opposé à la réadmission de la Syrie au sein de la Ligue arabe et à la normalisation des relations entre les alliés des États-Unis et la Syrie. Les législateurs américains ont même ouvertement condamné la Ligue arabe. En fait, c’est à cause des pressions et des sanctions américaines que la Syrie a subi 12 années de guerre, avec les conséquences catastrophiques qui en découlent et qui perdurent jusqu’à aujourd’hui.
Le retour de la Syrie au sein de la Ligue arabe prouve une fois de plus que, lorsque l’ombre des États-Unis se rétrécit, la lumière de la paix se répand. Les États-Unis et une poignée de pays appellent leur façon de jouer « les règles » et le changement de régime dans d’autres pays « le printemps », et condamnent toute action qui ne sert pas leurs intérêts hégémoniques égoïstes. Ce genre d’approche « politiquement correcte » tordue ne les mènera plus nulle part.
Nous avons noté que le ministère syrien des Affaires étrangères a mis l’accent sur « le dialogue, le respect mutuel et les intérêts communs des pays arabes » dans sa dernière déclaration, ce qui reflète l’aspiration commune des pays de la région. Nous sommes convaincus qu’avec les efforts concertés de toutes les parties, les pays arabes parviendront à la solidarité et à la revitalisation.
Bloomberg : John Shing-wan Leung, un résident de Hong Kong détenteur d’un passeport américain, a été condamné à la prison à vie. Le ministère des Affaires étrangères peut-il fournir des détails sur cette condamnation et sur les crimes qu’il a commis ?
Wang Wenbin : Le tribunal populaire intermédiaire de Suzhou a publié un communiqué de presse sur l’affaire que vous avez mentionnée, auquel vous pouvez vous référer.
Agence de Presse Xinhua : Selon les rapports, le sénateur américain John Kennedy a fait des remarques offensantes sur le Mexique en disant que « sans le soutien des États-Unis, les Mexicains mangeraient de la nourriture pour chats dans une boîte de conserve et vivraient sous une tente ». Le sénateur a exhorté les États-Unis à envoyer des troupes pour réprimer le trafic de drogue au Mexique lors d’une audition du Sénat sur le fentanyl. Le 11 mai, le secrétaire mexicain aux affaires étrangères Marcelo Ebrard a réagi en déclarant John Kennedy « persona non grata » et en le qualifiant d’ignorant et de raciste. Quelle est la réaction de la Chine à ce sujet ?
Wang Wenbin : Nous avons pris note des remarques concernées de la partie américaine, qui reflètent une fois de plus sa nature arrogante et hégémonique. En ce qui concerne le Mexique et d’autres pays d’Amérique latine et des Caraïbes, les États-Unis ont toujours adopté une approche de type « chacun pour soi » et ont récemment prétendu s’attaquer aux problèmes de drogue au Mexique par la force, ne montrant ainsi aucun respect pour la souveraineté des autres pays.
Je tiens à souligner que les États-Unis ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes pour leur toxicomanie intérieure. Les États-Unis doivent respecter les faits, réfléchir sur eux-mêmes, corriger leurs erreurs et cesser de rejeter la responsabilité sur autrui, lequel est un manège habituel américain. La résolution des problèmes de drogue nécessite des efforts concertés de la part de la communauté internationale, au lieu de prétendre s’ingérer dans d’autres pays par la force. La Chine soutient le Mexique dans la défense de son indépendance et de sa souveraineté et dans son opposition à l’ingérence étrangère. Nous sommes prêts à travailler avec le Mexique et le reste du monde pour lutter contre la criminalité transfrontalière liée à la drogue et contribuer à la gouvernance mondiale en matière de lutte contre les stupéfiants.
Reuters : Le ministre canadien de la Sécurité publique a déclaré qu’il pourrait y avoir beaucoup plus de postes de police secrets chinois au Canada. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Wang Wenbin : Nous avons exprimé notre position sur cette rhétorique à plusieurs reprises. Il n’existe pas de postes de police à l’étranger. Les institutions concernées ont aidé les Chinois d’outre-mer, qui ne pouvaient pas rentrer en Chine en raison de la pandémie de COVID-19, à renouveler leur permis de conduire et à passer des examens physiques. Il ne s’agit pas du tout de postes de police ou de centres de services de police. Les groupes chinois locaux qui ont contribué à fournir des lieux pour les services et les volontaires sont des Chinois des communautés locales qui souhaitaient aider leurs compatriotes, et non des membres du personnel de la police chinoise. Compte tenu de l’évolution de la situation de la pandémie de COVID-19 et des services concernés désormais disponibles en ligne, les centres de services concernés ont été fermés. La Chine adhère toujours au principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays, observe strictement le droit international et respecte la souveraineté judiciaire de tous les pays. Nous demandons instamment au Canada de cesser de diffuser de fausses informations et de cesser de salir et de discréditer la Chine.
TRT : Les résultats non officiels de l’élection présidentielle turque de dimanche montrent que le président Recep Tayyip Erdoğan est en tête mais qu’il n’a pas réussi à obtenir 50 % des voix au premier tour, tout en s’assurant une majorité au parlement. Quel est le commentaire de la Chine sur les premiers résultats de l’élection turque ?
Wang Wenbin : Nous avons pris note des élections présidentielles et parlementaires en Türkiye. La Chine et la Türkiye entretiennent des relations de coopération stratégique. La Chine est prête à travailler avec la Türkiye pour un développement sain et régulier des relations bilatérales.
The Paper : Selon les rapports, le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes a examiné le neuvième rapport périodique de la délégation chinoise sur la mise en œuvre de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF) le 12 mai. Pourriez-vous nous donner plus de détails à ce sujet ?
Wang Wenbin : Le 12 mai, le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes a examiné le neuvième rapport périodique sur la mise en œuvre par la Chine de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF). Huang Xiaowei, chef de la délégation et vice-présidente du comité de travail national sur les femmes et les enfants relevant du Conseil d’État, a conduit des délégués du gouvernement central, du gouvernement de la Région administrative spéciale (RAS) de Hong Kong et du gouvernement de la RAS de Macao à assister à l’événement.
La partie chinoise a indiqué que le gouvernement chinois attachait une grande importance à l’égalité des sexes et au développement global des femmes. Lors de la réunion des dirigeants mondiaux sur l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et de la réunion de haut niveau sur le 25e anniversaire de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes, qui s’est tenue en 2020, le président Xi Jinping a avancé les propositions importantes selon lesquelles la protection des droits et des intérêts des femmes devrait être intégrée dans les règles et les normes nationales et que les femmes pourraient et devraient progresser à l’avant-garde de notre époque. Depuis le dernier examen en 2014, la Chine continue à améliorer son système juridique pour la protection globale des droits et des intérêts des femmes, à mettre en œuvre le plan d’action national pour le développement global des femmes et à améliorer de manière significative l’existence et le développement des femmes. Le gouvernement chinois a donné la priorité à la vie, a amélioré de manière significative la santé des femmes, a fermement protégé le droit égal des filles et des femmes à l’éducation, s’est efforcé d’éliminer toutes les formes de violence à l’égard des femmes et a activement promu la participation des femmes à la prise de décision et à la gestion. La cause des femmes en Chine a obtenu des résultats historiques et atteint de nouveaux sommets.
La partie chinoise a indiqué que le XXe congrès national du Parti communiste chinois (PCC) avait élaboré un plan pour promouvoir globalement le renouveau national par la voie de la modernisation à la chinoise. Il est impossible de faire avancer la modernisation à la chinoise et de construire un monde culturellement avancé et harmonieux sans la participation étendue des femmes, et les efforts dans ces domaines ouvriront en retour des perspectives plus larges pour le développement intégral des femmes. La Chine redoublera d’efforts pour garantir aux femmes l’égalité d’exercice des droits démocratiques conformément à la loi, l’égalité de participation au développement économique et social et l’égalité d’accès aux résultats de la réforme et du développement.
Les délégués des RAS de Hong Kong et de Macao ont fait part des progrès accomplis dans la mise en œuvre de la convention à Hong Kong et à Macao respectivement.
Au cours du processus d’examen, les experts du Comité ont reconnu les réalisations de la Chine dans le développement de la cause des femmes et la mise en œuvre de la Convention, ont noté des avancements positifs par la Chine, y compris la mise en œuvre de la Loi contre la violence domestique, la promulgation du Code civil, la révision de la Loi sur la protection des droits et des intérêts des femmes et la formulation du programme décennal pour le développement des femmes pour le nouveau cycle, et ont posé des questions sur des sujets qui les préoccupent. La délégation a répondu avec sérieux à leurs questions une par une et a partagé avec eux les faits qu’ils connaissent et leur a expliqué ce que le gouvernement chinois a fait pour mettre en œuvre la Convention à l’aide de données détaillées et de cas spécifiques. Ainsi, les experts du Comité ont acquis une compréhension plus complète et plus approfondie de la façon dont la Chine a parcouru un long chemin pour la cause des femmes.
Le gouvernement chinois attache une grande importance aux échanges internationaux et à la coopération dans le domaine des femmes. Il répondra positivement aux recommandations constructives issues du processus d’examen, les étudiera attentivement et continuera à travailler avec la communauté internationale pour promouvoir le développement de la cause des femmes dans le monde.
Phoenix TV : La Commission exécutive du Congrès américain sur la Chine (CECC) a récemment tenu une audition sur Hong Kong et a publié un rapport indiquant que le chef de l’exécutif de Hong Kong a nommé 29 juges pour entendre des affaires liées à la sécurité nationale, ce qui porte atteinte à l’État de droit et au système judiciaire indépendant préconisé par Hong Kong. La CECC a exhorté le gouvernement américain à imposer des sanctions à l’encontre de ces 29 juges. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Wang Wenbin : L’institution que vous avez mentionnée a toujours jugé les affaires intérieures de la Chine, déformant délibérément les faits et attaquant et salissant la Chine. Sa crédibilité politique est faible, voire inexistante. Je tiens à souligner que les affaires de Hong Kong sont complètement des affaires intérieures de la Chine, qui n’admettent aucune ingérence étrangère. Hong Kong est une société où règne l’État de droit. Les juges de la RAS de Hong Kong exercent leur pouvoir judiciaire sur les crimes soupçonnés de mettre en danger la sécurité nationale conformément aux lois, y compris la loi fondamentale et la loi sur la sécurité nationale, qui n’admettent aucune ingérence. Le gouvernement central chinois soutient fermement les services judiciaires et le personnel de Hong Kong dans l’exercice de leurs fonctions conformément à la loi et déploie tous les efforts possibles pour préserver les droits et les intérêts légitimes du personnel judiciaire de la RAS de Hong Kong. Nous demandons instamment aux États-Unis de cesser de s’immiscer dans les affaires de Hong Kong sous quelque forme que ce soit, d’arrêter de compromettre la prospérité et la stabilité de Hong Kong et d’arrêter de s’ingérer dans les affaires intérieures de la Chine.
Global Times : Selon les rapports, le haut représentant de l’Union européenne (UE) pour les affaires étrangères et la politique de sécurité Josep Borrell a déclaré le 12 mai, à l’issue de la réunion informelle des ministres des Affaires étrangères de l’UE, que les ministres des Affaires étrangères des États membres de l’UE ont largement soutenu le projet de recalibrage de la stratégie de l’UE à l’égard de la Chine, tout en continuant à considérer la Chine à la fois comme un partenaire sur les questions mondiales et comme un concurrent économique. Josep Borrell a ajouté que l’UE, tout en s’en tenant au triptyque rival, partenaire et concurrent, doit rivaliser avec la Chine. Il a déclaré que la réduction des risques signifie revoir les relations économiques avec la Chine et que l’objectif n’est pas de « découpler » les économies européenne et chinoise, mais de rééquilibrer les relations. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Wang Wenbin : La Chine considère toujours ses relations avec l’Europe d’un point de vue stratégique et dans une perspective à long terme. Nous considérons l’Europe comme un partenaire stratégique global et suivons une politique européenne caractérisée par la stabilité et la continuité. Tout en appréciant la déclaration de l’UE selon laquelle elle ne souscrit pas au jeu à somme nulle, nous considérons que sa perception de la Chine, à savoir le triptyque rival systémique, partenaire et concurrent, est contradictoire. En fait, la Chine et l’Europe ont de vastes intérêts communs, la coopération et le consensus l’emportant de loin sur la concurrence et les désaccords. Nous espérons que la partie européenne ne sera pas influencée par des différences idéologiques, qu’elle s’élèvera au-dessus des perturbations extérieures, qu’elle maintiendra son autonomie stratégique, qu’elle se forgera une perception indépendante et objective de la Chine et qu’elle adoptera une politique positive et rationnelle à l’égard de la Chine. Cela sert au mieux ses intérêts. Comme la Chine l’a souligné à maintes reprises, la rhétorique de la « réduction des risques » repose sur un discours erroné. La coopération économique et commerciale entre la Chine et l’Europe repose sur des bases solides, des résultats fructueux et un potentiel énorme. Les dépendances sont mutuelles et notre coopération est mutuellement bénéfique. La Chine peut être un partenaire important pour l’UE face aux risques et aux défis. Nous espérons que la partie européenne offrira un environnement commercial équitable et non discriminatoire aux entreprises chinoises et évitera de politiser les questions économiques et commerciales ou de les aborder sous un angle sécuritaire intenable.
Dans un monde en profonde mutation et un paysage international turbulent, l’importance globale et l’influence stratégique des relations Chine-UE, deux forces constructives et sources de stabilité, sont mises en évidence de plus en plus. Comme l’a déclaré le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Qin Gang lors de son récent voyage en Europe, la Chine et l’Europe doivent garder l’esprit ouvert et respecter et soutenir les voies de développement choisies indépendamment par les peuples de tous les pays du monde. Nous devons considérer l’histoire de manière correcte et progressive, rejeter conjointement une nouvelle guerre froide et montrer l’exemple en promouvant la coordination et une interaction saine entre les grandes puissances. Nous devons rester attachés à une coopération gagnant-gagnant, nous opposer au découplage et à la rupture des chaînes industrielles et d’approvisionnement, et faire en sorte que les chaînes industrielles et d’approvisionnement mondiales restent stables et sans entrave.
Cette année marque le 20e anniversaire de l’établissement d’un partenariat stratégique global entre la Chine et l’UE. À cette occasion, la Chine est prête à collaborer avec l’UE pour reprendre pleinement les échanges à tous les niveaux, revitaliser le dialogue et la coopération dans tous les domaines, assurer un développement sain et régulier de nos relations et donner un nouvel élan à la paix, à la stabilité et à la prospérité dans le monde.
Reuters : L’agence de presse Yonhap a rapporté aujourd’hui que le joueur de football sud-coréen Son Jun-ho a été arrêté dans la province du Liaoning. Le ministère des Affaires étrangères peut-il fournir des informations sur cette affaire ou a-t-il un commentaire à faire à cet égard ?
Wang Wenbin : Je ne suis pas au courant de ce que vous avez mentionné.